Union Francophone
des Associations de Parents
de l’Enseignement Catholique asbl

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

26 août 2014 - Conférence de presse de rentrée

Familles d’accueil et Déclaration de politique communautaire : les parents ont des choses à dire !

Avec cette rentrée 2014, c’est une nouvelle année scolaire qui commence, mais aussi une nouvelle législature. L’UFAPEC veut attirer l’attention sur les familles d’accueil dont le rôle est primordial pour plus de trois mille jeunes. L’UFAPEC veut aussi partager sa lecture de la Déclaration de politique communautaire. 


Familles d’accueil : quelle place dans les relations parents-école ?

Aujourd’hui, ce sont 3.400 jeunes qui vivent en famille d’accueil, un chiffre auquel l’UFAPEC ne reste pas insensible.C’est pourquoi, l’UFAPEC consacre une étude à ces familles qui, pour un temps ou pour longtemps, accueillent des jeunes qui en ont besoin.Pour la famille d’origine comme pour l’enfant placé, la séparation reste un drame humain. Plutôt qu’un placement en institution, la famille d’accueil (avec le suivi des services de placement) permet à l’enfant d’intégrer une nouvelle structure familiale propice, entre autres, à une scolarité épanouie.
 

Dans la délicate relation famille d’origine - famille d’accueil - école, l’UFAPEC estime que l’intérêt supérieur de l’enfant doit primer sur tous les autres. L’enfant doit pouvoir évoluer dans une scolarité sereine et épanouissante, puisque, a priori, il a déjà vécu beaucoup de difficultés.
 

Pour éviter toute confusion, l’UFAPEC souligne l’importance de donner des directives claires aux directions d’écoles pour les orienter dans leurs relations avec les familles d’accueil et avec les familles d’origine. L’UFAPEC fait remarquer que les textes légaux, qu’il s’agisse du code civil ou du décret relatif à l’aide à la jeunesse, comportent des lacunes quant à la définition des rôles de chacune des familles concernées. C’est par l’adoption d’un statut juridique clair pour les familles d’accueil que selon nous les questions pourront être résolues. En attendant, des adaptations pourraient être apportées à certains documents pour que ces familles puissent quotidiennement assurer le suivi scolaire des jeunes qu’ils accueillent.

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Déclaration de politique communautaire : entre satisfaction, étonnement et déception

La Déclaration de politique communautaire expose les objectifs que le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles veut poursuivre dans les matières qui sont de sa compétence. L’éducation y occupe la première place. L’enseignement y occupe la première place. C’est pourquoi l’UFAPEC a voulu en faire une lecture détaillée.

Tout d’abord, l’UFAPEC se réjouit de voir que le gouvernement inscrit donc comme première priorité l’excellence de l’école et veut « Renforcer la qualité de l’enseignement et viser la réussite pour tous ». Les objectifs qui déploient cette visée doivent être soulignés. Renforcer les savoirs de base est une nécessité et cela dès le début de l’enseignement obligatoire jusqu’à la fin du continuum pédagogique. L’UFAPEC est satisfaite de voir inscrite la remédiation comme moyen fondamental pour agir activement pour la réussite de tous. Favoriser l’accrochage scolaire, mieux orienter les élèves, selon nous par une dynamique orientante dès le début de la scolarité, et lutter contre la violence sont des objectifs que l’UFAPEC porte également.

Un point qui retient particulièrement l’attention est la volonté du gouvernement de « Rencontrer les besoins liés au boom démographique ». La DPC indique clairement que le nouveau gouvernement veut se mettre dans une dynamique prospective en créant de nouvelles places et en mettant, enfin !, en place un cadastre des places disponibles.

Par ailleurs, l’UFAPEC est satisfaite de voir également inscrite dans la DPC que le gouvernement veillera à ce que les élèves comme les équipes éducatives bénéficient de conditions matérielles optimales et d’un environnement de qualité.

Il est aussi encourageant de constater que le gouvernement souligne « le rôle clef joué par les parents et les familles dans la scolarisation de leurs enfants ». L’UFAPEC se réjouit d’entendre que le gouvernement entend renforcer le rôle des parents dans la dynamique éducative et qu’il veut inciter à « créer d’initiative, auprès de chaque école, une association de parents et de lui permettre de fonctionner au sein de la communauté scolaire ».

L’UFAPEC s’étonne de ne pas voir développés des dossiers importants. Rien n’est dit dans la DPC du transport scolaire. Bien que compétence régionale, le gouvernement aurait pu prendre attitude pour que soit mis fin à des conditions difficiles et parfois dangereuses que doivent subir les enfants dans le spécialisé (parcours de plus de trois heures et absence d’accompagnateur dans le bus).

Rien concernant l’enseignement spécialisé, si ce n’est quelques points concernant le type 8. Rien sur les internats alors qu’ils jouent un rôle social important. Enfin, rien sur le financement structurel de l’enseignement. Cela étonne, d’autant plus que le gouvernement a par ailleurs parlé des nécessaires restrictions à apporter au train de vie de la Fédération. Il ne faudrait pas que les objectifs déployés dans la DPC restent lettre morte par manque de budgétisation.


Il y a des points de la DPC qui déçoivent et inquiètent.

Le premier d’entre eux est ce qui est dit du décret inscription. Lire : « Par ailleurs, le Gouvernement se propose de : évaluer la procédure d’inscription dès la rentrée 2014 ; étudier, le cas échéant, la révision de certains critères, avec une attention particulière au poids des critères pédagogiques et géographiques » fait penser que les parents ne sont pas entendus dans leurs légitimes attentes. En effet, ce n’est pas « le cas échéant » qu’il faut réviser le décret, mais au plus vite pour que les inscriptions en 1e secondaire pour la rentrée 2015 bénéficient d’un décret nettement amélioré !

L’UFAPEC, tout en ne remettant pas en cause le bien-fondé des évaluations externes, veut marquer sa déception et son incompréhension devant la perspective d’un « bac à la française ». Il faut garder raison et évaluer ce qui est mis actuellement en place avant de le modifier en profondeur.

L’UFAPEC s’inquiète de voir inscrit dans la DPC le prolongement du tronc commun jusqu’en fin de 3e secondaire. Le 1er degré vient d’être réformé et a vu tout récemment des ajustements apportés, la réforme du 2e degré qualifiant vient de trouver un aboutissement et voilà qu’on viendrait tout bouleverser ? Par contre rendre le continuum pédagogique et le premier degré commun plus polytechniques (comme cela a été voté début d’année) et viser l’orientation est une dynamique que l’UFAPEC attend depuis de nombreuses années et soutient !

Si l’attention portée à la formation initiale des enseignants est louable, il est inquiétant de constater que son allongement à une 4e année principalement de stages renforcés ne dit rien du contenu de ceux-ci. L’UFAPEC attend depuis longtemps que les stages permettent aux futurs enseignants de se confronter à la diversité des milieux scolaires et qu’ils soient obligés de vivre au moins un stage dans une école à encadrement différencié et un autre dans un établissement de l’enseignement spécialisé.

La DPC aborde l’enseignement en alternance uniquement quand le gouvernement aborde la réforme du 3e degré du qualifiant. Il est dommage et inquiétant que les CEFA soient absents de cette DPC. Le risque est grand qu’ils deviennent la relégation de la relégation et ne permettent pas, par l’image ainsi acquise, à des jeunes de poursuivre leur scolarité dans ces lieux appropriés pour ceux qui ne supportent plus le système scolaire en tant que tel.

Au long de la législature qui commence, l’UFAPEC, comme organisation représentative des parents et des associations de parents, continuera à participer activement aux réflexions et aux travaux qui conduiront l’école à être réellement, nous l’espérons, une école de la réussite pour chacun.

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Bernard Hubien, Secrétaire général
0476/52.74.77        
bernard.hubien@ufapec.be

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