16 septembre 2008

Bac secondaire: les avis sont mitigés

L'idée d'instaurer un "bac" en fin de secondaire, relancée mardi par le ministre de l'Enseignement Christian Dupont, suscite des réactions mitigées de la part des associations de parents.

La Fédération des Associations de Parents de l'Enseignement Officiel (FAPEO) estime cette mesure "inutile", l'Union des Fédérations des Associations de Parents de l'Enseignement Catholique (UFAPEC) la juge "surprenante" et l'asbl ELEVeS parle d'une "excellente initiative".

Le ministre Dupont propose des examens uniques et communs à tous les élèves en fin de secondaire. Refusant le terme "bac", il préfère parler de "Tess" pour "Test d'Enseignement secondaire supérieur".

La FAPEO plaide pour des tests permettant d'établir des diagnostics pour améliorer l'enseignement mais pas pour des évaluations certificatives, a indiqué Marie-Christine Linard, vice-présidente de la fédération. "Nous craignons que ce Tess soit en fait une autre sélection qui ne donnerait pas accès à l'université à toute une catégorie de jeunes", indique-t-elle.

Pour la FAPEO, la priorité consiste à mettre en place, à chaque année d'enseignement, des mesures permettant de remédier instantanément aux difficultés scolaires des élèves. Elle souhaite notamment que les enseignants soient formés en remédiation immédiate, qu'il y ait des équipes pédagogiques plus spécialisées (comme des logopèdes) au sein même des écoles et que l'enfant soit aidé au fur et à mesure de ses difficultés.

"Le Tess n'améliorera pas la qualité de l'enseignement, il ne sera qu'un constat de lacunes éventuelles et probables de certains jeunes qui terminent leurs humanités", regrette Mme Linard.

De son côté, l'UFAPEC juge cette mesure "surprenante car il y a d'autres priorités", comme la revalorisation de la fonction d'enseignant, l'amélioration de l'apprentissage des langues ou encore l'augmentation de l'autonomie pédagogique des écoles, a déclaré Pierre-Paul Boulanger, vice-président de la fédération.

"Nous doutons que la simple instauration d'un Tess sans mesure d'accompagnement suffise à améliorer le niveau d'enseignement", a-t-il confié.

L'UFAPEC est en outre "suprise qu'il y ait un retour en arrière car on a supprimé il y a de nombreuses années l'examen de maturité pour donner accès à l'enseignement supérieur", s'étonne M. Boulanger.

L'asbl de parents et professionnels de l'enseignement ELEVeS considère pour sa part que le Tess est une "excellent initiative". "Le principe de l'externalisation de l'évaluation en fin de secondaire est un bon principe", a déclaré Anne François, coordinatrice de l'association.

Néanmoins, pour que le système fonctionne, ELEVeS estime que l'épreuve doit être d'un niveau de qualité et que l'enseignant doit se transformer en coach, partenaire de l'élève et de ses parents, devant amener l'enfant à la réussite du test.

Dans son projet, Christian Dupont avance une période de 2 ans pendant laquelle les écoles pourraient opter pour l'examen unique en lieu et place de leurs propres tests. Si le résultat est concluant, le Tess deviendrait ensuite obligatoire.

(belga/7sur7) le 16/09/08 13h04

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