Analyse UFAPEC décembre 2012 par M. Lontie

33.12/ La notion de risque chez les adolescents

 

Introduction

Dans une analyse précédente, l’UFAPEC s’était déjà intéressée aux rapports qu’entretiennent les enfants et les adolescents avec le risque en fonction de la perception qu’ils en ont. Cette réflexion prenait place dans la pratique des jeux dangereux, des activités pouvant avoir des conséquences sur l’intégrité des autres ou de soi[1]. La présente analyse a pour objectif de permettre de cerner davantage comment la notion de risque est prise en considération par les adolescents, en cette période charnière entre l’enfance et l’âge adulte.

Nous observerons dans un premier temps comment le risque, peu perçu par l'enfant, nécessite un temps d'apprentissage progressif et la mise en place de limites et de règles par des adultes pour éviter les grosses catastrophes. L’adolescent est davantage conscient des risques par lui-même. Il a les compétences intellectuelles suffisantes pour comprendre les règles qui lui sont imposées, mais il a aussi les moyens de les remettre en question, de les critiquer, de les refuser ou de les nier. Si l’adolescent a une vision plus claire du risque que l’enfant, cela ne va paradoxalement pas l’arrêter dans son action. Bien au contraire, la prise de risque est un élément fondamental de l’adolescence. Parce que le risque contient des pouvoirs particuliers aux yeux du jeune qui se forge une personnalité : il est une opportunité dans la constitution de son identité et dans la définition de ses relations sociales. Le risque, pour lui, est un moyen plutôt qu’une fin. Cette perception est une pierre d’achoppement entre l’adolescent et l’adulte, qui pour sa part est en quelque sorte (et en règle générale) obnubilé par le risque, en particulier lorsqu’il s’agit de son enfant (et parce qu’il s’en sent responsable). Au contraire de l’adolescent, l’adulte voit d’abord les risques, et puis éventuellement les opportunités. Cet écart est à la source de nombreux conflits entre les adolescents et leurs parents.

Dès lors, faut-il réduire cet écart, ou le nier ? Faut-il continuer à traiter les risques avec notre adolescent comme nous le traitions avec notre enfant, avec des limites claires, indiscutées et indiscutables ? Faut-il continuer à imposer des limites, mais accepter de les soumettre à discussion ? Faut-il dire à nos enfants toutes les angoisses qu’ils génèrent chez nous, parents ? Ou, au contraire, faut-il taire nos craintes d’adultes pour laisser vivre notre enfant comme il l’entend et mener ses expériences comme il le veut, à ses risques et périls ? Le risque est-il problématique « en soi » ou pas ? Est-ce la répétition de la prise de risque qui est problématique ? Enfin, y a-t-il des risques de natures et d’intensités différentes et faut-il réagir de la même manière face à tous les types de risques ?

L'adolescence, déplacement des enjeux dans le rapport entre générations

Durant les premiers temps de l’enfance, la perception du danger, et donc la notion de risque, n’existe pas. C’est justement par la prise de risque, par la succession d’actions risquées qui ne se terminent pas toujours de manière heureuse, que l’enfant va peu à peu prendre conscience que le fait d’agir d’une telle manière implique la possibilité d’une telle conséquence. Ce n’est d’ailleurs qu’aux environs de l’âge du 8 ans que l’enfant prend pleine mesure de ce qu’est la mort, de son irréversibilité et du fait qu’elle peut l’atteindre lui aussi[2]. Les limites imposées par les parents, la famille, l’école ou autres sont donc nécessaires à l’enfant. Il en a besoin puisque lui-même ne peut pas avoir conscience seul du bienfait de ces limites sur lui. Plus tard, le pourquoi des limites peut lui être expliqué, en fonction de son âge et de ses capacités de compréhension. Mais, eu égard à l’état de développement de l’enfant et du degré de complexité des limites imposées, il ne sera pas toujours possible de lui en faire mesurer toutes les subtilités. En grandissant, l’enfant affine sa perception du danger et sa compréhension des lois naturelles, personnelles ou sociales. Sa maîtrise des choses et des circonstances va progressivement modifier son positionnement face aux mises en garde de ses aînés en général, de ses parents en particulier. Dès lors, on pourrait croire que la gestion du risque dans un cadre éducatif va s'en trouver facilitée. Et ce sera le cas, mais, en général, de manière limitée dans le temps. Car l'enfant va rapidement connaître une phase de métamorphose : l'adolescence. Ann d'Alcantara[3] souligne deux caractéristiques essentielles de l'adolescence. Le fait qu'elle est une production de la culture[4], d'une part ; le fait qu'elle doit se réaliser dans un contexte intergénérationnel, d'autre part. A propos de l'évolution de la culture, elle nous dit : « il y a trente ans, la famille formulait des codes sur ce qui se fait et ce qui ne se fait pas dans le processus qui mène au fait d'être adulte. Aujourd'hui, c'est plus souvent l'école qui donne le cadre et l'école va faire symptôme au sein de la famille ! ». Car, de plus en plus souvent, c'est à l'école plutôt qu'en famille que le jeune est d'abord soumis à des contraintes qu'il doit intégrer et accepter. « L'école est devenue une scène privilégiée de l'adolescence », nous dit Ann d'Alcantara. L'adolescent travaille perpétuellement à se construire une identité, ceci dans un rapport intergénérationnel. C'est en premier lieu une époque de « sevrage du maternel », note la psychiatre, qui ajoute : « ce pour quoi la famille n'est pas toujours demandeuse ». Le lien affectif entre l'adolescent et ses parents est bouleversé. Il se rebelle et réagit de façon pulsionnelle dans son rapport au monde. Les parents perdent leur statut de premier référent – l'adolescent appelle à des référents tiers pour élaborer sa nouvelle identité, se forger sa propre idée du monde : des jeunes de son âge, des professeurs, d'autres adultes qui trouvent crédit à ses yeux. Le jeune développe son esprit critique, se découvre des compétences à la négociation, aspire à devenir autonome. C'est pourquoi il est important de ne pas être trop maternant lorsque l'on écoute un adolescent. Il a besoin de parler, d'être considéré comme un individu capable de réfléchir et de faire des choix. « Les freins se situent d'abord dans le monde adulte », souligne Ann d'Alcantara.

Le tout est d'être conscient de cet écart entre nos perceptions d'adulte et l'horizon de l'adolescent, fixé sur le développement de son identité et sur le court terme. Puis d'agir avec lui en conséquence, trouver des compromis, en s'ouvrant à la discussion s'il la sollicite. Il serait donc vain de vouloir réduire ou nier cet écart ; il est important de respecter la place et le rôle de chacun. Dans cet esprit, il ne s'agit pas non plus d'inverser les rôles. Ce n'est pas à l'adolescent à devoir être adulte à la place de ses parents. Il y a des phases à respecter dans le cheminement qui va de la pulsion à la responsabilité, qui nécessite de faire des expériences, de poser des choix propres et puis de devoir les assumer. Culpabiliser son enfant à outrance, par exemple en lui rappelant systématiquement les angoisses que ses choix génèrent chez nous, parents, risque d'amener plus de ruptures que de chances dans les occasions de discussion... Inversement, ne rien dire des actes problématiques de son enfant, le laisser faire pour éviter tout affrontement, n'est pas moins préjudiciable. Ces actes d'adolescent doivent lui permettre de forger son identité. Ils doivent donc aussi pouvoir être considérés comme des tentatives de sa part de s'inscrire dans un dialogue intergénérationnel. Ne pas en tenir compte casserait ce processus recherché par l'adolescent lui-même, que cela s'exprime en famille, à l'école, ou dans la société. Il faut par ailleurs donner des opportunités à un tel dialogue intergénérationnel : « Dès lors qu'une distance s'installe avec l'école (problèmes de scolarité), avec sa famille (problème de santé d'un parent) et que d'autres lieux de socialisation ne lui sont pas accessibles (exemple : impossibilité financière de rejoindre un club sportif) le jeune peut être privé d'adultes fiables. Il peut ainsi manquer de référents adultes pour l'accompagner dans sa quête identitaire »[5].

Dans ce contexte, qu'en est-il des conduites à risques, qu'en est-il vraiment de la perception qu'en ont les adolescents ?

Les types de conduites à risques, leur nature et leur intensité

Signalons d'emblée que les adolescents n'ont pas tous la même conception du risque mais des traits majeurs peuvent être dégagés. L'asbl Question Santé a réalisé un document[6] intéressant pour notre démarche puisqu'elle a demandé à plusieurs adolescents et à plusieurs adultes de définir leur vision du risque et des conduites à risque[7]. Ce document nous sert d'appui pour donner ici une définition multiple du risque.

Les métamorphoses de l’adolescence ne se marquent pas seulement par des transformations relationnelles. Elles sont aussi des transformations corporelles, morphologiques et physiologiques qui poussent le jeune à tester son nouveau corps, sa force, ses aptitudes face au danger. Et les opportunités de se tester sont nombreuses et variées :

  • sports extrêmes
  • jeux dangereux ou violents (pratiques de non-oxygénation, d'agression,...)
  • consommation de tabac et de drogues (en ce compris l'alcool, en particulier le « binge drinking »[8])
  • rapports sexuels non protégés
  • usage dangereux de moyens de locomotion (vitesse, pas de casque, pas de ceinture,...)
  • vols, agressions, actes de vandalisme
  • automutilation, boulimie, anorexie
  • pratique sportive excessive, boulimie du travail et autre pratiques à intensité problématique
  •  ...

Il s'agit de conduites à risque lorsqu'il y a danger pour une personne, que ce soit la personne qui agit ou une personne qui subit. Ce qui ne signifie pas nécessairement qu'il y ait une volonté de se mettre ou de mettre autrui en danger. Bien souvent, l'adolescent n'a pas conscience du risque ; il ne mesure simplement pas le risque, ne prend pas tous les éléments en compte, ou est aveuglé par l'opportunité, la recherche du plaisir. Rappelons-le, l'une des caractéristiques de l'adolescence est d'agir par pulsion. Les adolescents ne parlent d'ailleurs pas spontanément en termes de « risque ». Ils disent plutôt : « On va faire la fête ». D'autres jeunes, ou les mêmes à d'autres moments, ont dépassé ce stade pulsionnel et ont pleinement conscience des risques. Mais ils estiment que le risque vaut le coup, que vivre est un risque. L'adolescent a conscience qu'il peut désormais faire des choix, et donc qu’il peut prendre des risques. Enfreindre les règles, c'est aussi, pour certains, prendre un risque. C'est grisant. Et ça leur procure un bénéfice en terme d'image aux yeux de pairs. A ce propos, il est remarquable de constater qu'en prenant un risque, le jeune ne recherche pas nécessairement la même chose qu'un autre (rappelons ici que pour le jeune le risque est un moyen, non une fin) : l'un cherchera à ressentir des sensations fortes, l'autre à s'évader ou à fuir ses soucis, un autre encore à montrer à ses semblables de quoi il est capable pour se faire aimer ou accepter d'eux. La façon d'appréhender les risques dépend donc de dimensions psychologiques, particulières à chacun, et est lié à ses perceptions propres et à son vécu.

Par ailleurs, les conduites à risque ne sont pas toujours répétées dans le temps. Ça peut être tout-à-fait ponctuel. « Ce serait une erreur de se focaliser sur les conduites à risques des adolescents », disait le sociologue Damien Favresse[9] lors de la conférence du CLPS-Bruxelles en novembre 2012. « Ça risque de renforcer ce comportement. Par ailleurs, ils ont besoin de passer par cette phase pour se construire une identité, se mesurer aux autres et éventuellement en tirer des avantages. L'adolescent n'a pas le même regard que l'adulte sur le risque et il rebondit plus facilement que l'adulte après un échec ou une déception ». Par contre, si un adolescent s'adonne de manière répétée à une ou plusieurs conduites à risque (il a été constaté que des adolescents s'adonnant à certaines conduites à risques avaient tendance à pratiquer d'autres conduites risquées simultanément ou consécutivement – comme l'usage d'un type drogue avec un autre type de drogue, ou l'usage de drogues en lien avec les premières relations sexuelles/les relations sexuelles non protégées ou non souhaitées[10]), l'adulte qui le constate a le devoir de s'en inquiéter. La fréquence ou l'intensité peuvent constituer le problème majeur. Elle exprime une fuite, la volonté de ressentir un vertige pour « tenter de lutter contre des vécus profonds d’ennui, de déprime, de morosité, d’échec, de doute, d’angoisse, de perte d’identité et de sens »[11]. Cette expression doit être ressentie comme un appel au dialogue intergénérationnel que nous avons évoqué précédemment : « Ce message de vulnérabilité n’est pas le fait de tous les jeunes, mais lorsqu’il est présent, l’appel est toujours adressé aux adultes, bien qu’il soit évidemment tenu secret, loin des parents, exprimé à l’insu du jeune, dans le vif de l’excitation et de l’euphorie qui unit et réunit le groupe d’adolescents »[12] Notons ici que ceci vaut aussi bien pour des pratiques perçues positivement par la société (beaucoup travailler, faire beaucoup de sport,...) que négativement (faire usage de drogues, avoir une alimentation inappropriée ou déséquilibrée, poser des actes violents...).

Avant de conclure, voici une phrase de Damien Favresse qui illustre bien le propos de notre réflexion : « Dans ce processus dialectique entre le moi et les autres, la relation développée avec les parents et avec le réseau amical est fondamentale, d'autant que les comportements à risque sont souvent au cœur de cette dynamique relationnelle »[13].

Conclusion

Notre intention, dans cette analyse, n'a pas été de présenter des données chiffrées sur les risques, en insistant sur les facteurs « aggravants » ou les facteurs « atténuants », sur les conduites à risques les plus fréquentes ou les plus problématiques. En fin de compte, peu importe le type de risque en cause. Le risque n'est pas problématique « en soi ». Il fait partie de la vie. Cela, les adolescents l'ont bien intégré et ils l'acceptent. Il nous a semblé plus intéressant de mettre en évidence la dynamique qui est en place à l'adolescence et qui explique le recours à de telles conduites. A cette période charnière de la vie, le risque est un moyen, un passage obligé, vers un but qui le dépasse : la quête identitaire. Celle-ci s'organise dans une dialectique perpétuelle entre le jeune et son univers social, dans lequel il recherche des référents identitaires, adultes avant tout. Ces référents seront crédibles s'ils reconnaissent et respectent leur rôle d'adulte. Ceci implique qu'il faut que ce tiers ait bien conscience de l'existence d'un écart, notamment en matière de risques, entre la vision de l'adolescent et la vision de l'adulte, tout en restant dans un positionnement d'adulte, de professeur, d'entraîneur, de parent. Dans l'idéal, il sera disponible, attentif et ouvert à la discussion. Sans l'imposer. Il devra mesurer si les actions de l'adolescent peuvent être envisagées comme un appel, une demande, et le cas échéant y répondre.

L'adulte craint le risque. La société elle-même a peur du risque et transmet cette peur aux personnes « responsables ». Elle exige des « assurances ». L'adolescent, pour sa part, est loin de cette dynamique, de la course au risque zéro. Pour lui, cette course est inutile. Ce qui compte, c'est de découvrir la vie et de faire ses propres expériences. Et cela implique de l'imprévisible, de l'incontrôlable. Dès lors, pourquoi perdre son temps à vouloir tout contrôler ? On essaie. Si « c'est cool », tant mieux. Et si « c'est pas cool », tant pis. Et on passe à autre chose. Parce que l'adolescent n'a pas de vision à long terme. Il vit dans le présent de sa construction identitaire.

Nous l'avons dit, le risque n'est pas problématique « en soi ». La prise de risque est même une nécessité dans l'apprentissage de la relation au monde et aux autres. Ce qu'il faut examiner, c'est comment et pourquoi l'adolescent a recours au risque. Le danger réside dans la répétition de ses conduites à risque ou dans leur enfermement. Si l'adolescent n'a qu'elles pour se valoriser aux yeux des autres, c'est problématique. Il faudra alors qu'il apprenne à se valoriser autrement. Il est d'ailleurs remarquable d'observer que des jeunes qui se « complaisaient » dans des conduites risquées peuvent subitement se responsabiliser et devenir adultes. Souvent parce qu'ils deviennent parents, se mettent à travailler, acquièrent un nouveau statut social.

Mais concrètement, que peuvent faire les parents sinon se rendre disponibles pour dialoguer avec leurs adolescents ? D'abord rester eux-mêmes et rester parents. Ensuite tenter de prévenir la distanciation, voire même l'opposition du jeune vis-à-vis de la famille et de ses membres. Il s'agit ensuite de discuter avec lui du mode de fonctionnement familial et de l'aider à y trouver sa place. Par rapport au monde extérieur à la famille, il paraît essentiel de lui laisser des occasions d'expérimenter et de se réaliser dans des lieux et via des activités diverses, plutôt que de tout dramatiser et de prédire ce qui se passera « si ». En acceptant qu'il trouve des référents différents de ceux qu'il côtoie dans le strict environnement familial. L'entourage amical a aussi son importance ; il n'est certainement pas anodin de préciser ici que la pratique de conduites à risques se fait le plus souvent à l'extérieur du cercle familial. Ici aussi, c'est par le dialogue que le parent pourra se rendre compte de ce que vit son enfant et le guider dans sa réflexion – en lui reconnaissant le droit de côtoyer qui il veut (en connaissance de cause) et de cultiver un « jardin secret ». Ceci étant dit, il est illusoire de croire que les conduites à risques ont des sources uniquement extérieures. Ce que vit le jeune en famille y participe et la famille elle-même peut parfois inciter à la conduite à risque (initiation à l'usage d'alcool, usage problématique de jeux vidéo...). Et enfin, s'il ne fallait retenir qu'une chose, ce serait celle-ci : prévenir le recours problématique à des conduites à risque, c'est d'abord préparer l'adolescent à une dynamique d'écoute, d'attention et de compréhension en respectant qui il est à chaque moment de la construction de son processus identitaire.

 

Michaël Lontie

 

 

 

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[1]FLOOR A., Les jeux dangereux, ce n’est plus du jeu !, Analyse UFAPEC n°20.11, Septembre 2011 : http://www.ufapec.be/nos-analyses/2011-jeux-dangereux/.

[2]Cf. Idem.

[3]Ann d'Alcantara, psychiatre au Centre Thérapeutique pour Adolescents de la Clinique Universitaire Saint-Luc (CTHA), s'était exprimée au sujet de l'adolescence et des risques lors d'une conférence organisée par le Centre Local de Promotion de la Santé (CLPS) de Bruxelles sous le titre « Et si nous prenions le risque d'être sur le fil ? Adolescence, école et prévention, une performance d'équilibriste »  à laquelle nous avions assisté le 8 novembre 2012.

[4]La perception de la société sur l'adolescence peut prendre des formes très différentes et lui laisser une place plus ou moins importante. Cette transition entre l'enfance et le monde adulte est organisée sous forme de rites de passage dans les sociétés traditionnelles, ce qui a permis à ces sociétés de réduire le temps du processus et de mieux le maîtriser. Ce n'est pas le cas dans la société occidentale moderne, où le jeune est en grande partie laissé seul pour gérer le processus de transition. Notamment parce que l'adolescence y est perçue positivement, comme un temps nécessaire (et de durée aléatoire) à la construction de l'individu.

[5]DECANT, P., FAVRESSE, D., DE SMET, P., GODIN, I., J'aime pas l'école, SIPES-ULB, juin 2011 :

http://sipes.ulb.ac.be/index.php?option=com_mtree&task=att_download&link_id=43&cf_id=24.

[6]PEQUET, S., SIMON, C., Puisqu'on est jeunes... et cons ? Les prises de risques à l'adolescence, Question Santé asbl : http://www.questionsante.be/outils/jeunes_et_risques.pdf.

[7]Le texte est entrecoupé de petites capsules vidéo pour dégager une définition multiple du risque.

[8]Le « binge drinking » consiste à boire une quantité d'alcool importante dans un laps de temps très court dans le but d'accéder rapidement à l'état d'ivresse. Lisez sur ce sujet :   BAIE, F., Notre société impulse-t-elle un changement de comportement des adolescents par rapport à l’alcool ?, Analyse UFAPEC n°02.10 : 02.10/ les adolescents boivent-ils autrement ? Le Binge drinking, une nouvelle norme ?

 

[9]Damien Favresse est sociologue et chercheur au Service d'Information Promotion Education Santé de l'Ecole de Santé Publique de l'Université Libre de Bruxelles (SIPES-ULB).

[10]Voir l'Enquête Internationale sur les comportements de santé des jeunes d'âge scolaire (Health Behaviour of School-aged Children) : http://www.hbsc.org ou http://sipes.ulb.ac.be

[11]FLOOR A., Ibidem.

[12]HIRSCH, D., Conduites à risques dans l’enfance et à l’adolescence, intervention lors d’une journée organisée par la Ville de Bruxelles en octobre 2010. Issu de FLOOR A., Ibidem.

[13]FAVRESSE, D., « Les conduites à risque à l'adolescence », in Prospective Jeunesse n°54, « Le Risque, une histoire de vie », mai 2010.

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