Etude Ufapec décembre 2013 par M. Lontie

31.13/ET1- Nouveau regard sur l’enseignement qualifiant

Téléchargez l'étude complète (37 p.) ci-dessus

 

Nous sommes dans une situation critique, dans une société qui manque de chauffagistes mais dans laquelle les parents ne sont pas prêts à diriger les enfants vers ce type d’études
Jean-Luc Poncelet

 

Introduction[1]

De nombreux parents se demandent peut-être ce que nous entendons par « enseignement qualifiant ». Il faut dire que le terme n’est utilisé que depuis peu en Fédération Wallonie-Bruxelles. Il recouvre en fait les filières conduisant à une qualification : le professionnel et le technique de qualification. Ces enseignements peuvent mener, à l’issue du cursus, soit directement à un métier, soit à l’enseignement supérieur (universitaire ou non-universitaire). En tout cas sur papier. Mais l’objectif du qualifiant est bien de fournir, d’abord et avant tout, des aptitudes techniques dans un domaine déterminé, lesquelles débouchent le plus souvent vers un métier. C’est ce qui distingue le qualifiant des filières de transition (le général et le technique de transition), exclusivement destinées à mener les élèves vers le supérieur universitaire ou non-universitaire. L’enseignement qualifiant commence au 2e degré du secondaire et se termine au 3e degré du secondaire par l’obtention d’un CQ6 ou d’un CQ7 (certificat de qualification, lié au métier, acquis après une 6e ou une 7e année dans le technique ou le professionnel) et/ou[2] du CESS (certificat de l’enseignement secondaire supérieur, permettant d’accéder au supérieur universitaire et non-universitaire grâce à la réussite des cours de la formation commune). S’il est accessible dès la 3e secondaire (les élèves ont donc au minimum 14 ans), le qualifiant peut aussi être rejoint en 4e ou en 5e.

Les options et métiers proposés par le qualifiant sont multiples et variés. Du mécanicien automobile à la coiffure, en passant par l’art plastique, l’ébénisterie, la plomberie, l’informatique, la vente, la comptabilité,… la liste est longue de plusieurs centaines de métiers. Une liste qui évolue d’ailleurs chaque année, comme nous l’observerons. Chaque école propose un certain nombre d’options et de formations.

Consacrer une étude à l’enseignement qualifiant s’est imposé à nous comme une évidence. Tout d’abord parce l’enseignement qualifiant concerne près de la moitié des élèves du secondaire – 1er degré exclu – en Fédération Wallonie-Bruxelles (113.499 élèves en 2012[3], dont 58.383[4] étaient inscrits dans notre réseau). Ensuite, parce que la refondation du qualifiant fut l’une des priorités du Cabinet de la Ministre de l’Enseignement Obligatoire durant la législature qui s’achève. A travers le décret de la CPU au 3e degré (pour Certification par Unité, lire à ce sujet notre analyse d’octobre 2012[5]) et, dans une moindre mesure, à travers un appel à projets en 3e Professionnelle au 2e degré : « Expairs ». Nous reviendrons sur ces deux volets et proposerons nos avis et observations. Enfin et surtout, cette étude sur le qualifiant est nécessaire parce que c’est un enseignement parfois peu connu (même par les enseignants des filières de transition), trop souvent méprisé, et qui mérite l’intérêt de tous. Plus qu’une revalorisation (nous verrons que parler en ces termes peut entretenir une certaine ambiguïté) qui resterait superficielle, il est nécessaire de repenser l’enseignement dans son ensemble pour ne plus faire du qualifiant une zone de relégation, mais une voie de formation que l’on choisit parce qu’elle correspond à ce que l’on est, à nos talents et à ce que l’on veut faire de notre vie.

Dans le cadre de cette étude, l’UFAPEC a rencontré un grand nombre d’acteurs de l’enseignement qualifiant. Les profils sont très variés et vous serez amenés à les croiser au fil du texte : parents, élèves, enseignants, directeurs, éducateurs, directeur de CPMS (Centre Psycho-Médico-Social), représentants de la CSC-enseignement, représentants de Pouvoirs Organisateurs (FESeC), CEFA (Centres d’Education et de Formation en Alternance), représentant de la Ministre de l’enseignement obligatoire... Ces témoins ont été rencontrés lors de plusieurs soirées de réflexion organisées au sein des structures de l’UFAPEC ou directement dans les écoles de notre réseau dans le courant de l’année 2013. Nous nous sommes également rendus dans un centre de formation de l’IFAPME.

 

 Michaël Lontie

 

Pour lire la suite de l'étude téléchargez le Pdf (37 p.) ci-dessus.


[1]Pour aider le lecteur, un tableau de la structure de l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles est proposé en annexe (cf. p.30). Vous pouvez aussi à tout moment consulter le glossaire (cf. pp. 31-33).

[2]Tous les élèves n’obtiennent pas nécessairement les deux diplômes à leur sortie du secondaire…

[3]Circulaire n° 4204 du 30/10/2012 : www.gallilex.cfwb.be/document/pdf/37704_000.pdf.

[4]Chiffre communiqué par Eric Daubie, secrétaire général de la Fédération de l'Enseignement Secondaire Catholique (FESeC).

[5]Lontie, M., La Certification par Unité (CPU) dans le qualifiant : motivation à rester ou motivation à partir ?, Analyse UFAPEC 29.12 d’octobre 2012 : http://www.ufapec.be/nos-analyses/2912-cpu/

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