Union Francophone des Associations de Parents de lEnseignement Catholique asbl CYBERLETTRE n°49 - 6 décembre 2012 |
||||
Les familles seront-elles enfin entendues ?
Ce 6 décembre, les enfants sont heureux. Récompensés de leur innocence, de leur sagesse ou de toute autre qualité, ils ont, pour la plupart, été entendus par le grand saint. Pourtant, ceux qui sont aujourd’hui en 6eprimaire - et leurs parents ! - ne sont pas tous pleinement réjouis. Pour eux, le processus d’inscription en 1esecondaire est déjà lancé et angoisses et inquiétudes deviennent leur quotidien. Les parents et les enfants concernés pensent ne pas être entendus par les responsables politiques et la colère gronde. Vivre pendant des mois dans l’incertitude de savoir où la scolarité sera poursuivie est intenable. Cela vaut particulièrement pour les zones où la pression démographique est forte et où la plupart des écoles sont complètes avec, le plus souvent, de longues listes d’attente. Nous pensons particulièrement au Nord-Ouest de Bruxelles ; cependant il faut reconnaître que le phénomène s’étend aujourd’hui aux grands centres urbains.
Google Map n’est un outil ni fiable, ni certifié, ni transparent et qui ne peut, selon ses propres sources, garantir des positions cadastrales. Il est impensable pour les parents qu’il soit utilisé comme outil de référence dont les conséquences sont importantes dans le calcul de l’indice composite. D’autre part, la prise en compte de la distance à vol d’oiseau ne tient compte ni du trajet réel à effectuer, ni des possibilités de transports en commun. Il ressort de cette pratique des aberrations en termes de distance à parcourir et ne répond pas au souci d’équité prôné. Les parents proposent de s’orienter vers le logiciel GéoRoute utilisé par la poste, plus proche de la réalité sur le terrain.
Les parents souhaitent que soit donné plus de poids au facteur « 1erchoix d’école » dans la composition de l’indice. D’autre part, ils souhaitent que, comme aux États-Unis, des critères supplémentaires soient introduits dans l’algorithme comme par exemple les cours de latin, l’immersion… À ce propos, ils demandent que la poursuite en immersion soit favorisée en introduisant des dispositions adéquates garantissant la continuité du projet pédagogique.
Les parents dénoncent les discriminations dont sont victimes les enfants de la périphérie, des communes à facilités et les enfants issus de l’enseignement primaire néerlandophone. Ceux-ci reçoivent un indice composite moyen qui, par le jeu des recalculs après passage en CIRI, n’ont aucune chance d’être intégrés dans une école complète, car relégués en fin de liste.
Favoriser un choix d’école à proximité du domicile est absurde par rapport à la réalité bruxelloise et va à l’encontre d’un objectif de mixité sociale, car il enferme les populations dans les quartiers ghetto décourageant ceux qui feraient le choix délibéré d’y installer leur famille.
L’indice ISEF manque de transparence et ne correspond plus à la réalité d’aujourd’hui, les indicateurs se basant sur des données vieilles de 10 ans. Cet indice n’étant pas le même en Flandre, il ne peut être pris en considération pour les élèves issus de l’enseignement néerlandophone ou sur le territoire flamand. L’ISEF devrait être utilisé par rapport à l’élève et non à l’école pour éviter les abus. Mais en faisant attention à la discrimination.
A Bruxelles, de manière criante dans le nord-ouest, en Brabant wallon et dans certaines zones de Wallonie, il y a un réel problème de manque de places. Dès lors, la demande est oppressée dans ces zones plus qu’ailleurs. Il faut tenir compte de ces phénomènes et permettre les ajustements nécessaires à chaque situation. Il faut que chaque responsable des bâtiments scolaires prenne ses responsabilités et s’attelle à trouver des solutions durables qui répondent à l’urgence d’aujourd’hui. |
||||
Si vous ne souhaitez plus recevoir la cyberlettre de l'Ufapec, cliquez ici