Union Francophone
des Associations de Parents
de l’Enseignement Catholique asbl

CYBERLETTRE

n°57 - 13 février 2014

Pass Inclusion et aménagements pédagogiques

Un « Pass Inclusion » pour soutenir la mise en place d’une pédagogie différenciée pour les élèves à besoins spécifiques[1]

Les décrets[2] et les circulaires sont explicites en termes d’aménagements pour les élèves dys, TDA/H, à hauts potentiels, à besoins spécifiques. Force est de constater que la mise en place au quotidien de ces aménagements relève pourtant encore trop souvent du parcours du combattant. Or ces aménagements n’ont comme seule raison d’être que de mettre l’élève dans les meilleures conditions afin de réduire la disproportion entre sa performance scolaire et ses compétences réelles. Il ne s’agit pas d’exiger moins, de faire plus facile mais d’autoriser l’utilisation de moyens adaptés, à l’image du myope qui a droit à ses lunettes pour bien voir. Ces aménagements peuvent prendre des formes diverses et dépendront du besoin de chacun des apprenants. En effet, un « dys » n’est pas l’autre et ce qui soutiendra l’un ne conviendra pas forcément aux autres. Utiliser des feuilles A4 à grands carreaux pour une meilleure visibilité et faciliter la graphie ; faire de la relance attentionnelle lors des évaluations ; utiliser une police de caractères recommandée pour les dyslexiques (arial, verdana…) ; adopter une attitude bienveillante…sont quelques-uns de ces coups de pouce salutaires.

Ces aménagements pédagogiques doivent être le fruit d’interactions entre l’apprenant et les parents, l’équipe pédagogique, le centre PMS[3], l’équipe pluridisciplinaire. Ces interactions sont essentielles pour assurer une continuité dans les adaptations pédagogiques dont l’élève a besoin. Et c’est là que le « Pass Inclusion » entre en scène en tant que vecteur d’interactions entre les adultes qui entourent l’élève à besoins spécifiques. L’objectif central de l’ouverture d’un Pass Inclusion est de favoriser les échanges d’informations au sujet des besoins spécifiques d’un élève, et d’ainsi permettre une meilleure adaptation de son environnement – scolaire et familial- afin de lui permettre de progresser et de s’épanouir au mieux. »

Important : ce « pass inclusion » peut être activé par l’apprenant (selon son âge) et les représentants de l’autorité parentale et/ou par l’équipe pédagogique, le conseil de classe ou la direction. Dans les deux cas de figure, le PMS doit être alerté ; c’est lui qui sera chargé d’ouvrir le Pass Inclusion et de jouer le rôle de plaque tournante de l’information. Il aura pour mission de mettre en place des réunions collégiales où seront échangées les informations nécessaires à une prise en charge la plus appropriée possible.

Ce « Pass Inclusion » est un outil qui est proposé aux adultes qui accompagnent la scolarité des élèves qui ont des troubles d’apprentissage. Il est en phase d’expérimentation dans un certain nombre d’écoles volontaires ; ce qui n’empêche nullement les écoles qui le souhaitent de mettre en place ce dispositif. Ce passeport formalise une méthode de travail qui donne une place privilégiée au dialogue et à la concertation. Il n’est pas obligatoire à l’heure actuelle. Seuls les aménagements raisonnables sont obligatoires[4] ainsi que les modalités de passation des épreuves certificatives externes.

Pour plus de détails sur ce « Pass Inclusion », voir : http://www.enseignement.be/index.php?page=24749

Des aménagements pédagogiques pour les élèves à besoins spécifiques[5]pendant les épreuves certificatives externes selon certaines conditions

Les élèves à besoins spécifiques bénéficient de modalités de passation particulières des épreuves certificatives externes si deux critères sont rencontrés :

1)les aides et /ou les outils doivent être utilisés habituellement en classe durant l’année lors des apprentissages et des évaluations ;
2)le trouble doit être attesté par un spécialiste (centre PMS, logopède, ORL, neurologue, psychiatre, neuropsychiatre, neuropsychologue, neuropédiatre ou pédiatre).

Ces aménagements portent sur les passations des épreuves certificatives externes communes : CEB, CE1D et pour l’épreuve externe certificative commune au terme de l’enseignement secondaire supérieur. Voici quelques-uns des aménagements qui sont acceptés d’office : cache ou latte pour aide à la lecture ; feutres fluo ; dictionnaire en signets ; time timer ; temps supplémentaire (en respect du temps nécessaire à l’organisation des corrections) ; relance attentionnelle ; recours à des logiciels…

Des formats particuliers de ces épreuves peuvent être demandés via l’établissement scolaire fréquenté par votre enfant. La direction doit introduire la demande avant le 30 avril 2014 pour la session d’examen de juin 2014.

Vous trouverez plus d’informations via ces liens :



Pour toute question sur les troubles de l'apprentissage, contactez Anne Floor au 010/42.00.51 ou anne.floor@ufapec.be

 


[1] Sont concernés : les élèves à besoins spécifiques, dyslexiques et autres Dys (dyspraxiques, dyscalculiques, etc…), TDA/H, à hauts potentiels, autistes avec syndrome d'Asperger, présentant un handicap physique ou sensoriel, et tous les bénéficiaires du Décret intégration dans l'enseignement ordinaire

[2]Décret de la Communauté française du 12 décembre 2008 relatif à la lutte contre certaines formes de discrimination. Décret de la Communauté française du 24 juillet 1997 définissant les missions prioritaires de l’enseignement fondamental et de l’enseignement secondaire. Décret de la Communauté française du 3 mars 2004 organisant l’enseignement spécialisé.

[3] PMS : psycho-médico-social

[4]Voir brochure « A l’école de ton choix avec un handicap » édité par le Centre pour l’Egalité des Chances et la lutte contre le racisme : http://www.diversite.be/l%C3%A9cole-de-ton-choix-avec-un-handicap. Cette question a déjà été traitée dans une de nos précédentes newsletters :http://www.ufapec.be/newsletter/cyberlettre-n55-a-l-ecole-de-ton-choix-avec-un-handicap-les-amenagements-raisonnables-dans-l-enseign.html

[5]Sont compris les élèves à besoins spécifiques, dyslexiques et autres Dys (dyspraxiques, dyscalculiques, etc…), TDA/H, à hauts potentiels, autistes avec syndrome d'Asperger, présentant un handicap physique ou sensoriel, et tous les bénéficiaires du Décret intégration dans l'enseignement ordinaire.

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