10 juin 2011

A propos du débat autour du décret sur l’encadrement différencié dit Robin des bois

Le décret sur l’encadrement différencié, dit « Robin des bois » fait, une fois encore, beaucoup parler de lui ces derniers jours, que ce soit dans le milieu des associations de parents ou encore au gouvernement de la Communauté française. Ce dernier reviendra la semaine prochaine sur le sujet, puisqu’il n’a pu se mettre d’accord sur des dispositions qui tendraient à atténuer les effets du décret ou, purement et simplement, à l’annuler.

A Bruxelles et dans le Brabant wallon, le mouvement de mécontentement des parents est vif et une pétition de 15.000 signatures a été remise ce mercredi 8 juin 2011 à la Ministre de l’enseignement obligatoire.

Dans ce débat, l’UFAPEC tient à rappeler ses positions sur cette problématique.

Sans contester le principe de solidarité qui motive le décret, nous soulignons que cette mesure s’ajoute à d’autres mesures de différences de traitement entre le réseau libre et celui de la Communauté française, à savoir :

  • l’écart de 40 % dans les subventions de fonctionnement. Une école du réseau libre reçoit 60% de ce que reçoit une école de la Communauté française pour un élève qui a le même indice socio-économique ;
  • le principe de différence de subventionnement entre écoles riches et écoles pauvres introduit par l’Accord de la Saint-Boniface, soit 10% à la hausse ou 10% à la baisse et donc une différence de 20% entre les écoles les plus riches et les écoles les plus pauvres.

C’est le cumul de ces trois mesures qui aboutit à une forte différence dans les frais de fonctionnement pouvant aller du simple au double entre une école du réseau de la Communauté française qui scolarise un public peu favorisé et une école de l’enseignement catholique qui accueille un public favorisé. A noter également que les établissements « donateurs » sont quasi exclusivement des écoles d’enseignement général, dont l’encadrement est déjà réduit par rapport à d’autres formes d’enseignement.

L’UFAPEC met en garde contre la possible confusion dans le débat entre la prospérité relative des écoles et celle des publics qui y sont scolarisés. De plus, dans ces écoles, ce sont les élèves qui rencontrent des difficultés pendant leur parcours qui seront les plus touchés par la diminution de l’encadrement.

L’UFAPEC entend bien relayer les préoccupations des parents inquiets tant auprès des représentants de l’enseignement catholique que de l’ensemble de la Communauté française afin de défendre une qualité de l’enseignement pour tous. 

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