Analyse UFAPEC décembre 2019 par B. Loriers

26.19/ Violences d’élèves envers des enseignants : causes, conséquences et pistes de solution

Introduction

Les violences des élèves envers les professeurs font partie du vécu des institutions scolaires. On en parle peu, car une forme de culpabilité s’installe parfois dans le chef de l’enseignant agressé qui craint pour sa réputation et pour sa carrière. Or, une des missions de l’école est d’assurer la sécurité mentale et physique des élèves, mais aussi des équipes pédagogiques et éducatives, pour que l’enseignement y soit dispensé le plus sereinement possible.

Au-delà du fait divers, nous prendrons du recul en analysant les raisons qui amènent les élèves à être agressifs envers leurs professeurs. Il n’est pas question ici d’excuser les comportements violents, mais de tenter de les comprendre, afin de réagir adéquatement. Ensuite, nous détecterons les conséquences de tels actes pour l’enseignant, mais aussi pour la classe et l’école. Nous pointerons enfin quelques pistes de solution pour que ces violences scolaires diminuent.

Mais avant toute chose, à quelles sortes de violences sont soumis les enseignants ? Pour Benoit Galand, professeur en sciences de l’éducation à l’UCLouvain, les violences physiques sont les situations les moins fréquentes et restent rares en milieu scolaire : coups et blessures, menaces avec arme…[1]. Les violences verbales sont plus courantes, telles que insultes, menaces graves, injures, moqueries, mots blessants en direct, ou sur les réseaux sociaux, qui se prolongent en dehors des heures de cours. Les enseignants sont aussi soumis à des violences plus insidieuses, qui apparaissent sous la forme de harcèlement, refus de participation, indiscipline, contestation permanente, non-respect des règles, dégradation du matériel, etc »[2].

L’an dernier, j’ai subi des violences physiques et verbales de la part des élèves durant toute l’année. Un élève m’a frappée dans l’escalier, il a été sanctionné. Mais pour d’autres faits, la direction n’a rien fait. J’ai été insultée, on me traitait de pute, de salope. Les élèves m’ont parfois coincée dans un coin de la classe. Un collègue s’est fait agresser par teaser à la sortie de l’école. Dans cette école, les élèves ne communiquent que par l’agressivité et la violence[3].

Ce phénomène est-il en augmentation ? Pour Vincent Troger [4], la violence des jeunes au sein des établissements scolaires n’a rien de nouveau. La violence scolaire prend en revanche à chaque époque des formes nouvelles et la société y réagit à chaque fois en fonction de valeurs et de critères qui eux-mêmes évoluent [5]. Aujourd’hui, il arrive qu’un événement violent qui se produit en classe soit filmé et diffusé sur les réseaux sociaux.

Mais plus que de savoir si ces violences scolaires sont en augmentation, ne faut-il pas se demander si c’est-notre société qui est devenue intolérante à la violence ? Le degré de tolérance dépend de la perception que chaque individu a de la violence, mais aussi de chaque établissement scolaire et de ce qui est mis en place pour lutter contre ces violences.

Causes

Pourquoi certains élèves sont-ils agressifs envers leur enseignant ? Nous sommes face à un phénomène multifactoriel, et voici quelques raisons qui peuvent expliquer ces violences.

Le rapport à l’autorité dans les sociétés occidentales aurait évolué d’un modèle relativement autoritaire, fondé sur le statut tout puissant de l’enseignant, à un modèle plus démocratique, davantage fondé sur la négociation.

Avec le développement des médias et d’Internet, le rapport au savoir s’est également transformé, les connaissances évoluant de plus en plus vite et l’école perdant, peu à peu, sa place de lieu privilégié d’accès à ces connaissances.

En outre, le marché du travail a changé, la réussite scolaire n’étant plus une garantie d’accès à l’emploi. Dans ce contexte, la légitimité de l’autorité des enseignants et des savoirs scolaires ne va plus de soi[6].

Une autre explication à ces comportements violents serait que certaines familles ne respectent pas ou plus l’institution scolaire, pour différentes raisons : parents qui ont subi des brimades de la part de l’école, famille qui discrédite l’école, qui connait peu le respect... Le mode de vie familial peut aussi influencer le comportement des enfants. Par exemple, pour le sociologue Eric Debarbieux, la permissivité excessive est corrélée au risque de développer des troubles du comportement[7] .Un autre exemple : un élève issu d’une famille où la violence est présente au quotidien aura tendance à normaliser et donc banaliser la violence, qu’il soit victime ou auteur.

Ensuite, certains élèves sont en réaction par rapport à une forme de violence de l’institution scolaire : hiérarchie, règles de discipline, points, humiliations d’adultes… Mais ceci n’est pas neuf. Ce qui est nouveau, c’est le fait de ne plus accepter cette violence institutionnelle. Par exemple, un élève et ses parents vont se plaindre que l’élève s’est fait traiter d’idiot ou d’imbécile par le prof, ou qu’un autre élève a subi un geste violent du prof comme une gifle... Autrefois, on acceptait d’être ainsi malmené, l’enseignant était tout puissant et les droits de l’enfant peu existants. Par ailleurs, l’enseignant a un rôle d’exemple à jouer face à ses élèves. Pourtant, certains professeurs font preuve, dans certaines situations, de manque de respect envers les élèves, voire d’humiliation, et la violence de ces derniers en est une réponse.

Ces agressions peuvent aussi être la résultante d’événements de vie stressants pour l’élève, comme par exemple d’énormes tensions au sein de sa famille ou dans son entourage, un conflit avec d’autres élèves...

D’autres élèves utilisent la violence face aux enseignants comme un défi, pour se faire accepter par leur groupe de pairs.

Le manque de règles claires à l’école peut aussi expliquer les comportements inciviques. Anne Floor, autrice d’analyses à l’UFAPEC, écrit que le fait de banaliser la violence, de n’avoir pas de normes très claires par rapport aux comportements agressifs autorise les élèves à plus de violence[8].

Difficulté supplémentaire, l’accompagnement de classes difficiles est trop peu approché dans la formation initiale des enseignants. Joseph Thonon, secrétaire général de la CGSP-Enseignement, parle de conditions de travail qui se dégradent : le turn over est très important dans les écoles dites « difficiles ». Ainsi, les plus jeunes professeurs, sans expérience, se retrouvent très rapidement dans des classes où il est plus difficile de se faire respecter. Sans compter que leurs aînés ont rarement le temps de les prendre sous leur aile pour les aider. Ces jeunes manquent de préparation. Il faut savoir que la gestion de groupe n’est quasiment pas abordée pendant leur formation. Ils ne sont donc pas prêts à se retrouver face à des élèves difficiles[9].

Conséquences

Les effets de ces comportements violents sont d’abord néfastes pour l’enseignant agressé. Le plus souvent, ces agressions le déstabilisent et parfois même sape toute motivation. Parfois, il n’y a pas d’autre choix que de s’éloigner quelques temps de l’institution scolaire. Existe-t-il un lien entre ces violences et les absences des enseignants ? Selon le SFP Santé Publique, 68 enseignants ont été mis en arrêt de travail à la suite d’une agression pour l’année 2015[10]. Un chiffre élevé et interpellant, mais qui n’est que la partie visible de l’iceberg. Pour le journaliste Romain Demoustier, bon nombre d’agressions ne mènent en effet pas à un arrêt de travail et une bonne partie ne remontent même jamais aux oreilles des directeurs et de l’administration[11]. C’est ici qu’il serait bon d’interroger sur le tabou qui existe autour de la violence et du manque de respect des élèves. Combien de professeurs osent parler des brimades, violences qu’ils subissent de peur d’être jugés et considérés comme incapables ? Or c’est sans doute en mettant le problème sur la table et en parlant des expériences vécues que l’on pourra avancer.

L’enseignant agressé est impacté, mais, de surcroît, ces violences créent un mauvais climat scolaire, mauvais climat que ressentent les autres élèves de la classe, témoins de ces violences. Elles affectent le bien-être et la conduite des élèves et elles réduisent les opportunités d’apprentissage.

L’enseignant agressé doit-il se sentir nécessairement responsable des comportements violents d’un élève ? Pour Benoît Galand, les incidents auxquels il se heurte ne reflètent pas nécessairement ses compétences individuelles, mais également la dynamique collective au sein de son établissement, ainsi que la manière dont le système scolaire répartit les élèves entre différentes écoles[12]. D’autre part, l’intensité des problèmes auxquels sont confrontés les établissements dépend de facteurs qui échappent largement à l’enseignant, comme la pauvreté, le niveau de criminalité du quartier, la formation initiale du personnel, etc. Pourtant, reconnaissons que les acteurs scolaires conservent une marge d’action appréciable concernant le climat de leur école et, par conséquent, concernant aussi les conduites des élèves[13].

Quelques pistes pour diminuer ces violences

Les enseignants n’ont pas pour mandat de prendre en charge toutes les difficultés de leurs élèves et d’endosser tous les rôles, mais ils ont celui de mettre en place des conditions les plus favorables possibles aux apprentissages[14]. Il n’y a pas de réponse unique face aux violences des élèves envers leur enseignant. Sans vouloir être exhaustif, nous pointons ici quelques pistes de solution qui devraient permettre de diminuer ces cas de violences.

En amont de tout conflit avec l’enseignant, il est essentiel de veiller à installer et à maintenir un bon climat scolaire. Pour le sociologue Eric Debarbieux, ce climat scolaire est, déterminé par la qualité des relations entre les élèves et les adultes, la qualité des liens entre adultes, effet protecteur de la cohésion des équipes éducatives, le travail en équipe, la qualité d’un leadership clair de la direction, la convivialité, le sentiment d’appartenance à l’établissement et, enfin, la clarté et la justice dans l’application des règles scolaires : normes claire, lisibles et justes, appliquées de manière équitable, sanctions sans ambiguïté[15].

En lien avec un bon climat scolaire, une autre piste pour Eric Debarbieux est de créer une communauté participative où chacun est créateur des règles de vie communes et des mécanismes qui les font respecter[16]. Pour Benoit Galand, l’implication des élèves dans la gestion de l’école, l’élaboration des règles et leur application, notamment dans leur examen par le conseil de participation, peut aider à renforcer la légitimité des règles scolaires[17]. Ce conseil de participation peut notamment aborder la prévention et la prise en charge des discriminations et des violences au sein de l’établissement scolaire[18].

Ces comportements violents, dans la mesure où ils ont un impact sur le climat et la scolarité de tous, peuvent aussi être discutés lors de réunions de l’association de parents, à partir du moment où ils impliquent le collectif.

Lorsque la violence concerne une majorité des élèves de la classe, parfois même lors d’un simple chahut collectif, un dispositif ne devrait-il pas être prévu pour travailler avec la classe la question de la violence et, par exemple, entrer dans un processus de communication non-violente ? Certaines écoles mettent en place des espaces de parole, qui parfois entraînent les élèves à développer des alternatives socialement acceptables[19]. Dans ce sens, la Déclaration de politique communautaire 2019-2024 explique que le Gouvernement s’engage à encourager l’expression des élèves et renforcer la démocratie scolaire dès le plus jeune âge afin de faire des élèves des citoyens à part entière[20].

Dans chaque école, quand une situation provoque un mal-être, il est aussi important de réunir toutes les personnes concernées : direction, élève concerné par les comportements violents, parents, titulaire, éducateur, centre PMS, pour élaborer des stratégies de solution qui devraient dépasser la simple punition. Benoît Galand, professeur à l’UCLouvain, précise que face à ces agressions d’élèves, il convient de trouver des alternatives aux punitions, suspensions et exclusions, qui sont les réponses les plus répandues des écoles aux comportements « problématiques » des élèves. Ces réponses sont peu efficaces et ont parfois pour conséquence d’aggraver les difficultés initiales. Les recherches indiquent clairement que l’autorité scolaire demande plus que des punitions, elle cherche à développer le contrôle de soi et les compétences sociales chez les élèves. Or, si la sanction est un signal qui vise à stopper un comportement, elle n’aide pas à développer d’autres manières de se conduire. Faire régner l’ordre ne suffit pas à construire un climat positif au sein d’une école[21].

Pour soutenir l’enseignant agressé, les équipes mobiles de la Fédération Wallonie-Bruxelles offrent un service de soutien en cas de situation de crise dans l’école, c’est-à-dire, une situation affectant l’établissement scolaire à la suite d’un fait précis ; ou afin de permettre la reprise du dialogue au sein de l’établissement scolaire qui a connu une situation de crise[22]. Ajoutons à cela l’aide du numéro vert Assistance écoles vers lequel les écoles peuvent se tourner. Ce numéro vert est destiné à informer les victimes de violence, à apporter un soutien et un accompagnement aux établissements scolaires lors d’événements d’exception[23] ».

Conclusion

Nous avons abordé les violences des élèves envers leur enseignant, avec en filigrane le fait que les profs concernés n’en parlent pas, ou peu, par honte d’être perçus comme incompétents.

Souvent verbales ou psychologiques, ces violences des élèves envers leur professeur n’ont pas de cause unique. Nous en avons relevé quelques-unes : le statut de l’enseignant a perdu de son prestige, certains élèves ne connaissent pas la notion de respect par rapport à l’enseignant et à l’institution scolaire, qui elle-même peut être ressentie comme violente. La gestion de groupe difficile est un calvaire pour certains professeurs. Il arrive aussi que des élèves vivent des événements stressants au sein ou en dehors de l’école, qui les amènent à des comportements violents vis-à-vis de l’adulte. Ces agressions peuvent aussi être vues comme un défi par rapport aux pairs. Enfin certains enseignants oublient qu’ils ont un rôle d’exemple face à leurs élèves, en matière de respect notamment.

Une des conséquences de ces violences est la perte de motivation de l’enseignant, voire son absence plus ou moins prolongée. Un autre effet de ces agressions est l’installation d’un mauvais climat scolaire, nocif pour le bien-être des élèves et leurs apprentissages. Prendre soin du climat de la classe et de l’école fait donc partie du rôle des enseignants, or ce n’est pas suffisamment pris en compte dans la formation initiale et continuée. Notons qu’un climat positif est aussi du ressort de chaque élève.

Enfin, prenons de la hauteur par rapport à ces violences, petites ou grandes. Posons-nous la question : quand un élève agresse un enseignant, n’est-ce pas l’institution scolaire qui est visée ? Et ces violences scolaires diminueraient-elles si l’école offrait davantage de sens aux apprentissages, pour que les élèves comprennent pourquoi ils doivent passer tant de temps sur les bancs de l’école ?

Impliquer les élèves dans leur vie à l’école, les former à la citoyenneté est une autre piste pour réduire les violences. Les parents de l’UFAPEC, dans le Mémorandum 2019, demandent de Mettre en place, entre autres dans l’objectif de réduction des incivilités et de la violence, des structures favorisant l’éducation à la citoyenneté. Nous pensons que des élèves formés à la citoyenneté, apprenant à porter et à défendre leurs points de vue et leur identité, ainsi qu’à respecter ceux des autres, seront moins portés vers la violence et les incivilités, tant au sein de l’école que de la société[24].

Finalement, le lien école-familles est certainement à travailler et à renforcer pour diminuer cette violence des élèves[25], pour construire une relation de confiance réciproque. Si les liens entre la famille et l’école sont réguliers, ils permettent que l’une et l’autre puissent être au courant notamment d’éventuels conflits, et ces liens permettent entre autres que les parents connaissent les règles en vigueur à l’école, qui peuvent différer de celles en vigueur à la maison. C’est particulièrement important dans la construction du vivre ensemble.

 

Bénédicte Loriers

 

 


[1] GALAND Benoît, La prévention des violences scolaires, in La santé psycho-sociale des élèves, Presses de l’université du Québec, 2011.

[2] GALAND Benoît, Les enseignants face aux violences scolaires, in Formation et profession, Mai 2011, p. 22-25.

[3] Témoignage d’une enseignante anonyme, in L’Écho, 25 octobre 2018.

[4] Collaborateur à la revue « Sciences humaines »

[5] TROGER Vincent, « La violence scolaire », in Sciences Humaines, juin 2006.

[6] GALAND Benoît, Les enseignants face aux violences scolaires, op cit, p. 24.

[7] DEBARBIEUX Éric, Climat scolaire et prévention de la violence, intervention du 20 mars 2015 à l’université de paix, Colloque Graines de médiateurs à Bruxelles. 

[8] FLOOR Anne, « La violence à l’école » : mise au point, analyse UFAPEC 2011 n°18 : http://www.ufapec.be/files/files/analyses/2011/1811violencescolaire.pdf

[9] THONON Joseph, in La Libre, Deux profs agressés chaque semaine dans nos écoles : la violence est moins verbale mais de plus en plus physique, 28 octobre 2016.

[10] DEMOUSTIER Romain, in La Libre Deux profs agressés chaque semaine dans nos écoles : la violence est moins verbale mais de plus en plus physique, 28 octobre 2016 : https://www.lalibre.be/belgique/deux-profs-agresses-chaque-semaine-dans-nos-ecoles-la-violence-est-moins-verbale-mais-de-plus-en-plus-physique-5812d7ddcd70958a9d595404

[11] Idem.

[12] GALAND Benoît, Les enseignants face aux violences scolaires, op cit, p. 22-25.

[13] GALAND Benoît, La prévention des violences scolaires, op cit.

[14] Idem.

[15] DEBARBIEUX Éric, Climat scolaire et prévention de la violence, op cit.

[16] DEBARBIEUX Éric, Climat scolaire et prévention de la violence, op cit.

[17] GALAND Benoît, La prévention des violences scolaires, op cit.

[18] Démocratie scolaire, la représentation collective des parents au conseil de participation, publication UFAPEC et FAPEO, octobre 2019, p. 25. http://www.ufapec.be/files/files/outils_brochures/2019-10-29-Brochure-CoPa.pdf

[19] GALAND Benoît, Les enseignants face aux violences scolaires, op cit, p. 25.

[20] Déclaration de politique fédération Wallonie Bruxelles 2019-2024, p. 15.

[21] GALAND Benoît, La prévention des violences scolaires, op cit.

[22] Le service des équipes mobiles http://www.enseignement.be/index.php?page=23747

[23] Numéro vert Assistance écoles : 0800 20 410 : http://www.enseignement.be/index.php?page=26259

[25] C’est d’ailleurs un des points que chaque école est invitée à prioriser dans le cadre de son plan de pilotage, lire le brochure Démocratie scolaire, la représentation collective des parents au conseil de participation, publication UFAPEC et FAPEO, octobre 2019, p. 25 : http://www.ufapec.be/files/files/outils_brochures/2019-10-29-Brochure-CoPa.pdf

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