Analyse UFAPEC 2011 par A. Floor

27.11/ Jeune enseignant : pourquoi tu pars ?

« Il ne viendrait jamais à l’idée à un médecin fraîchement diplômé d’aller opérer un patient avant trois ou quatre ans de pratique encadrée. C’est pourtant ce que l’on fait avec les enseignants : on les propulse dans des salles de classe et on les laisse se débrouiller.»

Témoignage d’Angus McBeath, ancien directeur des écoles de la ville d’Edmonton en Alberta, tiré du rapport Mc Kinsey de 2007 sur les systèmes scolaires les plus performants. 

Introduction

Selon une étude du Nord du pays, le taux d’abandon de la profession à Bruxelles après 5 ans est de 44 % dans l’enseignement fondamental ordinaire, 64 % dans l’enseignement fondamental spécialisé, 62 % dans l’enseignement secondaire ordinaire et 31 % dans l’enseignement secondaire spécialisé.[1]Dans leur livre "La première classe", Baillauquès et Breuse mettent en évidence que les troubles névrotiques sont deux fois plus présents chez les enseignants débutants que chez les débutants en insertion dans d’autres professions.[2]En sus des conséquences individuelles[3] d’une entrée en carrière difficile, les retombées sont importantes sur tout le système scolaire : gaspillage de fonds lié à la formation initiale des enseignants, désaffection de personnes qui auraient pu devenir de très bons enseignants, démotivation de l’ensemble du corps enseignant, augmentation de la pénurie, diminution de la qualité de notre système scolaire… Face à ce constat, plusieurs questions surgissent : est-ce la formation initiale qui est inadaptée, faut-il l’allonger comme on l’entend de plus en plus fréquemment ? Qu’est-ce qui rend cette insertion professionnelle dans le monde de l’enseignement si complexe ?  Comment accompagner au mieux les jeunes qui se lancent dans une carrière d’enseignant ?

Qu’est-ce qui peut expliquer le taux élevé d’abandons en début de carrière dans l’enseignement ?

I.Le contexte a changé et la tâche d’enseignant en est complexifiée

La réussite scolaire n’est plus synonyme d’accès à l’emploi

Depuis bientôt trente ans, le marché du travail est peu accueillant pour les jeunes. Derniers entrés, premiers sortis : en période de crise les moins de 25 ans sont les premiers à être « remerciés » par l'entreprise. Les politiques de l'emploi avec leurs différents « emplois jeunes » n'y ont pas changé grand-chose. Le taux de chômage des jeunes est toujours deux fois supérieur au taux de chômage de l'ensemble de la population.[4]Les enseignants et les parents se retrouvent face à une société actuelle qui met à mal le discours d’antan : « travaille bien à l’école pour réussir dans la vie ». Comment donner sens aux apprentissages dans une société qui éprouve tant de difficultés à donner une place à la nouvelle génération ? Comment motiver ses élèves ? L’enseignant qu’il soit nouveau ou non dans la profession ainsi que le parent se trouvent bien démunis face à ce constat d’une école qui se vide de son sens. Elle n’est plus « la » porte d’entrée à un avenir professionnel.

L’image de l’enseignant a perdu de sa superbe

L’image et le statut social de l’enseignant ont évolué, l’enseignant n’est plus en tête de peloton de la réussite sociale comme il l’a été anciennement et cette évolution sape son autorité et sa légitimité. L’enseignant n’occupe plus un statut social qui fait rêver, comme en témoigne N. Hirtt : Inutile de se voiler la face, notre métier ne se présente plus au jeune diplômé comme devant l’élever à une haute situation sociale, ni sur la plan de l’image, ni sur le plan matériel. Avec nos trois ou quatre années d’études supérieures (cinq pour les tout jeunes masters) et nos salaires niveau sous-adjoint de gérant de McDo, nous n’impressionnons plus guère. Qu’aurions-nous d’ailleurs, pour frimer un peu ? Nos techniques pédagogiques ? Nos outils didactiques ? Ils ne pèsent pas bien lourd devant une émission de C’est pas sorcier ou un cours téléchargé sur iTunes-U. Notre culture ? Nos savoirs ? Le temps où son étalage pouvait impressionner est bien révolu. Le statut social du professeur dans l’imaginaire collectif, c’est aussi le reflet du statut budgétaire de l’enseignement. Entrez dans une école, entrez dans une banque : la comparaison est vite faite. Quand on sait que les dépenses d’enseignement totales ont chuté de 7,4% du PIB en 1979 à 5,5% aujourd’hui, alors que le nombre d’étudiants a explosé dans le supérieur, on a une bonne mesure de l’importance que notre société accorde à l’éducation, et donc de l’image que peut en avoir désormais un jeune (élève ou professeur).[5]

Selon Philippe Meirieu, il y a une crise de confiance entre enseignants et parents : Entre l’école et les familles, le contrat de confiance est rompu. Certes, les parents gardent, globalement, une bonne opinion des enseignants qu’ils considèrent comme plutôt compétents et dévoués. Les enseignants, tout en précisant que les parents doivent rester à leur place, affirment les respecter et souhaiter, tout à la fois, une meilleure information à leur égard et une plus grande implication de leur part dans le fonctionnement des instances des établissements. Mais la suspicion s’est installée : chacun pense que l’autre poursuit ses propres  intérêts. On ne voit plus clairement d’intérêt commun. Aux uns, le souci jaloux de la réussite de leurs enfants. Aux autres, l’obsession de leurs conditions de travail et de leur carrière. Ils sont dans le même bateau, mais ils ne semblent pas s’entendre sur le cap à tenir.[6]

Selon Stefania Casalfiore, le système scolaire perd dans son ensemble de sa légitimité car il n’est plus la seule source d’instruction : D’abord, l’école n’est plus légitimée comme seule source de savoirs ; elle subit la concurrence de la télévision, de l’Internet et des autres sphères sociales, comme les pairs et la famille, dont le jugement sur l’école n’est pas unanime.[7]Le savoir est partout et il ne cesse d’augmenter ; face à cette inflation, quoi de plus naturel pour un enseignant et un enseigné de ne plus bien savoir ce qui vaut la peine d’être enseigné.

Les parents ont aussi usé leurs fonds de culotte sur les bancs de l’école

L’enseignement constitue une profession critique et complexe en ce sens que cette profession est cruciale pour la société et que l’acte d’enseigner est éminemment social. Chaque adulte est conscient de l’impact de l’école sur sa vie en termes de confiance ou non en soi, d’orientationsprofessionnelles, …  Certains en sont sortis grandis, d’autres blessés et chaque enseignant aura à « faire avec » ce ressenti des parents qui aura un impact sur la scolarité de leurs enfants.  Les parents, selon leur appartenance sociale, ont des représentations différentes de l’institution scolaire : les uns ont un sentiment de familiarité et de positivité à l’égard de l’école, les autres un sentiment d’étrangeté, voire d’hostilité. Ces perceptions seront transmises à l’enfant, ce qui favorisera ou défavorisera son adaptation scolaire.[8]Le témoignage d’un enseignant dans le rapport de la Commission de Pilotage est assez éclairant : Les parents qui soutiennent systématiquement leurs enfants contre les enseignants sont souvent d’ex-élèves qui ont conservé un souvenir maussade de l’école. Blessés par un professeur dans leur jeunesse, ils ont entretenu contre l’école un profond ressentiment qui a guidé ensuite l’éducation de leurs propres enfants, à qui ils veulent épargner les mêmes mésaventures. « Touche pas à mon gamin » disent-ils au professeur qui doit savoir restituer ses soucis présents dans une histoire qui couvre deux générations.[9]

II.Causes internes

Lors d’un colloque en 2008 au Québec, il ressort qu’au niveau de l’enseignement secondaire, les quatre principales causes d’abandon sont par ordre croissant : la lourdeur et la difficulté de la tâche, la précarité/instabilité en cours d’insertion professionnelle, les écarts entre la représentation idéalisée du métier et la réalité de terrain ainsi que l’enseignement à des groupes-classes difficiles.[10] A l’initiative du Ministère de l’Enseignement obligatoire de la Communauté française, une recherche-action sur la problématique de l’insertion professionnelle des nouveaux enseignants a été menée à partir d’octobre 2009 jusqu’à octobre 2010 ; celle-ci confirme en grande partie les résultats de l’enquête québécoise.  Un questionnaire d’enquête a  donc été envoyé à l’ensemble des enseignants du secondaire engagés depuis moins de 6 ans en Communauté française et il a été complété par 374 d’entre eux. Cette enquête vise à objectiver les difficultés d’insertion professionnelle du nouveau personnel enseignant du secondaire.[11]

Tout est à faire au début et parfois dans une grande solitude

L’enseignant débutant démarre avec les mêmes responsabilités qu’un enseignant expérimenté. Sa charge de travail est équivalente voire supérieure puisqu’il doit préparer tous ses cours pour la première fois. Parfois se rajoutent des tâches de titulariat, de remédiation, d’activités parascolaires… Dans les autres professions, les novices sont généralement encadrés, les tâches plus complexes sont confiées aux professionnels expérimentés. Ils bénéficient d’une période de mise en route, pendant laquelle ils mettent le pied à l’étrier petit à petit. Je ne veux plus donner cours, l’école, c’est fini pour moi : trop de paperasses, pas assez d’entraide. Pas du tout ce que j’imaginais, déclare Sophie, 26 ans, agrégée en mathématiques. L’enseignant se retrouve vite seul en classe et ses interactions les plus fréquentes se font avec ses élèves sous formes de comportements, de remarques… Le jeune enseignant a finalement peu de contacts avec ses collègues. Malgré cela, les enseignants interrogés ne relèvent pas cette solitude comme prioritaire dans le classement des difficultés en début de carrière. En effet, les difficultés premières identifiées par des enseignants débutants du secondaire[12]sont d’ordre pédagogique et didactique (évaluation des apprentissages, gestion de la classe et de la discipline, planification des apprentissages). Viennent en second lieu les difficultés d’ordre administratif, organisationnel, matériel (ressources matérielles, tenue des documents administratifs, déplacements professionnels…). Les difficultés relationnelles pouvant exister entre les débutants et leurs collègues sont toujours aussi « secondaires » puisqu’elles se retrouvent en dernière place dans le classement. Néanmoins,  41,43 % des enseignants interrogés ont une image du métier qui met en avant l’isolement à travers un manque de soutien face aux difficultés, une absence de partage des pratiques, celles-ci accentuées par des difficultés d’intégration dans l’équipe éducative.

Statut précaire

Le jeune enseignant débute par des périodes d’intérims qui se succèdent, se chevauchent, il doit bien souvent donner cours dans plusieurs écoles à des publics et des groupes d’âges différents. Il est donc sans sécurité d’emploi pendant une longue période. Même s’il est performant, bien évalué, apprécié de tous, il n’en gagnera pas pour autant une assurance d’être réengagé à la rentrée scolaire suivante. Le processus d’acquisition de la nomination pose aussi problème dans la mesure où il laisse l’enseignant débutant sans sécurité d’emploi pendant une longue période. Dans le meilleur des cas, il pourra être nommé en trois ans. Il est aussi à la merci des mutations et des priorités. Il existe d’ailleurs certaines inégalités en la matière selon les relations que l’on entretient avec la direction et le PO. Des enfants ou parents de PO ou d’enseignants dans l’établissement ont bien plus souvent accès à la place ou à la nomination. Des recours sont régulièrement introduits par les enseignants.  Par ailleurs, des enseignants qui exercent leur métier depuis 10 ans dans une école à encadrement différencié peuvent demander leur mutation dans une autre école, ce qui peut entraîner la perte d’emploi du jour au lendemain pour l’enseignant temporaire. Ce statut d’intérimaire, de temporaire le rend très vulnérable et surtout corvéable.  Comme l’évaluation des jeunes professeurs est de plus en plus dévolue aux directeurs et que la nomination dépend d’une bonne évaluation, les dérives ne sont pas loin d’autant que les directions ont peu de prise sur les enseignants nommés ; ceux-ci peuvent en effet plus aisément refuser certaines tâches.  C’est donc tout le système scolaire qui participe à rendre la vie des jeunes enseignants bien compliquée. De plus, l’enseignant débutant se voit le plus fréquemment attribuer les écoles et les classes les plus difficiles puisque ce sont les enseignants expérimentés (qui) choisissent en premier leur affectation. Un tel processus d’affectation fait en sorte que, lorsqu’ils réussissent à obtenir un poste, les enseignants débutants sont souvent engagés à quelques jours seulement de la rentrée scolaire. [13]  Ce qui leur laisse peu de temps pour préparer leurs cours et ce qui les place dans une situation inconfortable qui peut générer très rapidement une impression d’incompétence pédagogique. L’enseignant débutant peut également être amené à enseigner une discipline pour laquelle il n’a pas été formé, ce qui accentue davantage le degré de difficulté de l’insertion.[14] Ces différents écueils fragilisent le jeune enseignant dans la réalisation même de son métier alors qu’il a justement besoin de se sentir sûr de lui pour faire ses premiers pas.

On ne forme pas un enseignant mais il se forme

Selon  Philippe Meirieu, le métier d’enseignant ne saurait en aucun cas se réduire à un ensemble de connaissances et de compétences, même très bien maîtrisées.[15]La formation initiale ne pourra jamais ambitionner de donner la maîtrise complète de la profession d’enseignant.  L’école est à ce point diverse et changeante qu’on ne peut donner des solutions toutes faites aux enseignants débutants. Les ouvrages théoriques ne pourront jamais se substituer à la richesse des pratiques. Cette particularité du métier d’enseignant est donc à prendre en compte lors de la formation initiale, de l’entrée dans la carrière et de la formation continuée. On n’est pas une fois pour toutes enseignant, on le devient chaque jour. Le défi à relever est de taille : Il s’agit pour le coup de doter les enseignants par milliers (voire par centaines de milliers) des connaissances et des compétences requises pour prodiguer cet enseignement de haute qualité, chaque jour, avec régularité, dans des milliers d’écoles, dans des circonstances qui varient énormément d’une classe à l’autre- et tout cela dans un cadre n’offrant que des possibilités de contrôle limitées.[16] Plusieurs compétences ne seront d’ailleurs acquises que par des allers et retours avec le terrain d’où la nécessité de développer une réelle alternance entre le milieu de formation et le milieu professionnel. Il faut qu’en plus des leçons à préparer et donner, l’étudiant expérimente les réunions entre collègues, les réunions de parents, les délibérations…Ces aller-retour entre le lieu de formation et le milieu professionnel peuvent se dérouler lors de l’entrée dans le métier ou être introduite dans une formation initiale allongée. Il est par ailleurs essentiel de diversifier les lieux de stages car ce n’est pas sur les bancs de l’école que le futur enseignant apprendra à s’adapter aux publics scolaires variés mais en les rencontrant : La formation initiale ne peut pas préparer à un public donné : elle doit être généraliste. Aussi, les stages devraient obligatoirement être faits dans des milieux différents.[17] De février à juin 2011, l’UFAPEC a organisé une réflexion globale sur la profession d’enseignant avec l’aide de différents acteurs de l’école (parents, professeurs, directions, représentation syndicale) et le fossé entre formation et réalité de terrain a aussi été confirmé : Une autre difficulté se fait jour dans la différence entre la formation reçue et la réalité de terrain. Les étudiants reçoivent trop peu de cours leur permettant d’approcher positivement la réalité des élèves qu’ils rencontrent. Ils ne sont pas assez au fait des capacités des enfants en fonction des âges, ils ne sont pas à l’aise face aux difficultés d’apprentissage ou d’ordre psychologique. Ils manquent souvent de connaissances de base en psychologie de l’enfant et de l’adolescent. De plus, il leur manque également la capacité à appréhender la dimension institutionnelle, sociologique, relationnelle, multiculturelle des milieux dans lesquels ils vont enseigner et, dans le cadre de l’enseignement différencié, ignorent le concret de la vie de leurs élèves.

Enfin, les étudiants ne sont pas formés à détecter et à accompagner les enfants qui présentent des troubles d’apprentissage, comme, par exemple, la dyslexie.

Quelles que soient les décisions prises, l’UFAPEC souhaite que la formation initiale des enseignants réponde aux difficultés énoncées :

  • que les étudiants acquièrent une maîtrise approfondie de la langue française ;
  • que les étudiants soient formés à une analyse juste du milieu qu’ils rencontrent et que des stages dans des écoles à encadrement différencié ou de l’enseignement spécialisé soient inscrits obligatoirement dans leur cursus ;
  • que la formation initiale et la formation continuée forment un tout et soient réfléchies  de manière complémentaire et enfin, que les étudiants soient formés à l’accompagnement des élèves « dys- apprenants[18] ».[19]

Un peu plus de 50 % des 374 débutants interrogés estiment être confrontés à des élèves dont la moitié au minimum présente des troubles de l’apprentissage. Or la gestion des élèves en difficultés d’apprentissage ajoute une difficulté et une source d’inquiétude supplémentaire aux jeunes enseignants qui sont dans leurs premières années, dans la « survie ».

Bon nombre de jeunes enseignants relèvent leur difficulté à gérer des groupes difficiles. Lors d’une réunion du groupe politique de l’UFAPEC sur l’enseignant, une logopède formatrice d’enseignants a demandé à une dizaine de professeurs leurs desideratas par rapport à un allongement de leur formation initiale : avoir des stages d’observation plus approfondis ( voir plus de classes différentes dans des écoles différentes : écoles à discrimination positive, enseignement spécialisé, se confronter davantage et plus tôt aux types 8 et 3) ; organisation d’un examen d’entrée pour évaluer la motivation ; meilleure formation en orthographe ; apprentissage de gestion des classes difficiles, des grands groupes ; comment répondre aux besoins psychologiques et philosophiques des enfants ; enseigner la démocratie en classe ; gestion mentale, profils des apprenants.

Conclusion

Dans notre société actuelle, la modification du public scolaire (devenu plus hétérogène), les nouvelles missions de l’école, sa « marchandisation », sa « massification », la crise de l’emploi, la mise en doute du savoir scientifique, l’individualisme … rendent le métier de jeune enseignant particulièrement difficile et  exigent une nouvelle manière de pratiquer le métier. Soucieuse d’un enseignement de la réussite pour tous les élèves, l’UFAPEC demande que des moyens soient dégagés et des dispositions prises pour développer une politique d’insertion efficiente afin de répondre aux nombreux enjeux de notre société.  Nous développons dans nos deux analyses suivantes sur le bien-être des jeunes enseignants[20] des pistes d’accompagnement diverses (mentorat, groupes d’entraide par les pairs …).  En consacrant ainsi des moyens importants à l’insertion de chaque nouvel enseignant, on peut espérer réduire le « choc » lors du passage du statut d’étudiant à celui d’enseignant et ainsi diminuer le fossé qui sépare la théorie de la réalité. Le nouvel enseignant est aussi porteur d’idées nouvelles, mais bien souvent il n’a pas l’occasion de jouer ce rôle. Ces programmes d’insertion pourraient être utilisés pour les protéger de la culture dominante et les pousser à oser insuffler la nouveauté dans les écoles. La crise de l’école ne pourra se résoudre sans les nouveaux enseignants. Au système et aux anciens à  leur faire la place qui doit être la leur.

 

Anne Floor

 

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[1]www.ond.vlaanderen.be/onerwijstatistieken/2003-2004. Il s'agit des chiffres les plus récents. Une nouvelle étude sur les trajectoires professionnelles des enseignants du secondaire durant leurs cinq premières est en cours. Les résultats sont prévus pour 2013.

[2]Baillauquès, S. et Breuse, E., La première classe, ESF, Paris.

[3]Stress, insomnies, cauchemars, dépressions, burn out.

[4]http://lemonde-emploi.blog.lemonde.fr/2011/03/31/jeunes-diplomes-quand-la-precarite-devient-la-norme/

[5]http://www.changement-egalite.be/spip.php?article1887. Nico Hirtt est professeur de physique dans l'enseignement secondaire en Belgique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur la marchandisation de l'Ecole.

[6]Meirieu P., L’école et les parents : la grande explication, Laboratoire de recherche Innovation-Formation-Education, Paris, Plon, 2000.

[7]Casalfiores S., L’activité quotidienne des enseignants en classe du secondaire : Emergence d’une nouvelle fonction, in Les Cahiers de Prospective Jeunesse, cahier n°25, Volume 7, n°4-4ème trimestre 2002, p.20.

[8]Pourtois, J-P., Connaissances et pratiques en éducation familiale et parentale in revue Enfance, familles, générations, Regards sur les parents d’aujourd’hui, n°1, Automne 2004.

[9]Centres d’études sociologiques des Facultés universitaires Saint-Louis (2004), La consultation des enseignants du secondaire, Rapport élaboré pour la Commission de Pilotage.

[10]Mukamurera, J. & Bouthiette, M., Rester dans l’enseignement ou quitter ? Portrait de la situation et motivation des enseignants. Communication à l’occasion de la demi-journée de présentation des résultats de recherche «Pourquoi et comment soutenir l’insertion professionnelle de nouveaux enseignants au Québec? Résultats de recherche et pistes d’action », Québec : Université de Sherbrooke, 2008.

[11]Joachim De Stercke, Bruno De Lièvre, Gaëtan Temperman, Jean-Bernard Cambier, Jean-Marie Renson, Jacqueline Beckers, Mélanie Leemans, Chloé Marechal,  Difficultés d’insertion professionnelle dans l’enseignement secondaire ordinaire en Belgique francophone, Université de Mons et Université de Liège.

[12]Panel de 374 enseignants engagés depuis moins de 6 ans dans une école de la Communauté française de Belgique tous niveaux confondus.

[13]Mukamurera et Gingras cité dans Recrutement et entrée dans la carrière des enseignants débutants Dossier d’instruction 2011, CEF, p.40.

[14]Ibidem.

[15]Meirieu, P., Communication aux journées de travail organisées par le Conseil supérieur de l’éducation d’Espagne sur la formation des enseignants (25 et 26 octobre 2005).

[16]Mc Kinsey and Company, Les clés du succès des systèmes scolaires les plus performants, septembre 2007.

[17]CEF, Avis 105 La formation des instituteurs et des régents.

[18]Par dys apprenants, nous entendons les enfants atteints de troubles de l’apprentissage (dyslexique, dyscalculique, dysphasique, TDA /H…).

[19]Extrait de la conférence de presse du 25 août 2011 de l’UFAPEC.

[20]Floor, A., Améliorer le bien-être des jeunes enseignants : rôle de la direction et des collègues, Analyse 34.11 et Améliorer le bien-être des jeunes enseignants : groupes coopératifs, encadrement par des experts, aide à distance, Analyse 35.11.

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