8 février 2010

Les mauvaises conditions du transport scolaire dans l’enseignement spécialisé responsables du décrochage ?

Les directeurs d’écoles de l’enseignement spécialisé du Brabant Wallon , les fédérations des pouvoirs organisateurs et les deux fédérations d’associations des parents (FAPEO et UFAPEC) ont lancé un cri d’alarme lors d’une conférence de presse (qui s’est déroulée le 29 janvier 2010) et lors d’un entretien avec Monsieur Philippe Henry, Ministre de la Mobilité (le 10 février 2010).

Dans le Brabant Wallon (mais la situation est fort semblable dans d’autres zones géographiques), la moitié des enfants à besoins spécifiques passent plus de deux heures par jour (aller et retour) dans les transports scolaires mais ce temps peut s’élever à plus de 3 heures pour 20 % des enfants. Ce parcours peut être difficile à supporter pour des enfants qui connaissent des difficultés physiques, comportementales ou psychologiques. Les conditions des transports sont souvent difficiles parce que les enfants sont contraints de passer de longues heures sans bouger dans une atmosphère qui est parfois tendue.

L’encadrement des enfants dans les véhicules n’est pas systématique et qui n’est pas toujours adapté aux difficultés vécues par les passagers. Si un convoyeur est généralement prévu dans chaque véhicule, il est parfois dépassé par les événements et ne bénéficient pas nécessairement d’une formation suffisante en matière médicale ou de gestion de la discipline (voire de conflits).
 
Les revendications des directions d’écoles spécialisées du Brabant wallon portent donc sur l’organisation temporelle, matérielle et éducative du transport scolaire et  peuvent être résumées comme suit :
 
1. Prévoir un budget spécifique pour le transport des enfants handicapés.
2. Limiter la durée des trajets : inscrire dans les directives pour les transports scolaires un temps de parcours maximal (par exemple 3 heures aller-retour) et déployer les moyens permettant de respecter cette norme.
3. Améliorer l’encadrement : prévoir un convoyeur formé dans chaque véhicule et le remplacement des absents.
4. Prévoir des bus adaptés : afin de répondre à la demande des élèves à mobilité réduite.
5. Ajuster l’offre d’enseignement spécialisé : afin de mieux répondre aux besoins.
 
Les fédérations des associations des parents ont donc soutenu ces revendications parce que l’accès à la scolarité dans des conditions décentes constitue un doit fondamental qui permettra aux enfants fragilisés de s’inscrire dans un projet de vie dans une société où chacun a sa place.

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