Analyse UFAPEC septembre 2017 par F. Baie

15.17/ Animaux à l'école : un plus pour les interactions sociales ?

Introduction

Depuis plusieurs années, on voit apparaître un engouement pour la nature[1], les potagers[2], les animaux, et les fermes pédagogiques à l’école. Peut-on d’ailleurs apporter n’importe quel animal à l’école ? Peut-on y faire des élevages et des fermes pédagogiques sans aucun problème ? Cette présence animalière est-elle toujours bien appropriée et légale ?

Pourquoi des animaux à l’école ? Notre société hyperconnectée[3] aux outils technologiques avancés, basée souvent sur la consommation[4] et l’individualisme[5] aurait-elle envie d’autre chose ? Dans certaines de nos villes bétonnées, défavorisées et ghettoïsées, certains enfants sont privés du contact direct avec la nature et les êtres vivants qui la composent. Les écoles trouveraient-elles, dans la présence des animaux à l’école, un moyen pour reconnecter les enfants à leur environnement naturel et à une nouvelle forme de simplicité ? Les écoles trouveraient-elles également, à travers les relations avec les animaux, le moyen d’aider les enfants et adolescents en difficulté sociale ?

Ce regain d’intérêt pour les animaux qui nous entourent capte, en tous cas, toute notre attention et nous fait nous interroger sur notre société en perpétuelle évolution. Outre les bienfaits psychologiques et pédagogiques qu’une présence animalière à l’école pourrait engendrer, y aurait-il également des bienfaits relationnels et sociologiques à cette pratique ?

La présence des animaux à l’école pourrait, en effet, dessiner des pistes de solutions d’un enjeu sociétal important. Afin de rendre nos enfants et nos futurs citoyens plus solidaires, plus responsables, plus attentifs aux autres, plus épanouis, les animaux permettraient-ils de faire naître de nouvelles relations sociales et d’enrichir les interactions ? Mais peut-on vraiment parler de relations sociales quand il s’agit de liens entre enfants et animaux ?

Peut-on apporter n’importe quel animal à l’école ?

Le service juridique de SeGEC (Secrétariat de l’Enseignement Catholique) précise qu’il n’existe pas de liste des animaux autorisés dans les écoles, pas plus d’ailleurs que d’animaux interdits. La pertinence d’activités avec des animaux est donc laissée à l’appréciation des pouvoirs organisateurs, des directions d’école et des enseignants. Les écoles peuvent librement mettre dans leur projet d’établissement de l’école l’inclusion ou la non inclusion de certains animaux à l’école. Face à cette absence de règlementation, l’école devra tout de même être au courant des lois concernant le bien-être animal[6]. Les directions doivent veiller avec bon sens à ce que certains comportements et certaines précautions soient respectées. Ces règles concernent les responsabilités, non seulement à l’égard des animaux (soins, alimentation, espace de vie…), mais aussi à l’égard des élèves (allergie, règles d’hygiène et sanitaire…).  Avant de se lancer dans un projet avec des animaux, mieux vaut être bien informé et se renseigner auprès d’associations[7] pour la protection, la défense et le bien-être des animaux telles que la Croix bleue de Belgique[8], Veeweyde ASBL[9], WWF Belgium[10], …

Ne faut-il pas aussi se poser la question de la légitimité de cet enfermement : est-il normal de mettre un animal en cage ou en bocal dans une classe ou entre des clôtures dans une école ?

Enfants-animaux : peut-on parler de relations sociales ?

Peut-on parler de véritables liens sociaux qui pourraient se tisser entre un (ou plusieurs) enfant(s) et un animal à l’école ? Le débat est nuancé et les avis divergent. Pour les sociologues, on ne peut vraiment parler de liens sociaux entre un animal et des enfants. Pour d’autres spécialistes, les liens qui se tissent entre animal et enfants sont très spéciaux et ressemblent à des liens sociaux. Selon Véronique Servais[11], spécialiste en communication animale, « cette question n’est pas pure rhétorique, car les sociologues, par exemple, considèrent que, l’animal n’étant pas un vrai sujet, il ne peut y avoir dans la relation avec lui cette intersubjectivité indispensable à tout véritable lien social. Pour eux, donc, la relation à l’animal s’apparente à une relation avec un objet, et c’est sur cette base que l’on qualifiera d’anthropomorphique toute imputation de qualités mentales à un animal. Pourtant, bien sûr, tous les propriétaires d’animaux savent que l’animal leur répond, et que ce n’est pas là pure illusion de leur part »[12].

Le sociologue Clinton Sanders[13] s’est interrogé sur la manière dont certains propriétaires d’animaux considéraient leurs compagnons animaliers comme des personnes (Sanders, 1993). Après avoir expliqué que le statut de personne appartient au domaine social et que ce statut n’est absolument pas automatique, le sociologue identifie quatre conditions permettant de considérer son animal comme une personne.

Voici ces conditions : le propriétaire doit pouvoir attribuer à son animal des processus de pensée (il se souvient, il déduit, il comprend, il croit…) ; une personnalité (il a une histoire particulière, des goûts, des préférences, etc.) ; la réciprocité (l’animal contribue à la relation autant que le maître y contribue, il joue sa partie) ; une place dans la famille, dans le groupe.

Ceci montre, affirme Véronique Servais que « le lien à l’animal est à la fois semblable et différent du lien avec d’autres êtres humains. Il est semblable parce que ce sont les mêmes processus de construction de la personne que nous utilisons pour des êtres humains, mais différent parce que nous savons bien, aussi, que les animaux ne sont pas vraiment comme les humains »[14].

Ce flottement et cette liberté dans l’interprétation du comportement animal, entre analogie et altérité, constituent, selon Véronique Servais, un élément nécessaire à une bonne relation avec un animal non humain. Elle explique que ces interactions ont donc suffisamment d’altérité ou d’étrangeté pour permettre à nos enfants de faire l’expérience de modalités relationnelles nouvelles et donc d’apprendre des choses sur eux-mêmes.

Cette divergence d’opinions quant à la nature des relations individu-animal s’observe aussi en fonction des cultures. En effet, dans de nombreux endroits du monde, les interactions humains-animaux ne sont pas envisagées de la même manière que chez nous.

« En Amérique du Sud par exemple, il est commun de doter certaines espèces animales de propriétés sociales ou mentales que nous réservons à l’espèce humaine. Là-bas, se demander si la relation à l’animal « peut être » significative apparaîtrait tout à fait incongru : les animaux sont des partenaires sociaux à part entière. Nous vivons pour notre part dans une culture que l’anthropologue P. Descola appelle « naturaliste », ce qui signifie que notre mode principal de rapport à la nature est structuré par la croyance en une continuité animal-homme pour ce qui concerne l’extériorité, c’est-à-dire ici la matière (en gros l’anatomie et la physiologie), tandis que, pour ce qui concerne l’intériorité, les « qualités mentales », nous adhérons à la croyance en une coupure radicale »[15], explique encore Véronique Servais. 

Enfants, êtres de communication

Nos enfants sont des êtres de communication. En effet, être en relation est une nécessité biologique pour les petits de notre espèce. Mais nous oublions trop souvent que notre communication est complexe et comprend plusieurs canaux. Il n’y a pas que le langage écrit ou oral. Le toucher, le regard, les gestes sont très importants, eux aussi. Certains enfants, parfois en manque d’affection et de relations, ont besoin de leur quota de contacts. Le contact avec la fourrure d’un animal de compagnie a probablement chez nos enfants le même effet apaisant, rassurant et relaxant qu’a le toilettage social de nos cousins les primates.

 « Comme tous les modes de communication, le toucher fait l’objet d’interdits et de recommandations socialement codifiés. Toucher un inconnu est une violation de l’espace personnel (d’où le fait qu’un tel acte, même accidentel, est suivi d’excuses ou d’échanges réparateurs), en même temps qu’accepter de se laisser toucher, c’est accepter la pénétration d’un autre dans sa sphère intime. Le toucher indique une relation intime en même temps qu’il l’instaure. Les tabous sociaux liés au toucher ne sont pas mis en œuvre quand il s’agit d’animaux, car ceux-ci n’ont pas le statut de personnes sociales compétentes... »[16].

L’enfant caresse l’animal, le touche, le regarde, l’observe et observe ses réactions, anticipe ses comportements, lui parle, se confie à lui, il se rassure et le rassure, projette sur lui ses propres sentiments.  La communication avec les animaux est simplifiée, plus directe. Les enfants entrent en relation aisément avec les animaux, il y a moins de tabous.  Cette relation « enfant-animal » semble aussi pouvoir enrichir ses relations avec ses compagnons de classe.

L’animal comme « facilitateur » de la communication sociale

Un enfant écarté d’un groupe, avec qui on joue peu ou pas beaucoup, peut-il voir ses relations s’améliorer s’il a un animal dans ses bras ou s’il s’en occupe ?

Une étude de Messent[17] au début des années 1980 montre combien la présence d’un animal permet d’augmenter les contacts sociaux : « quelqu’un qui se promène dans Hyde Park avec un chien interagit plus souvent avec des étrangers que s’il se promène seul ou accompagné d’un enfant (Messent, 1983). L’animal joue ici le rôle de « catalyseur » ou de « lubrifiant » social : il facilite les interactions entre étrangers »[18].

Se sentir responsable et citoyen

« Les activités scientifiques mises en œuvre en classe en relation avec les animaux, au-delà de leurs objectifs épistémologiques, permettent un véritable développement de la personnalité de l'enfant : compréhension de son propre corps, découverte de ses capacités, apprentissage de comportements vis-à-vis de l'autre, déterminants pour devenir plus responsable, plus citoyen »[19]. La présence d’animaux vivants dans l’école vise aussi la responsabilisation et l’autonomisation des élèves. Pour prendre soin d’un animal chaque élève peut avoir une ou plusieurs responsabilités dans la classe : le nourrir, changer sa cage, veiller à ce qu’il ait des caresses, de l’eau, entretenir son enclos. Certains travaux peuvent se faire individuellement ou en groupe. Il faut aussi pouvoir compter sur la solidarité de tous pour s’occuper d’un animal et veiller à ce qu’il ne manque de rien.

L’importance de la présence animalière auprès de l’enfant est soulignée par le très beau projet concrétisé par Christine Denis, institutrice de 5e et 6e primaire à l’Institut Saint-Joseph de Gosselies. Shana, petite chienne Shi-Tzu, accompagne chaque jour à l’école sa maîtresse. Shana est un fabuleux moteur d’apprentissage et favorise le contact et la solidarité entre les enfants.

« Ce sont en effet les élèves eux-mêmes qui assurent la continuité et la relève lorsqu’ils montent de classe, en expliquant aux plus jeunes qui leur succèdent comment s’occuper de Shana. La petite chienne constitue dès lors aussi une source constante d’engagement et un créateur de liens très forts entre les enfants. »[20]

Respecter l’autre

L’animal semble constituer un excellent vecteur dans l’apprentissage du respect de la vie et de la citoyenneté responsable. En effet, s’occuper d’un animal fait prendre conscience des devoirs que l’on a envers lui. L’animal a en effet des droits et des besoins qu’il faut respecter. L’enfant apprend ainsi le respect du vivant et le respect de l’autre.

 « Tous les enseignants de maternelle se sont trouvés un jour confrontés, au retour de la récréation, à la situation : « il a écrasé mon escargot avec sa chaussure ». Cumulant l'ignorance de ce que représentait « être vivant », et la curiosité propre à cet âge pour tout ce qui ne se voit pas, qui est à l'intérieur et peut parfois se démonter, l'enfant n'a pas du tout conscience de ce que représente cet acte. Après avoir passé plusieurs semaines à travailler à partir d'un élevage d’escargots, les enfants ont développé une relation avec cet animal, empreinte à la fois d'une certaine affectivité et d'une compréhension des caractéristiques qui en font un être assez proche d’eux. Ils le respectent malgré ses différences et le protègent, désormais conscients de sa fragilité. Lorsque cette expérience se répète, autour d’élevages différents, de nombreuses fois au cours de la scolarité, c'est l'approche des autres êtres vivants dans leur ensemble qui est progressivement modifiée. Un autre regard est construit, transposable à l'humain et à la société »[21] .

Un rôle pacificateur

La violence dans les écoles pourrait-elle diminuer avec la présence d’animaux à l’école ? A l’heure actuelle, on reconnaît aux animaux un rôle pacificateur des relations humaines… « Des projets menés avec des chiens dans des prisons, par exemple, montrent combien l’animal a véritablement un rôle éducatif. Il permet à une personne de devenir autre, d’acquérir de nouvelles compétences et de se transformer en un bon dresseur de chien. Autre exemple, la présence des animaux dans les maisons de retraite. C’est une façon de garder le contact avec la vie extérieure, quelque chose de l’ordre du vivant, du non discipliné. C’est peut-être d’ailleurs ça qui nous plaît dans le contact avec les animaux et la nature, nous qui évoluons dans des environnements hyper organisés et contrôlés (école, travail…). Les animaux seraient alors ce point de jonction entre docilité et non-docilité »[22].

Bienfaits pour les enfants et adolescents en difficulté sociale

La dimension « éducative » de l’animal familier est d’un grand intérêt dans le cas d’enfants et d’adolescents en difficulté sociale. « La ferme expérimentale de « Green Chimneys » créée dans l’Etat de New York dès 1948 est un bon exemple. Elle accueille des enfants et des adolescents qui présentent des troubles sévères et divers sur le plan comportemental, social et émotionnel et leur permet d’interagir et de prendre en charge des animaux domestiques »[23].

Certains enfants introvertis et certains enfants autistes ont vu dans l’animal un moyen de retrouver une source d’échanges. Une longue enquête, menée par des chercheurs de l’Université de Warwick en Grande-Bretagne, a montré de façon indiscutable que :

« L’enfant autiste entretient avec l’animal des rapports différents de ceux qu’il entretient avec les êtres humains. Il lui dit bonjour, le cajole, essaie de le soigner s’il est malade ou blessé, cherche réconfort et se confie à lui. L’étude a également révélé une plus grande sensibilité aux besoins et aux sentiments de l’animal, ainsi que l’absence de colère et d’agressivité. En effet, l’animal fonctionne souvent comme un catalyseur de relations sociales, voire de guérison pour les patients souffrant de troubles de la communication. Il offre un support affectif, une source de motivation et de jeux, une oreille attentive. Il constitue également une grande source d’attachement »[24].

Les animaux semblent également apporter de nombreux bienfaits aux enfants de l’enseignement à encadrement différencié, en inclusion, et de l’enseignement spécialisé.

L’Ecole fondamentale Saint-Pierre[25] à Montignies-sur-Sambre – (Enseignement à encadrement différencié et en inclusion) ressemble à un véritable jardin zoologique : on y trouve des chèvres, des poneys, des ânes, des moutons, des canards, des paons, des poules, des pigeons, des oies… Marie Casier est secrétaire et aussi maman dans cette école. Elle nous explique[26] les quelques avantages à avoir des animaux dans l’école :

« Certains enfants de notre école sont en très grande précarité et vivent souvent dans des environnements bétonnés. Le fait d’avoir des animaux dans l’école, et du coup aussi des espaces verts, leur permet de se connecter à la nature, d’apprendre à mieux se nourrir, à se détendre, à avoir une meilleure estime d’eux-mêmes. Nous avons également de nombreux enfants d’origines culturelles différentes. Certains enfants africains, par exemple, avaient peur des animaux et petit à petit se décoincent ; ils découvrent de nouveaux échanges avec les animaux. Nous accueillons également des enfants souffrant d’un handicap (malvoyant, handicap mental…) et nous remarquons que pour ces enfants l’animal apporte énormément d’apaisement et favorise les interactions sociales entre les élèves. Mais la ferme pédagogique ne fait pas tout ! C’est surtout notre projet d’établissement qui met l’enfant au cœur des apprentissages qui est déterminant.  En effet, nous avons une pédagogie différenciée et prônons des valeurs telle que la solidarité, la confiance en soi, l’estime de soi, le travail en équipe et le parrainage. Les animaux sont pour nous tous un merveilleux support ».

Paul Gailly, directeur du service éducatif de Natagora[27], estime, lui aussi, qu’il faut dépasser « l’animal- outil pédagogique » et qu’il faut plutôt le considérer en tant que partenaire d’un projet plus global, bien pensé et bien réfléchi, où tous les acteurs de l’école se sentent investis  et où chacun pense au respect de l’animal :

« Avoir un animal en classe, c’est se mettre en projet dans une relation avec cet animal. Dans un contexte pédagogique, l’animal doit donc plutôt être considéré comme un partenaire. Le partenaire du professeur pour accompagner les élèves dans la construction de leur représentation du monde animal et de leur rapport au monde. Dans ce parcours pédagogique, il faut se soucier de l’animal, ne pas le propulser dans un milieu inadapté, s’assurer qu’il ait tout ce dont il a besoin, en termes de nourriture, d’eau, d’hygiène, mais aussi de vie sociale, de confort, etc. Et se poser des questions, activer la réflexion : que devient l’animal le soir, pendant les vacances, à la fin de mon projet ? »[28]

Le projet concret de l’enseignant fait partie d’un projet plus global (le projet d’établissement). Ce projet d’établissement est réfléchi, adapté régulièrement au sein du Conseil de Participation[29] de l’école avec l’ensemble des acteurs de l’école. Les parents peuvent y être également de précieux conseils de par leur profession ou leur intérêt.

Quelques freins à la présence des animaux à l’école

Les relations entre les enfants et les animaux semblent provoquer de nombreux avantages et répercussions bénéfiques pour l’apprentissage des relations et interactions humaines. Mais certains parents et enseignants sont encore réticents à la présence des animaux à l’école.  L’enfermement de l’animal (cage, enclos, bocal), les allergies des élèves, l’hygiène, le suivi durant les vacances, les contraintes pour les enseignants, le manque d’enseignants ou de parents « responsables » du projet, les frais occasionnés pour les soins et la nourriture sont aussi des aspects à ne pas négliger.

Conclusion

Les animaux à l’école semblent pouvoir améliorer les relations et interactions entre les enfants. Le respect, l’autonomie, le partage, la solidarité, l’estime de soi sont renforcés par les différents échanges que les enfants effectuent entre eux et ce afin de s’occuper, caresser, soigner, nourrir, communiquer, comprendre, se préoccuper des animaux. Ces différentes valeurs humaines seront bien utiles aux futurs citoyens que seront nos enfants dans notre société de demain. Aller vers une société plus communicative, moins individualiste, solidaire, respectueuse des êtres vivants, soucieuse des échanges où chaque être humain peut être épanoui est un enjeu sociétal important.

Nous avons pu voir également que la présence des animaux à l’école offre des solutions aux enfants qui sont en difficulté sociale (enfant isolé, enfant introverti, enfant autiste, enfant ayant un handicap mental ou physique, enfant précarisé…). L’animal semble faciliter la communication, pacifier les relations et procurer : apaisement, mise en confiance, confidence, connexion avec la nature. La communication enfants-animaux, multicanal et sans tabous, semble avoir de nombreux avantages.

Même si les relations entre les enfants et animaux ne peuvent être théoriquement qualifiées de « sociales » par les sociologues, ces relations ont suffisamment d’altérité ou d’étrangeté pour permettre à nos enfants de faire l’expérience de modalités relationnelles nouvelles, et donc d’apprendre des choses sur eux-mêmes.

Mais nous avons vu également que les animaux à l’école n’étaient pas à eux seuls des remèdes aux maux relationnels. Pour que les interactions sociales de nos enfants soient au beau fixe, les écoles peuvent s’aider de partenaires précieux que ce sont les animaux, mais elles ont tout intérêt à développer également des projets d’établissement globaux qui se concentrent sur des valeurs humaines et propices à une société solidaire et respectueuse de tous les « êtres vivants ».

L’UFAPEC encourage ces projets d’établissement et invitent les associations de parents à y participer tout en veillant au respect de la nature et des êtres vivants qui la composent.
 

 

France Baie

 


[6] http://www.wallonie.be/fr/bienetreanimal - lien vérifié le 14 juin 2017

[8] http://croixbleue.be/ - lien vérifié le 27 juin 2017

[9] http://www.veeweyde.be/ - lien vérifié le 27 juin 2017

[10] https://wwf.be/fr/ - lien vérifié le 27 juin 2017

[11]  Véronique Servais est maître de conférences en théories de la communication à l’université de Liège (Belgique) et étudie les systèmes de communication formés par des humains et des animaux.

[12] https://www.cairn.info/revue-enfances-et-psy-2007-2-page-46.htm - lien vérifié le 14 juin 2017

[12] Idem - lien vérifié le 9 juin 2017

[15] Idem - lien vérifié le 9 juin 2017

[16] Idem – lien vérifié le 9 juin 2017

[17] Messent, P. 1983. « Social facilitation of contact with other people by pet dogs », dans A.H. Katcher et A.M. Beck (sous la direction de), New Perspectives on our Lives with Companion Animals, University of Pennsylvania Press, Philadelphie, p. 37-46.

[20] http://www.ethologia.be/beelden/ethonews109F.pdf - lien vérifié le 18 juin 2017

[22] Hélène COLON – Dossier « L’animal pour éduquer ? »  - Magazine Symbioses N)107 – troisième trimestre 2015 – p 7.

[24] http://www.ethologia.be/beelden/ethonews109F.pdf - lien vérifié le 19 juin 2017

[25] http://ecolesaintpierre.be/ - lien vérifié le 19 juin 2017

[26] Interview effectuée par France Baie, le 19 juin 2017

[27] Association de protection de la nature - http://www.natagora.be/index.php?id=accueil&no_cache= - lien vérifié le 27 juin 2017

[28] Céline TERET et Hélène COLON – Dossier « L’animal pour éduquer ? »  - Magazine Symbioses N)107 – troisième trimestre 2015 – p 9

[29]Bernard Hubien -  http://www.ufapec.be/nos-analyses/3313-conseil-de-participation.html - lien vérifié le 27 juin 2017 

Vous désirez recevoir nos lettres d'information ?

Inscrivez-vous !
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de Cookies pour vous proposer des publicités adaptées à vos centres d'intérêts, pour réaliser des statistiques de navigation, et pour faciliter le partage d'information sur les réseaux sociaux. Pour en savoir plus et paramétrer les cookies,
OK