Analyse UFAPEC décembre 2016 par A. Pierard

30.16/ L'adulescence ou comment devenir adulte dans notre société actuelle

Introduction

Dans le cheminement de la construction de soi, de nouveaux termes viennent s'ajouter à ceux bien connus de l'enfance, l'adolescence et l'âge adulte. Il s'agit de la préadolescence et de l'adulescence. Des notions pour représenter des charnières apparues dans le flou concernant les limites de chacune de ces phases. Quand quitte-t-on le monde de l'enfance ? Quand devient-on un adulte mature et responsable ? Est-ce une question d'âge ou d'état d'esprit ?

Nous avons ici choisi de nous attarder sur l'adulescence. Cela concerne les jeunes adultes de 18 à 29 ans qui prennent du temps à se créer leur place d'adulte au sein de notre société, avoir un emploi stable, un logement… Certains cultivent un retour excessif à l’enfance et n’arrivent pas à assumer leur vie adulte, avec ses responsabilités et ses contraintes. Ces jeunes se trouvent dans un conflit entre dépendance et autonomie. Malgré l’envie qu’ils ont de voler de leurs propres ailes, les difficultés d’accéder à des projets professionnels ou personnels les poussent à rester accrochés à l'enfance et au cocon familial, sources de sécurité. Dans un monde incertain où les repères d'autrefois s'estompent, comment se faire sa place d'adulte aujourd'hui ? Comment notre société intègre-t-elle les jeunes adultes ?

Le développement humain

Le long et complexe parcours de vie permettant le développement humain (identification, maintien d'activités repères, renoncement) est divisé en trois phases : l'enfance, l'adolescence et l'âge adulte. La préadolescence et l'adulescence seraient de nouvelles phases à part entière. La première, à placer entre l'enfance et l'adolescence. La deuxième entre l'adolescence et l'âge adulte. C'est pour certains un étalement de l'adolescence définie par Laurent Baucheron de Boissody, psychologue clinicien, comme "une étape de transition entre l’enfance et l’âge adulte avec les transformations physiques de la puberté et surtout une transformation au niveau psychologique. Il faudra s’adapter au fait d’avoir plus de liberté, d’autonomie. Cela peut se révéler angoissant. On garde un pied dans l’enfance et on est en proie à une peur de la liberté…[1]" Cette transformation psychologique concerne aussi les adulescents qui doivent prendre des responsabilités et entrer dans la vie active.

Pour supporter le changement, on a tendance à avancer à son propre rythme et à maintenir des activités repères d'une période de vie passée où on se sentait bien, jusqu'à ce que l'on se sente suffisamment bien dans la nouvelle phase pour lâcher ces repères. Il semble opportun de maintenir les limites floues, car pour certains cela ira plus vite que pour d'autres. Il y a une souplesse psychique à prendre en compte tout en évitant de s'emmêler les pinceaux dans les différents stades du développement.

Les questions que pose l'adulescence sont de savoir si c'est l'enfant qui avance ou l'adulte qui recule ? S'agit-il d'adolescents attardés ou d'adultes régressés ? Est-ce un rite d'adieu à l'enfance et l'adolescence ou une régression prolongée ? Est-ce de la "responsabilité" des jeunes adultes, de leurs parents ou de la société actuelle ?

L’adulescence

En 1970, Tony Anatrella[2], psychanalyste et spécialiste en psychiatrie sociale, a créé cette notion pour désigner un phénomène émergeant depuis les années 1960. "Ce concept d’adulescent exprime, d’une part, des adultes qui s’identifient aux adolescents pour vivre ; d’autre part, des jeunes qui ne parviennent pas à renoncer aux hésitations de l’adolescence pour accéder à un autre âge de la vie.[3]"

L'autonomisation, l'aménagement de la personnalité et la consolidation de soi demandent aux jeunes adultes d'aujourd'hui la capacité de faire appel à leurs ressources internes, d'avoir confiance en eux et de se sentir en sécurité. On peut donc comprendre que certains préfèrent l'enfance et l'adolescence à la vie adulte, synonyme de maturité, de responsabilités et d'indépendance.

Pour définir les adulescents, Tony Anatrella explique que "ce qui les caractérise le plus, derrière le côté très convivial qu’ils savent utiliser dans les relations avec les autres, c’est la recherche de confiance en eux-mêmes, le besoin de lutter contre le doute face à l’existence et de lever des inhibitions à l’idée de s’engager affectivement. (…) Et si, malgré une vie professionnelle, certains continuent d’habiter chez leurs parents, d’autres, qui ont déménagé, en restent dépendants. Ils ont besoin d’être soutenus dans ce qui leur apparaît être une épreuve du réel, afin de s’accepter et de se mettre en œuvre dans la réalité.[4]"

  • Etaler l’adolescence

Expliqués par la longueur des études et un marché du travail de plus en plus aléatoire, le prolongement de l'adolescence et le fait de rester vivre dans la maison familiale (comme Tanguy) permettraient de prendre le temps de chercher ce que l'on souhaite faire et de trouver un emploi, de mettre de l'argent de côté avant de pouvoir s'installer, de construire son avenir dans les meilleures conditions possibles.
 


Le phénomène Tanguy

La comédie française réalisée en 2001 par Etienne Chatiliez, raconte la vie de Tanguy, 28 ans, diplômé en sciences politiques et de ses parents. Alors qu'il pourrait s'assumer seul, il ne veut pas quitter le nid familial, ce qui commence à agacer ses parents…
Le phénomène social portant le nom de ce personnage de fiction concerne les jeunes adultes tardant à quitter le domicile familial.


 

Rester chez ses parents est une solution temporaire. Cela permet-il l'indépendance, la maitrise de sa vie, l'épanouissement à long terme ?

Il y aussi le fait de profiter d'être chez ses parents pour assumer ses comportements enfantins et adolescents. Comme l'explique Bernard Corbel, psychothérapeute, "Il s’agit, pour les personnes qui en sont touchées, de vivre une vie prolongée dans un état d’adolescence, bien qu’étant déjà adultes. La personne est narcissique, elle se fait plaisir à elle-même, et plutôt que d’être raisonnable, rationnelle et pragmatique, elle est rêveuse et n’assume pas ses responsabilités : à un âge avancé, elle joue à la PlayStation et lit des bandes dessinées, elle prolonge son rêve d’adolescence et cherche le plaisir.[5]"

  • Mélanger des attitudes, valeurs et comportements des deux âges

L'adulescent typique présenté par Bernard Corbel se comporte comme un enfant tout en étant dans l'ambivalence. Il ballotte entre le désir de liberté, la construction de soi en tant qu'adulte responsable et le refuge dans le monde de l'insouciance, le "paradis perdu" de l'enfance. Il remet les décisions à plus tard, ne veut pas se prendre la tête, recherche du divertissement, sans souci du lendemain. En même temps, il cherche une situation stable et des repères donnant du sens à une vie adulte (emploi, logement), développent et maintiennent des attitudes dans une certaine ambivalence.
 


Témoignage de Rabie : J’ai 22 ans et je dors toujours avec ma peluche, dès que j’ai du temps libre, je regarde des dessins animés qui me rappellent mon enfance. Je ressens en permanence cette nostalgie de mon enfance, je rêve de posséder à nouveau tous les jouets que j’avais et de pouvoir jouer avec mes voisins comme avant. J’aime bien porter des vêtements colorés à l’effigie de personnages de dessins animés. Je me sens bien dans cet univers enfantin, le monde des adultes et les responsabilités que ça implique me font un peu peur. J’ai besoin qu’on prenne soin de moi et qu’on s’occupe des responsabilités à ma place, moi je ne suis pas prêt pour ça ![6] 


 

  • Faire le pont entre l'adolescence et l'âge adulte

L'adulescence semble avant tout être une nouvelle phase du développement humain nécessaire pour prendre le temps de devenir un adulte autonome, de se défaire du mode de gratification primaire de l'enfance où l'on ne devait se soucier de rien. Alors que l'adolescent dépend de ses parents, il doit devenir du jour au lendemain un adulte indépendant, responsable et autonome.

Evoquant le mode de gratification primaire de l'enfance, on peut se poser la question du lien entre l'éducation reçue et l'adulescence. Est-ce lié au phénomène de l'enfant roi à qui tout est dû ? L'hyperparentalité est-elle source de développement d'adultes qui ne peuvent se prendre en charge ?

Ce qui est sûr, c'est que la famille a une réelle importance dans le développement personnel. Elle est" le lieu de référence historique et affectif qui donne un sentiment de continuité avec soi-même. Il est encore possible de vivre et d’agir sur ce groupe restreint alors que la maîtrise du monde extérieur s’éloigne de plus en plus des capacités individuelles de chacun.[7]" Alors que le monde extérieur peut sembler anxiogène, l'adulescent trouve refuge, comme l'enfant ou l'adolescent, au sein du cocon familial. La famille est le lieu propice pour aider le jeune à se concentrer sur sa propre vie et travailler sur lui pour devenir celui qu'il veut être.

Un ancrage dans la société

Nous vivons dans une société adolescentrique qui se conforme aux états de conscience et aux façons de penser et d'agir des jeunes. Depuis le milieu du XXe siècle, le modèle social ne favorise pas le fait de grandir, de vieillir et les normes de l'adolescence ont envahi la vie sociale. C'est un phénomène d'ensemble en forte croissance : la beauté est un critère et la jeunesse un idéal. Le processus d'identification s'est inversé. Ce sont les adultes qui tentent de s'identifier aux adolescents et cherchent à rester et paraitre jeunes. Notre société exploite ce culte de la jeunesse et cette nostalgie de l'enfance. "Le marketing s'est emparé du phénomène avec des produits dont les noms, les formes, les textures, les couleurs et les odeurs notamment revendiquent un caractère ludique et rappellent ceux et celles de l'univers propre à l'enfance, alors que les produits sont destinés à des consommateurs adultes.[8]" Dans un tel cadre, quoi de plus naturel que de vouloir chercher à rester jeune ?

Bernard Corbel apporte un éclairage sur cette société adolescentrique qui ne le serait pas devenue sans raison… "Le phénomène semble être le produit d’une société de consommation qui vend de la jeunesse en tant que « produit » d’équilibre, de santé et à qui tout est offert moyennant argent, et à la fois d’une société qui a aboli le paternalisme, la figure paternelle étant symbole de castration de l’hédonisme et des loisirs pour renvoyer aux responsabilités et aux valeurs collectives. Peut-être que les adulescents sont les descendants du new-age et des années 1965-1970, années qui ont fait l’apologie d’un monde nouveau, basé sur l’amour et non pas la guerre, la liberté des comportements et la destitution de la figure paternelle, période également prospère qui permettait facilement le rêve et l’évasion.[9]"

Nous vivons dans une société matérialiste, individualiste et jeuniste. De plus, nous faisons face à des crises économiques, une augmentation du chômage, des incertitudes du marché de l'emploi, une évolution du marché du logement… Dans une configuration pareille, comment construire son indépendance économique et "géographique", développer une autonomie affective et psychologique, prendre ses responsabilités ?

Dans un tel cadre, l'UFAPEC pense dès lors comme Tony Anatrella que l'émergence de l'adulescence est normale. "Dans une société qui, pour diverses raisons, entretient le doute et le cynisme, la peur et l’impuissance, l’immaturité et l’infantilisme, des jeunes ont tendance à se maintenir dans des modes de gratification primaire.[10]" Notre société actuelle n'est pas une source de sécurité et n'aide pas les jeunes à entrer dans la vie active, à devenir des adultes responsables.

 


Témoignage de Sabrina : Je trouve le monde des adultes cruel, la guerre, les manifestations, les problèmes de couple… J’ai 25 ans et je préfère manger des sucettes devant Secret Story plutôt que de m’occuper de tous ces problèmes. Je n’arrive pas à me projeter dans l’avenir, je me sens bien comme ça. Je vis chez mes parents, je n’ai à me soucier de rien hormis de la couleur de la robe que je vais porter lors de ma prochaine soirée. Il m’arrive de travailler mais je ne tiens jamais longtemps, je préfère passez des heures à regarder les classiques de Disney pour la énième fois pour ensuite chanter à tue-tête les bandes originales avec mes copines. [11]


 

Des cas plus particuliers

Cela ne risque-t-il pas de devenir le remède systématique aux problèmes de l'entrée dans la vie adulte ? Le danger n'est-il pas que le jeune adulte reste trop ancré dans cette phase de vie ? Ce n'est qu'une transition pour devenir un adulte comme un autre. Avec quels risques pour les jeunes, leurs familles et notre société ? N'y a-t-il pas aussi danger de rentrer dans le champ de l'immaturité comme le pense Varennes ? "Le danger se pose en termes d’intensité et de chronicité. Il est essentiel que chacun puisse de temps en temps souhaiter régresser pour apaiser les douleurs du quotidien en se souvenant (telle la madeleine de Proust) des moments agréables du passé. Il reste cependant nécessaire d’entendre sonner la fin de la récréation en acceptant ce que l’on est, et revenir, si l’on peut dire à des comportements « plus adultes » en acceptant de faire le deuil de l’idéal de soi que l’on s’était imaginé malgré les sollicitations nombreuses (…). Ainsi, un adulte qui souhaiterait ne jamais quitter l’enfance, ou y retourner de façon permanente quitte le champ de l’adulescence pour celui de l’immaturité.[12]"

Pour certains, la limite est floue entre adulescence et immaturité et la régression devient un mécanisme de défense. Face à l'angoisse de l'engagement (personnel ou professionnel), les jeunes concernés ne prennent pas leurs responsabilités et se complaisent dans ce mode de fonctionnement. Ils retardent les échéances et vivent dans le provisoire, suspendent les obligations liées à l'âge adulte, fuient le monde agresseur et compliqué à leurs yeux. Ils veulent se sentir protégés, entourés par leurs proches. Comme l'explique Catherine Jaconelli, pédopsychiatre et psychanalyste, ils ne veulent pas perdre les avantages de l'enfance idéalisée.[13]

 


Ted est une comédie américaine réalisée en 2012 par Seth Mac Farlane. John, enfant, a fait le vœu que son ours en peluche, Ted, prenne vie et qu'il soit son meilleur ami pour la vie. A 35 ans, John vit toujours avec Ted à ses côtés et ils se comportent comme de grands enfants. Cela empiète sur sa vie adulte. Lori, sa compagne, va le pousser à se prendre en main, à faire un choix.


 

Le personnage du film représente assez bien les adultes immatures vivant au jour le jour, dans la satisfaction du bonheur immédiat et la complaisance. Une attention particulière est à apporter aux adultes immatures qui sont parents. Le développement psychique de leurs enfants est impacté par la confusion des rôles et le risque de ne pas rester à leur place d'enfant, de devenir des "enfants-parents". Ceux-ci ne vivent pas toujours une enfance "normale". "Ces enfants s’engouffrent dans une faille creusée par la difficulté pour certains parents d’épouser pleinement la fonction parentale. Ils remplacent alors parfois des parents plus enfants qu’eux. [14]" Varennes ajoute qu'il est essentiel pour l'enfant d'être confronté à un parent adoptant une posture adulte de soutien et d'autorité.
 


Le syndrome de Peter Pan

Du nom du personnage de roman créé par James Matthew Barrie en 1902, ce syndrome a été développé par Dan Kiley, psychanalyste, en 1983. Ses principales caractéristiques sont le refus de devenir adulte et la volonté de vivre bercé par la douceur du monde de l'enfance. La loi énoncée par Peter Pan dans le dessin animé de Disney, "Grandir est contraire au règlement", tient lieu de commandement.


 

Ces adultes refusant de grandir et ayant peur du monde adulte veulent rester des enfants. Un exemple est celui de Michael Jackson qui a construit son ranch Neverland (nom du pays imaginaire de Peter Pan) pour y vivre son enfance volée. Il y a créé un monde enfantin unique et merveilleux avec des jeux et attractions partout.

Comment confronter ces adultes immatures au réel pour les aider à devenir autonomes et responsables pour éviter qu'ils s'enfoncent encore plus dans leurs comportements ayant des impacts négatifs pour eux et leur entourage ?
 


Témoignage de Françoise, 48 ans, publicitaire : « Je refusais d’assumer mes responsabilités » J’ai longtemps joué les ados attardées. Je vivais comme si j’avais vingt ans de moins, m’habillais comme mes filles et me montrais incapable de gérer la vie de la maisonnée, alors même que je faisais preuve d’une grande efficacité dans mon travail. Pour les courses, les loisirs des enfants et l’agenda des sorties, j’avais pris l’habitude de me reposer sur mon mari… Jusqu’au jour où il en a eu marre de tout assumer à ma place et a menacé de me quitter. Complètement bouleversée, j’ai décidé d’aller consulter un psychothérapeute. Il m’a fait prendre conscience que je refusais d’être adulte et m’a aidée à assumer mes responsabilités. Depuis, je m’efforce de jouer mon vrai rôle : celui de femme, de mère et d’épouse. [15


 

Conclusion

L'adulescence est une phase de vie permettant aux jeunes d'aujourd'hui de prendre le temps de devenir des adultes responsables et autonomes. Ils ont besoin de s'accrocher à des repères de l'enfance et de l'adolescence avant d'avoir une situation stable et rassurante. "Il ne faut pas être catégorique, nous sommes en fait tous des adulescents, à divers degrés. Nous manifestons tous certains penchants régressifs de temps en temps : quand nous devons faire face à des épreuves ou que nous sommes embarqués dans des délires de groupes. Mais le culte de l’enfance ne doit pas dépasser les limites du raisonnable.[16]" Cela ne doit effectivement pas devenir le mécanisme de défense par excellence, faire des adulescents des adultes immatures.

La maturité adulte correspond à l'achèvement de la mise en place des fonctions psychiques de base, la capacité de différencier la vie interne du monde extérieur. Notre société adolescentrique et l'insécurité de l'emploi n'aident pas les jeunes d'aujourd'hui à devenir des adultes à part entière. Il faut du temps et un appui de l'entourage personnel (famille et amis) pour se faire sa place dans la vie adulte.

L'adulescence pose de réelles questions. Quelles conséquences pour la famille ? Quels parents seront les adulescents d'aujourd'hui ? Quelles répercussions de l'adulescence pour la société ? Quels citoyens sont des jeunes adultes vivant dans l'immaturité, le manque d'empathie et de solidarité, la non prise de responsabilités ?

Autrefois et encore aujourd'hui selon les cultures, par exemple dans certains pays africains, les rites de passages permettent de structurer la vie en étapes précises, de reconnaitre le changement. Tout en respectant la souplesse psychique du développement humain, faudrait-il réinstaurer des rites de passage pour aider les adulescents dans la transition vers la vie adulte, leur donner un cadre ?

Les phases de vie que sont la préadolescence et l'adulescence montrent que l'un des paradoxes de notre société est de faire grandir trop vite des enfants tout en les encourageant à rester adolescents le plus longtemps possible. Sommes-nous à un tournant majeur dans le développement personnel et sa compréhension ? Notre société demande-t-elle de trop aux jeunes d'aujourd'hui ? Faut-il réagir ? Si oui, comment ? Il serait intéressant de se pencher dans une prochaine analyse sur la préadolescence et l'entrée dans l'adolescence.

 

 

Alice Pierard

 

[1] "Adulte, ne pas se mettre “ado”", article paru dans Le Mauricien, 23 janvier 2013.

[2] Bien que ce prêtre et psychanalyste soit controversé et fasse aujourd’hui l’objet de poursuites, il n’en reste pas moins le créateur du concept d’adulescence, concept d’actualité et au centre de cette analyse.

[3] ANATRELLA Tony, Les "adulescents", Etudes 2003/7 (Tome 399), p. 38.

[4] Idem, p. 37.

[5] "L'adulescence c'est de vivre une vie prolongée dans un état d'adolescence, bien qu'étant déjà adulte", Entretien avec Bernard CORBEL, psychothérapeute à Casablanca, paru dans Le Matin, 9 mai 2013.

[6] "L'adulescence c'est de vivre une vie prolongée dans un état d'adolescence, bien qu'étant déjà adulte", op cit.

[7] VARENNES, "Le phénomène adulescent", p 7.

[8] "Le néologisme d’adulescent : nouveau phénomène de société", p 5.

[9] "L'adulescence c'est de vivre une vie prolongée dans un état d'adolescence, bien qu'étant déjà adulte", op cit.

[10] "Adulte, ne pas se mettre “ado”", op cit.

[11] "L'adulescence c'est de vivre une vie prolongée dans un état d'adolescence, bien qu'étant déjà adulte", op cit.

[12] VARENNES, op cit., p 13.

[13] CORDONNIER Amélie, "Je refuse d'être adulte", article paru sur Psychologies.com, octobre 2005.

[14] VARENNES, op cit., p 15.

[15] CORDONNIER Amélie, op cit.

[16] "Le néologisme d’adulescent : nouveau phénomène de société", p 9.

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