Analyse UFAPEC août 2018 par A. Floor

13.18/ L'orthographe, trop prétentieuse ?

Introduction

Entre remise en question de l’apprentissage de l’orthographe en tant que norme surannée et dénuée de sens et cri d’alarme poussé par les enseignants des hautes écoles et des universités devant la maîtrise très approximative de la langue française, l’orthographe ne laisse personne indifférent. Sa maîtrise ou sa non-maîtrise déclenche des réactions très épidermiques qu’il nous semble important de saisir et d’analyser. L’orthographe serait-elle restée, comme lors de sa création, un instrument de pouvoir dont certains usent et abusent ? Ou se transformerait-elle pour devenir un outil au service de tous, grâce notamment aux réformes orthographiques ? Souhaitons-nous aller dans ce sens de l'accessibilité ? Ne risquons-nous pas d'y « perdre un peu de notre latin » ?

Origine de l’orthographe

Étymologiquement, le mot « orthographe » vient de « orthos » qui signifie « droit, correct », et de « graphein », « écrire ». C’est donc la manière correcte d’écrire un mot, c’est l’outil graphique qui permet de retranscrire la langue. Or, l’orthographe de la langue française est particulièrement complexe, car le français est une langue opaque. L’opacité d’une langue se traduit par le fait qu’un phonème à l’oral se transcrive par plusieurs graphèmes différents (exemple : son [o] : o, eau, au, ô…)[1]. A cela se rajoute le fait que l’orthographe soit arbitraire, dans le sens où il y a énormément de règles que l’on ne peut pas expliquer. Dans leur spectacle « La Convivialité »[2], Arnaud Hoedt et Jérôme Piron, professeurs de français et de religion, démontent les arguments des défenseurs du dogme orthographique. Ils révèlent avec brio que certaines règles sont complètement dénuées de sens et n’ont aucun lien avec le grec ou le latin. Elles proviennent d’erreurs d’interprétation d’académiciens ou d’erreurs de moines copistes.

Benoît Wautelet, maître-assistant en langue française (HELHa - Braine-le-Comte), rappelle, dans sa carte blanche à La Libre du 26 janvier 2014, qu’historiquement, l’orthographe française a été fixée avec l’objectif d’exclure une part de la population. Le cardinal de Richelieu créa l'Académie française en 1635 avec pour missions d’élaborer un dictionnaire, une grammaire, une rhétorique et une poétique. Dans l'intention de son fondateur, l'Académie était formée d'une sélection de « gens d'esprit », dont l'autorité pourrait exercer une heureuse influence sur la langue et la littérature françaises. Les tâches de l’Académie française ont été fixées en 1637 : elle devait nettoyer le français des ordures qu'il avait contractées dans la bouche du peuple ou dans la foule du Palais et sa fonction principale était de travailler, avec tout le soin et toute la diligence possibles, à donner des règles certaines à la langue française, à la rendre « pure », « éloquente » et « capable de traiter des arts et des sciences ». Il s'agissait essentiellement de privilégier la langue parisienne d'où toute tournure provinciale ou régionale devait être bannie[3].

Relations d’amour-haine avec l’orthographe

Pour Cécile Ladjali, auteure de Mauvaise langue et enseignante de français dans le secondaire, faire des fautes d'orthographe pour ses élèves s'apparenterait à une sorte de sport national : Un mot à l’orthographe compliquée n’est pas le fruit du hasard ; cela obéit à une histoire. Simplifier, c’est faire table rase, c’est couper le lien entre un passé et un présent. Or, les élèves ont besoin de savoir d’où viennent les choses, cela les rassure. Quand je leur explique l’étymologie, les choses perdent de leur étrangeté, de leur mystère. C’est aussi amusant de savoir. Et ce n’est pas parce qu’on va simplifier que les élèves ne commettront plus de fautes. Faire des fautes, c’est leur façon de se positionner par rapport au monde, à la culture, aux adultes[4].

Notre rapport à l’orthographe est très particulier : il est teinté de mauvais souvenirs de dictées et leçons grammaticales interminables et, en même temps, auréolé de prestige pour celui qui en a la maîtrise parfaite. Avoir une bonne orthographe est reconnu socialement et professionnellement. Qui n’a pas déjà été irrité par des erreurs dans des courriers électroniques ? Une mauvaise orthographe induit des jugements et des préjugés négatifs. Or l’orthographe de la langue française est un code qui regorge de particularités et d’exceptions à un point tel qu’elle en devient un objet de compétition via des concours d’orthographe tels que la dictée de Balfroid, de Pivot… Comme elle est d’une complexité indiscutable, la maitrise de l’orthographe se pare d’un grand prestige et le brillant orthographieur est fêté en France comme un sportif de haut niveau[5]. Les acteurs de la pièce « La Convivialité » dénoncent ce côté élitiste du code orthographique : Alors que l’orthographe devrait être accessible à tous, on s’extasie sur le fait que ce soit compliqué et que certains y parviennent mieux que d’autres. C’est comme si la marche était réservée à ceux qui savaient courir. Or la marche, c’est pour tout le monde, ce n’est pas une compétition[6].

L'orthographe serait donc un capital culturel qui se transmet sans logique particulière et dont les générations actuelles s’éloignent de plus en plus. Lors d’une étude réalisée en France fin 2016, il ressort de manière évidente que les performances orthographiques des élèves de la fin du primaire ont diminué. Dans le cadre de cette étude, les élèves de CM2 sont soumis à la même dictée depuis 1987. Évalués en cours moyen 2e année (CM2) en 2015, les élèves, entrés en cours préparatoire (CP) en 2010 pour la plupart, ont de moins bons résultats en orthographe que les élèves évalués en 1987 et 2007. La baisse des résultats constatée entre 1987 et 2007 n’a ainsi pas été enrayée. Les compétences orthographiques mesurées dans le cadre d’une dictée diminuent globalement : en 2015, les élèves font en moyenne 17,8 erreurs contre 14,3 en 2007 et 10,6 en 1987. C’est l’orthographe grammaticale (règles d’accord entre le sujet et le verbe, accords dans le groupe nominal, accords du participe passé) qui demeure la source principale de difficultés pour les écoliers français[7]. On observe de plus que tous les milieux sociaux sont concernés par cette baisse de niveau : Les différences de niveau restent très marquées par l’origine sociale des élèves, le nombre d’erreurs moyen étant plus faible chez les élèves issus d’un milieu social plus favorisé. Cependant, tous les élèves sont concernés par l’augmentation du nombre d’erreurs au cours du temps, quelles que soient les caractéristiques socio-économiques des familles. Ainsi, les élèves dont la PCS [8] de la personne responsable est « cadres et professions intellectuelles supérieures » font en moyenne deux fois plus d’erreurs entre 2007 et 2015 (6,6 contre 13,2) et les élèves dont la personne responsable est ouvrier réalisent en moyenne 19,2 erreurs en 2015 contre 12,6 en 1987. Pour Michel Fayol, professeur de psychologie cognitive et du développement à l’Université Auvergne Blaise-Pascal, le fait que les enfants de cadres fassent deux fois plus d’erreurs qu’il y a trente ans s’explique par une place moins importante dédiée à l’orthographe : Les enfants ne sont pas les seuls à écrire en faisant des erreurs, c’est la même chose pour les adultes. Il suffit d’ouvrir un journal pour s’en rendre compte. Même ceux qui sont censés maîtriser le mieux notre langue écrite (les journalistes, les universitaires, les grandes plumes) commettent aujourd’hui des erreurs[9]. De plus, comparativement aux élèves qui apprennent une autre langue moins opaque, les élèves français ont besoin de beaucoup plus de temps et de travail pour maîtriser l’orthographe. Or le temps passé à l’école a diminué (en 1969, la semaine d’école était de 30 heures) et les écoliers d’aujourd’hui voient de nouvelles matières : Si vous faites un rapide calcul, une enfant de CM2 a perdu un an de scolarité par rapport à la fin des années 60. Donc forcément le nombre d’heures consacrées à l’apprentissage des règles et de l’utilisation des accords n’est plus le même ! Les écoliers d’aujourd’hui ont aussi de nouvelles matières qu’ils n’avaient pas alors : une langue vivante notamment. Et puis, la façon d’enseigner a évolué, on met beaucoup plus l’accent sur la dimension orale et la compréhension de l’écrit[10].

Les réformes orthographiques n’ont par ailleurs rien arrangé à l’opacité de la langue

En 1990, l'Académie française accepte les réformes orthographiques tout en ne les imposant pas ; ce qui a pour effet de faire coexister deux manières d'orthographier (l'ancienne et la nouvelle). Non contents d'apprendre une langue opaque, voilà les élèves confrontés à deux normes différentes.

En France, il faudra attendre vingt-six ans et donc la rentrée 2016 pour que la nouvelle orthographe soit imposée de force dans les manuels et programmes scolaires, avec obligation pour les enseignants d'apprendre la nouvelle orthographe. Jean-Rémi Girard, professeur de français et Vice-Président du SNALC-FGAF[11], dénonce le volet contre-productif de cette réforme que finalement personne ne maîtrise. Même les rédacteurs des programmes se trompent et laissent de temps en temps passer des mots écrits en ancienne orthographe. Et c'est bien là l'un des problèmes de ces recommandations : personne n'est capable de les appliquer sans relire trois fois son texte et faire de fastidieuses vérifications avec un ordinateur à portée de main. En effet, ces nouvelles règles sont remplies d'exceptions, qui vont jusqu'à l'absurde. Ainsi, on supprime l'accent circonflexe sur le "i" et sur le "u" (et tant pis pour le latin, que la ministre cherche de toute manière à éradiquer). SAUF dans les terminaisons verbales. SAUF dans certains mots afin de pas les confondre avec d'autres, comme « mûr » et « sûr ». SAUF qu'on le supprime quand même au féminin et au pluriel : un fruit mûr, des pommes mures ! Je suis sûr, elle est sure ! De même, on harmonise la conjugaison des verbes en -eler et -eter. SAUF pour jeter et appeler. Il étiquète (pratique, alors qu'on écrit « une étiquette »…), mais il jette ! Et l'on multiplierait les exemples[12]. Ce professeur va même plus loin en pointant un risque de marqueur social à utiliser l'une ou l'autre orthographe. D'autre part, cette réforme n'est pas une réforme : ce sont des recommandations qui n'invalident pas pour autant l'orthographe classique. Ainsi, on en arrive à faire coexister deux états de la langue, et l'on risque fortement de donner à chacun une valeur particulière (car distinguer, c'est toujours à un moment ou à un autre établir une classification entre supérieur et inférieur, dans ce genre d'affaires)[13]. Et de conclure sur le constat que ces recommandations ne résolvent en rien les problèmes orthographiques des élèves.

En Belgique, une circulaire datant de 1998 recommandait déjà l'application de cette nouvelle orthographe, exprimant clairement que, durant une période de durée indéterminée, les deux orthographes auront à cohabiter et seront acceptées[14]. Dix ans plus tard, en 2008, le Conseil de la langue française et de la politique linguistique de la Communauté française rassemblait dans une brochure les règles les plus consensuelles à ses yeux parmi toutes les nouvelles de 1990. Dès la rentrée de 2008, les maîtres et maîtresses, sans accent circonflexe, de tous niveaux étaient invités à enseigner prioritairement cette orthographe au cours de français, toujours sans valeur contraignante[15]. Dans les écoles belges, les deux orthographes continuent donc à être enseignées en parallèle. Dans notre école nous enseignons les deux orthographes. L’ancienne, car nous utilisons beaucoup de manuels français dans lesquels on retrouve majoritairement l’ancienne orthographe. La nouvelle, car c’est un décret et parce que les livres belges l'utilisent[16], explique Carlo Marini, enseignant à Courcelles dans la région de Charleroi. Cet enseignant est partisan de la nouvelle orthographe, mais est freiné par la lenteur de la société à évoluer vers la nouvelle orthographe. Si l'enfant devait écrire plus tard un CV, ça peut poser problème pour les patrons qui pourraient penser qu'il ne sait pas écrire sans fautes, conclut Carlo Marini.

Et les correcteurs orthographiques des outils numériques, que nous proposent-ils ? La plupart des grands éditeurs de logiciels de correction orthographique ont intégré la nouvelle orthographe[17]. Aux utilisateurs à sélectionner ce qu'ils souhaitent : soit la nouvelle, soit l'ancienne ou les deux.

« Va d’abord soigner ton orthographe et après tu te permettras de donner ton avis[18] » 

Pour Benoît Wauthelet, depuis l’obligation scolaire, l’orthographe joue un rôle social de premier plan : à la fois instrument de reconnaissance et de rejet. Il y a, d’une part, ceux qui savent lire et écrire et puis il y a les autres. L’auteur préconise de réfléchir au rôle que l’on veut donner à l’orthographe et avance l’idée d’une orthographe sociale et démocratique, au service de tous : simplifier l’orthographe effacerait les conséquences sociales et économiques de l’analphabétisme et de l’illettrisme[19]. Il propose entre autres de faire prévaloir l’usage sur la norme, de réduire le nombre de graphèmes différents pour un même phonème (il existe en effet 12 façons d’écrire le son [s]), de supprimer les lettres muettes et les doubles consonnes lorsqu’elles ne sont pas utiles à l’intégration à une famille de mots, n’ont pas de rôle dans la morphologie (marques de genre et de nombre) ou dans la prononciation[20].

Pour Drieu Godefridi, juriste et docteur en philosophie, une simplification de l’orthographe française en ôterait les particularités et la finesse. La langue française est truffée d’exceptions, mais celles-ci contribuent à stimuler la mémorisation qui se révélera bien utile pour l’apprentissage des mathématiques, des sciences, des autres langues. Pourquoi obliger nos étudiants à affronter des difficultés, bien réelles, en traînant le boulet d’une langue qu’ils ne maîtrisent pas ? N’y a-t-il pas du mépris à considérer que nos adolescents seraient désormais incapables d’intégrer ne serait-ce que la « science des ânes » ?[21].

Ce n'est un secret pour personne qu'il faille être particulièrement vigilant à son orthographe lors des démarches de recherche d'emploi (cv, lettre de motivation, mails échangés…). La question de l'orthographe touche aussi celle de l'accès à l'emploi. Dans ces cas-là, aujourd'hui on sait ce que coute une faute. Et vous imaginez, si ce n'est pas votre langue maternelle. Ou si vous êtes dyslexique… On utilise souvent l'orthographe pour disqualifier une pensée. Sur Internet, on lit régulièrement des commentaires du genre : "va d'abord soigner ton orthographe et après tu te permettras de donner ton avis." Donc on interdit à quelqu'un de s'exprimer à cause de son orthographe[22].

Le monde actuel du travail exige une meilleure maîtrise de la langue écrite que précédemment. Prenons, par exemple, les métiers d'accueil dans une entreprise ou une collectivité qui reposaient majoritairement il y a quinze-vingt ans sur du contact direct ou des échanges téléphoniques. L'apparition et le développement des nouvelles technologies a changé la donne et modifié les canaux de communication en dématérialisant la relation et en contraignant le personnel à répondre par écrit et dans les délais les plus brefs. Dans les actes d'un colloque sur la maîtrise de la langue française en milieu professionnel, des cas concrets sont présentés : Il avait été demandé aux agents de maîtrise de quitter le terrain pour se consacrer au management des équipes. La DRH s'est aperçue que les stages de management étaient inefficients car les salariés ne maîtrisaient pas les écrits professionnels. Ils n'étaient par exemple pas capables d'utiliser les supports écrits pour conduire les entretiens annuels d'évaluation. Ils n'étaient pas davantage en mesure de remplir valablement les déclarations d'accident. Avec le développement de la messagerie électronique, la société s'était aperçue qu'un certain nombre de collaborateurs adoptaient des stratégies de contournement et ne renvoyaient pas les messages car ils se trouvaient en difficulté face à la maîtrise de l'écrit[23].

Ce qui est moins connu, c'est que les fautes d'orthographe puissent aussi être disqualifiantes sur les sites de rencontres. Pour la chercheuse Marie Bergström[24], les sites de rencontre reproduisent les clivages sociaux, les utilisateurs effectuant une sélection sur base de différents critères. Comme les échanges se réalisent en première ligne par écrit, l'orthographe ou plutôt les fautes d’orthographe jouent un rôle déterminant : Chez les usagers scolairement dotés, les fautes d'orthographe conduisent souvent à disqualifier un partenaire potentiel. Le maniement de la langue permet de situer la personne socialement mais il est également jugé en termes moraux ou renvoyé à des traits de caractère. Les fautes de syntaxe ou d'orthographe sont associées à la négligence, à la jeunesse ou à un manque de valeur[25].

Aux Etats-Unis, le site de rencontre Match a demandé à 5000 célibataires les critères utilisés pour faire le tri de leurs éventuels partenaires : La grammaire est citée par 88 % des femmes et 75 % des hommes, avant l’assurance et la dentition. Un snobisme grammatical qui est suivi d’effet : le site Grammarly a remarqué que les hommes dont le profil contenait deux fautes de frappe avaient 14 % moins de chance de recevoir des réponses à leurs messages[26]. Les sites de rencontre ont décidé de réagir et certains, dont le site eFlirt, ont même engagé une équipe de diplômés en lettres et d'anciens journalistes pour réécrire les profils de leurs clients.

Conclusion

Les nouvelles technologies ont irrémédiablement impacté nos manières de communiquer dans tous les domaines (privé, professionnel, social…). La plus grosse part du gâteau est à présent dédiée à l’écrit via les réseaux sociaux, les messageries électroniques, les ventes en ligne… Le combat contre l'illettrisme et la mise en place d'une politique de formation continuée du français dans le monde professionnel sont plus que jamais des défis à relever pour éviter qu'une part de plus en plus importante de la population ne se retrouve socialement exclue. Il n'est donc nullement question pour l'UFAPEC d'abandonner la maîtrise de l'orthographe qui permet comme la grammaire de rendre l'écrit compréhensible par tous, mais plutôt de la rendre accessible et moins opaque. Les réformes actuelles ont en réalité contribué à en accentuer encore l'opacité et les difficultés en faisant entre autres cohabiter deux normes différentes. Et si on désacralisait l'orthographe pour la remettre à sa place d’outil de la langue, maîtrisé par tous ? Et si nous acceptions cette révolution de rendre l'orthographe sociale et démocratique ? Et si nous cessions tous d'en faire un élément de discrimination qui ôte à la personne qui ne la maîtrise pas la liberté de s'exprimer ? La révolution sera lente, mais sans doute nécessaire, pour éviter que l'orthographe ne devienne un capital culturel dénué de sens et de logique réservé à une frange de plus en plus petite des générations futures. Nous laissons le mot de la fin aux créateurs et acteurs du spectacle "La Convivialité" : Simplifier l'orthographe, ce serait appauvrir la langue. Ce qui veut dire lui faire perdre de la valeur. Mais de quelle valeur parle-t-on   On ne parle pas de la valeur de l'orthographe ici, on parle de valeur tout court. Quand vous faites une faute, on ne juge pas votre orthographe, on vous juge vous, sur la base de votre orthographe. (…) Finalement, est -ce qu'on veut enseigner ou inculquer une orthographe   [27]

 

Anne Floor

 

 


[2] Spectacle créé en septembre 2016 au Théâtre National Wallonie-Bruxelles par la Compagnie Chantal et Bernadette.

[4] Brigitte GERARD et François TEFNIN, « Orthographe ou ortografe ? », in Entrées libres, n° 36, février 2009, p.12-13.

[5] Danièle MANESSE et Danièle COGIS, Orthographe à qui la faute ?, ESF Editeur, 2007, p.23.

[6] Alice ROMAINVILLE et Françoise JANSSENS, L’orthographe m’a tuer, Observatoire Belge des Inégalités.be, 15/11/2016. http://inegalites.be/L-orthographe-m-a-tuer

[7] Sandra ANDREU et Claire STEINMETZ, Les performances en orthographe des élèves en fin d’école primaire (1987-2007-2015), Ministère de l’Education Nationale, Note d’information n°28, novembre 2016. http://www.education.gouv.fr/cid23433/les-performances-en-orthographe-des-eleves-en-fin-d-ecole-primaire-1987-2007-2015.html

[8] La PCS est une nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) en France. https://www.insee.fr/fr/information/2406153

[9] Marie PIQUEMAL, « C’est un choix de société : que voulons-nous faire de l’orthographe ? » in Libération.fr, publié le 13 novembre 2016. http://www.liberation.fr/france/2016/11/13/c-est-un-choix-de-societe-que-voulons-nous-faire-de-notre-orthographe_1528079

[11] Syndicat National des Lycées et Collèges.

[12] Jean-Marie GIRARD, « Réforme de l’orthographe : le coup de gueule d’un prof » in Le Figaro.fr, publié le 04/02/2016. http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/02/04/31003-20160204ARTFIG00142-reforme-de-l-orthographe-le-coup-de-gueule-d-un-prof.php

[14] Circulaire n° 2475 du 25/09/2008 : Recommandations relatives à l’application de la nouvelle orthographe et à son enseignement. http://www.gallilex.cfwb.be/document/pdf/33471_000.pdf

[18] Arnaud HOEDT et Jérôme PIRON, La faute de l’orthographe, Ed. Textuel, 2017, p. 134.

[19] Benoît WAUTELET, « Pour une orthographe démocratique et sociale » in La Libre.be, publié le 26 janvier 2014. http://www.lalibre.be/debats/opinions/pour-une-orthographe-democratique-et-sociale-52e53e8a3570e5b8eee799bc

[20] Benoît WAUTELET, op.cit.

[21] Drieu GODEFRIDI, « Simplifions l’orthographe, simplifions le monde »in LaLibre.be, publié le 29 janvier 2014. http://www.lalibre.be/debats/opinions/simplifions-l-orthographe-simplifions-le-monde-52e8ec773570d7514c2c797c

[22] Arnaud HOEDT et Jérôme PIRON, op.cit.,  p. 134.

[24] Marie Bergström est doctorante en sociologie à l'Observatoire sociologique du changement et a rédigé un une thèse sur l'usage des sites de rencontre en France intitulée Au bonheur des rencontres. Sexualité, classe et rapports de genre dans la production et l'usage des sites de rencontres en France. http://www.sciencespo.fr/osc/fr/content/marie-bergstroem

[25] Vincent GLAD, « Sur les sites de rencontre comme ailleurs, qui se ressemble s’assemble » in les Inrocks.com, publié le 07/10/2013. https://www.lesinrocks.com/2013/10/07/actualite/sites-de-rencontre-qui-se-ressemble-sassemble-11424866/

[26] Daphnée LEPORTOIS, « Sur les sites de rencontre, une faute de grammaire peut coûter cher » in Slate.fr, publié le 04/10/2015. http://www.slate.fr/story/107775/sites-rencontre-faute-grammaire-orthographe

[27] Arnaud HOEDT et Jérôme PIRON, op.cit., p. 135.

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