22 octobre 2012

Motiver et engager les élèves, mission impossible ?

Invité par l’UFAPEC, Benoit Galand vient d’aborder ce thème lors d’une conférence le 19 octobre 2012 au salon de l’éducation. Nous y avons pointé quelques idées. Télécharger le Power point de Mr Galand.

La motivation touche de nombreuses facettes, on parlera plutôt de processus de motivation, car la motivation peut changer dans le temps, et en fonction du contexte d’apprentissage.

A quoi voit-on que l’apprenant est motivé ?

L’apprenant respecte les consignes, participe, essaie de comprendre, s’engage dans ses apprentissages. L’engagement cognitif est vital pour que l’apprentissage se déroule dans de bonnes conditions, cet engagement est un indicateur du niveau de motivation.

Mais l’apprenant peut être engagé et non motivé.A quoi voit-on que l’apprenant est démotivé ?

Il chahute, il perturbe le cours, il stresse, ou il ne va pas au cours.

Certaines perceptions de soi peuvent aider à être motivé, et peuvent aider à donner de l’ampleur à la tâche :

a. sentiment d’efficacité : je pense que j’y arriverai, je vais choisir des tâches où je persévèrerai. Cela ne fonctionne pas toujours, par exemple si l’enseignant m’a dans le nez, j’aurai peu de motivation à m’engager. Une des solutions est de réfléchir à construire des réussites avec l’apprenant, en travaillant avec lui sur certaines matières plus difficiles pour lui.

b. sentiment d’autonomie : cette tâche prend sens dans mes valeurs, mes projets,... La contrainte diminue la motivation, et le dialogue apprenant-adulte est essentiel pour installer et maintenir la motivation.

c. sentiment d’appartenance : cette tâche me permet d’entrer en relation avec d’autres, de m’identifier dans un groupe-classe, de me sentir respecté par l’enseignant, par les autres élèves.

D’autre part, le processus motivationnel est maintenu lorsque l’apprenant peut conserver des espaces personnels de créativité. Il est essentiel d’entretenir un lien entre adulte et apprenant, en créant des moments de négociations et de dialogue. L’adulte y valorisera certains comportements et pointera ce qui fonctionne. Le processus motivationnel est une responsabilité partagée entre l’adulte (prof et parent) et l’apprenant.

Dans quelle mesure l’environnement scolaire et familial fournit un cadre de soutien ?

Diverses solutions sont proposées :

  • outiller l’apprenant pour qu’il puisse réfléchir sur son propre travail scolaire
  • diversifier les types de compétences, en valorisant l’apprenant
  • laisser parfois le choix sur le type d’activités, le timing
  • expliquer pourquoi on met telle ou telle consigne, en prenant le temps d’expliciter l’implicite.

 

Bénédicte Loriers

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