Tableau noir en classe verte

Le Soir.be  LHUILLIER,VANESSA; LEPRINCE,PATRICE; QUOISTIAUX,GILLES -  10 octobre 2008

Bruxelles. Viser les 20 à 25 % de réduction de la consommation.
 
Trois millions d’euros pour aider les établissements bruxellois à maîtriser leur performance énergétique.

Investir dans le génie humain pour une meilleure gestion des bâtiments. »

Le gouvernement bruxellois vient de débloquer trois millions d’euros sur quatre ans pour aider les établissements scolaires à maîtriser leurs coûts énergétiques. « Cette somme doit permettre de réduire globalement la facture énergétique de nos écoles de 20 à 25 % par an », indique la ministre de l’Environnement, Evelyne Huytebroeck (Ecolo).

Trois leviers

Les différents réseaux présents dans la capitale seront invités à introduire un dossier auprès de la Région. Les projets sélectionnés bénéficieront notamment d’un soutien d’experts et de formations. Une tactique qui, selon le cabinet de la ministre, a fait ses preuves. Des expériences-pilotes ont ainsi été menées à Watermael-Boitsfort où la facture de gaz de trois écoles a chuté de 17 à 28 %. Sans investissements lourds.

« Nous avons trois marges de manœuvre. La première est le comportement : “j’allume ou j’éteins la lumière, je laisse ou non portes et fenêtres ouvertes”. » La deuxième concerne la gestion des installations. « Mon thermostat est-il bien réglé, laisse-t-on fonctionner le chauffage la nuit ou même le week-end ? » Enfin, on se penche sur les investissements. «Dans une approche globale. Il n’y a rien de pire que de remplacer une chaudière moribonde et de faire isoler toit et fenêtre quelques mois plus tard, la chaudière devenant de facto surpuissante. »

Cet expert du cabinet l’affirme : œuvrer sur les deux premiers leviers suffit déjà à faire chuter sensiblement le montant des factures. Si des aides financières sont envisageables pour de petits investissements, c’est bel et bien sur le capital d’expertise que mise le projet. Qui vise à soulager le budget des établissements scolaires, mais pas seulement.

« En effet, le secteur de l’enseignement est le quatrième plus gros consommateur d’énergie à Bruxelles soit 10 % de la consommation totale d’énergies fossiles. » Quant au planning, la Région espère pouvoir démarrer ses premières consultations début 2009.
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Bruxelles 2008