Union Francophone
des Associations de Parents
de l’Enseignement Catholique asbl

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

27 août 2015 - Rythmes scolaires, Pass Inclusion, Pacte pour un enseignement d’excellence et inscriptions : quatre dossiers importants

 
 
 

 

Avec cette rentrée 2015, l’UFAPEC veut porter la réflexion sur quatre dossiers particulièrement importants pour les parents : la nécessité de repenser les rythmes scolaires, l’impasse actuelle du Pass Inclusion, qui devrait être un droit pour l’élève à besoins spécifiques, le Pacte pour un enseignement d’excellence et, enfin, la question, non encore résolue, des inscriptions et places dans les écoles.

 

 
 
  Repenser les rythmes scolaires

 

L’UFAPEC publie aujourd’hui une étude consacrée aux rythmes scolaires. Cette étude rend compte de consultations et d’analyses diverses. Elle fait aussi état des attentes de l’UFAPEC en matière d’adaptation des rythmes scolaires journaliers, hebdomadaires et annuels en fonction des réalités d’aujourd’hui et de l’état des connaissances dans les domaines de la chronobiologie et de la chronopsychologie.

C’est au niveau des rythmes journaliers que nous attendons les modifications les plus profondes. L’UFAPEC part de deux constats intimement liés : les rythmes scolaires journaliers prennent trop peu en compte les courbes de vigilance des enfants et des adolescents ; cette non prise en compte a des effets sur l’acquisition et la mémorisation des apprentissages, à tout âge. Un changement de posture doit donc nécessairement être envisagé, d’autant qu’un aménagement conséquent de la journée scolaire pourrait entraîner d’autres avantages, tant pour les familles que pour les enseignants et la direction. Dès lors, nous souhaitons que les apprentissages nécessitant le plus d’attention et de concentration soient prioritairement fixés entre 9h30 et 12h00, puis de 14h30 à 17h00. Avant 9h30, on privilégiera des activités douces permettant de quitter progressivement la phase d’éveil (ceci est particulièrement important à l’adolescence). De 12h00 à 14h30, un temps de repos intellectuel sera ménagé ; on prévoira la possibilité d’un temps de sieste pour les enfants de 2 ans et demi à 6 ans. En primaire et en secondaire, les activités prévues seront considérées en dehors du « temps de l’école » et donc fondamentalement différentes des perspectives et des attendus scolaires. Les élèves auront toujours le même nombre de périodes de cours, mais la journée sera allongée pour permettre ce temps de repos bénéfique en début d’après-midi. Les élèves n’étant pas (nécessairement) pris en charge par des enseignants à ce moment-là, ce modèle libère des temps de concertation (notamment) pour les équipes pédagogiques. L’allongement de la journée scolaire jusqu’à 17h00 permet aussi de mieux correspondre au temps des familles, qui doivent souvent recourir à la garderie ou s’organiser pour prendre leurs enfants en charge à la sortie des classes.

L’UFAPEC ne préconise pas de modification majeure des rythmes hebdomadaires. Par contre, elle attend que le politique s’empare au plus vite des rythmes scolaires annuels. Les vacances d’été sont trop longues et les congés d’une semaine en cours d’année (Toussaint et Carnaval) ne permettent pas aux élèves de bien se reposer. L’idée est d’alterner des séquences régulières de 7 à 8 semaines de cours entrecoupées de 2 semaines de congé (en récupérant deux semaines en été). Tout en faisant en sorte que les congés dans l’année soient de véritables temps de repos pour les élèves et pas des temps d’étude ou de travail à domicile intenses.

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  Le Pass Inclusion : un droit pour l’élève à besoins spécifiques ?

 

Pour les élèves à besoins spécifiques et leurs parents, faire reconnaître leurs difficultés et obtenir les aménagements raisonnables, tant dans les cours que dans les évaluations ou épreuves certificatives, relève le plus souvent du parcours du combattant. Quand on parle d’enfants à besoins spécifiques, on entend les dyslexiques et autres dys (dyspraxiques, dyscalculiques, etc.), les enfants TDAH, HP, des autistes (Asperger…), des élèves présentant un handicap physique ou sensoriel, et tous les bénéficiaires du Décret intégration dans l’enseignement ordinaire.

Il n’y a pas de statut spécifique pour ces enfants dans l’enseignement ordinaire et les aménagements pédagogiques, nécessaires au parcours de ces élèves, sont le plus souvent tributaires de la bonne volonté des enseignants.

Le Pass Inclusion, résultat d’une année de rencontres d’un groupe de travail initié par la Ministre Simonet, devait objectiver une fois pour toutes les troubles de l’élève et entraîner les aménagements raisonnables lui permettant un parcours scolaire réussi. Cependant, ce Pass est présenté par le Conseil supérieur des centres psycho-médicaux-sociaux comme un outil parmi d’autres et non-contraignant, même si un élève ou son représentant légal en fait la demande.

L’UFAPEC attend que le Pass inclusion soit vraiment un droit activable qui entraine des effets sur les aménagements raisonnables et leur mise en œuvre et non une possibilité laissée au bon vouloir d’autres…

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  Pacte pour un enseignement d’excellence : des perspectives ?

 

L’UFAPEC, associée dès les travaux préparatoires au lancement du processus, a participé activement aux différentes instances mises en place dans le cadre du Pacte pour un enseignement d’excellence. Pour la troisième phase du processus du Pacte, qui doit débuter en septembre, l’UFAPEC espère que le calendrier des travaux permettra un travail en profondeur. Sont annoncés quatre groupes de travail et de nombreux sous-groupes. Si l’investissement demandé dans chaque groupe ou sous-groupe est identique à celui des deux premiers, il faudra se donner le temps possible et nécessaire, se rappelant sans cesse le vieux dicton : « Qui veut aller loin, ménage sa monture ». Sans cela, ces travaux risqueraient d’accoucher d’une souris…

Nous espérons qu’à la fin du processus nous disposerons de propositions concrètes, d’un canevas cohérent, avec un calendrier objectivé et progressif de mise en œuvre et des moyens budgétaires dégagés pour celle-ci.

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  Inscription et places dans les écoles : quelle réponse politique ?

 

La question de l’inscription de son enfant à l’école (quel que soit le niveau !) est une inquiétude pour tout parent. En effet, dans certaines zones, et tout particulièrement au Nord-Ouest de Bruxelles, le manque de places disponibles est criant. Julie Lumen, facilitatrice école pour la région de Bruxelles-Capitale, annonce qu’il y aura à l’horizon 2025 un déficit de places très important, malgré le plan d’urgence décidé sous la dernière législature. Pour l’entrée en 1e secondaire, le décret inscription vient en outre ajouter de l’angoisse.

Le concernant, on entend dire que les délais seraient trop courts pour que le décret révisé puisse prendre effets en vue de la rentrée de septembre 2016. Ce décret inscription amendé, et rejoignant enfin, nous l’espérons, les attentes légitimes des parents, serait seulement d’application pour la procédure d’inscription commençant en janvier/février 2017. Cette situation n’est pas acceptable aux yeux de l’UFAPEC. La patience des parents est à bout et de nombreuses familles sont dans l’angoisse des mois, voire des années, avant le début de la procédure.

Pour la création des places, il est urgent que le gouvernement s’inscrive résolument dans une dynamique prospective. Le déficit attendu de places à l’horizon 2025 devrait inquiéter maintenant. Les parents ne veulent pas d’un nouveau plan d’urgence en 2023 ou 2024. En effet, l’urgence ne permet pas la sérénité. De plus, choisir demande la possibilité d’avoir un choix.

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Pour toute question/contact presse :

Bernard Hubien, Secrétaire général
0476/52.74.77
bernard.hubien@ufapec.be

 

 
 

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