Analyse UFAPEC octobre 2025 par A. Floor

11.25/ Le job étudiant entre-t-il en concurrence avec l’école ?

Introduction

Travailler dans un bar, une boulangerie, à l’organisation d’événements, être livreur, faire du baby-sitting sont autant de jobs exercés par des élèves ou des étudiants. Les jeunes ne se limitent plus à un job d’été pour payer leurs vacances. Ils travaillent en effet plus souvent et, ce, même pendant l’année scolaire. Ils mènent ainsi une vie d’élève ou d’étudiant et de travailleur en parallèle. Le nombre croissant de familles monoparentales, l’augmentation du coût de la vie, des énergies, du logement impactent lourdement les portemonnaies de nombreux ménages. Dans notre société consumériste, les jeunes sont aussi devenus une cible privilégiée du marketing. L’argent de poche ne suffit plus. Pour « vivre bien », s’intégrer à l’école secondaire auprès de ses pairs, il faut un budget important. En souhaitant autoriser des jeunes de 15 ans qui n’ont pas suivi les deux premières années du secondaire (et donc sont encore soumis à l’obligation scolaire à temps plein) de contracter un contrat d’occupation étudiant et en augmentant le quota maximal des heures pouvant être prestées sur un an, le gouvernement lance un signal fort. Un jeune à partir de 15 ans même s’il est encore soumis à l’obligation scolaire à temps plein pourrait  « jober » 650 heures sur l’année en conservant son droit aux allocations familiales. La formation ne serait-elle plus la priorité ? Ces changements vont-ils générer ou accentuer le désintérêt des adolescents pour l'école ? Le plaisir est en effet plus immédiat lors de la réalisation d'un job étudiant et la perception d'un salaire non-imposable qu'après une journée d'école. Ou au contraire cette nouvelle expérience va-t-elle les remotiver, leur donner confiance en eux et les pousser à se former et étudier pour échapper à ces jobs précaires ?

Statut étudiant et contrat de travail

Le contrat d’occupation d’étudiants est un contrat de travail conclu entre un étudiant et un employeur, par lequel l’étudiant s’engage à effectuer, sous l’autorité d’un employeur, des prestations de travail contre rémunération. [1] Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le statut étudiant n’est pas défini légalement. Sur le site du SPF Emploi, Travail et Concertation sociale, il est dit que la qualité d’étudiant pour pouvoir signer un contrat d’occupation étudiants doit être interprétée de manière large. Sont concernées toutes les personnes qui sont étudiantes à titre principal[2]  dans l’enseignement secondaire, supérieur, ou encore pour ceux qui préparent un jury central et pour lesquelles travailler n’est qu’une activité accessoire. [3]

Job étudiant : un peu d’histoire

Le contrat d'occupation étudiant a été créé en 1978 pour permettre aux étudiants de gagner de l'argent de poche et aux employeurs de remplacer leur personnel en congés annuels ou de répondre au pic d'activités saisonnières. Ce contrat fait exception aux règles du contrat de travail ordinaire : salaire inférieur au salaire minimum, cotisations sociales réduites[4], pas de prélèvement de précompte professionnel. À l'origine, les jeunes pouvaient jober 23 jours, uniquement pendant les vacances. Puis le législateur a autorisé 23 jours supplémentaires pendant l'année scolaire. En 2017, le quota en jours a été remplacé par un compteur en heures (475 h par an) pour plus de flexibilité. En 2023 et 2024, le quota d'heures est passé à 600 heures pour soutenir l’HoReCa après la période de Covid, ce qui correspond à un peu moins d'un tiers temps à combiner avec son occupation principale qui est de se former. Et en 2025, le quota est passé à 650 heures[5] par an ; le texte de la loi a été publié le 8 mai 2025 au Moniteur belge[6]. L'effet de cette mesure est rétroactif et prend effet dès le 1er janvier 2025. Au niveau fiscal, le plafond de ressources annuelles nettes est également rehaussé afin que l’étudiant reste fiscalement à charge de ses parents. Ce plafond passera à 6.840,00 € pour l’année de revenus 2025 (au lieu de 3.420,00 €).

Pour Maxime Michiels, assistant à la faculté Espo de l'UCLouvain, ce système qui devait constituer une exception par rapport aux normes du travail ordinaire occupe une place grandissante sur le marché de l’emploi. Actuellement, un étudiant peut jober à tiers temps pendant dix ans sans ouvrir de droit à la sécurité sociale ni se constituer un euro de pension. Cela devrait faire réfléchir. Ne vaut-il pas mieux se concentrer à fond sur ses études et travailler ensuite ? Les carrières vont quand même durer jusqu'à 67 ans.[7]

Bernard Dessy, responsable national des Jeunes CSC[8], revendique la mise en place d'un vrai statut étudiant avec des cotisations sociales et la fin de la discrimination salariale des salariés de moins de 21 ans.[9]

Job étudiant : quelques chiffres

Les chiffres fournis par l’ONSS[10] ne font que corroborer ce succès grandissant des jobs étudiants sur le marché du travail ; on passe de 522.765 jobistes en 2017 à 640.608 en 2024, soit un delta de 117.843 nouveaux élèves ou étudiants. L’évolution générale de l’emploi étudiant depuis 2017 révèle également une augmentation du nombre de jobs étudiants et du nombre d’heures rémunérées. Cette croissance du nombre d’heures rémunérées a aussi été renforcée par le passage aux 600 heures de travail[11] autorisés sur un an en 2023 et 2024. Ce qui nous intéresse particulièrement, c’est de connaitre la part de jobs étudiants occupée par les plus jeunes jobistes, à savoir les 15-17 ans, ceux qui fréquentent encore l’enseignement obligatoire.

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Ce graphique montre de manière évidente que les jeunes de 18 à 20 ans représentent le groupe le plus important (244.798). Cependant, les 15 à 17 ans sont également bien représentés au sein de la population des étudiants jobistes (151.644). Le travail des plus jeunes n’est donc pas à considérer comme un phénomène anecdotique. Il est cependant à nuancer à l’aune du nombre d’heures prestées sur l’année ; les plus jeunes jobistes (de 15 à 17 ans) constituent le groupe le plus important dans la classe d’heures de 0 à 50 heures travaillées sur une base annuelle.[12]

Dans une note d’analyse réalisée en octobre 2017 par le think thank POUR LA SOLIDARITE -PLS, les chercheurs arrivent au constat que les aspirations des jeunes du secondaire à travailler sont sensiblement différentes de celles des étudiants du supérieur ; ils cherchent à avoir plus d’argent de poche pour des biens de consommation rapide ou des sorties. Alors que dans le supérieur, l’argent gagné est souvent nécessaire à la réalisation des études. [13] Ceci expliquerait en partie le faible nombre d’heures prestés et sans doute aussi la difficulté que constitue l’engagement d’un mineur en particulier en cas de problème[14]. Notons également que beaucoup de jeunes mineurs effectuent des menus travaux chez des particuliers (baby-sitting, jardinage, bricolage…) « au noir ».

Abaissement de l’âge légal à 15 ans

Sur le site du SPF Emploi, travail et concertation sociale, il est actuellement encore indiqué ceci : Le contrat d’occupation d’étudiant ne peut être conclu que par des jeunes âgés de 15 ans ou plus à condition qu’ils ne soient plus soumis à l’obligation scolaire à temps plein. La loi sur le travail interdit en effet le travail des enfants.

L'accord de gouvernement De Wever[15] prévoyait de baisser l'âge à partir duquel les jobs d'étudiants sont accessibles de 16 à 15 ans. L'obligation d'avoir suivi à temps plein au moins les deux premières années de l'enseignement secondaire sera donc supprimée. Le ministre de l’Emploi, David Clarinval, a annoncé qu’un projet de loi serait déposé avant cet été 2025. Nous n'avons encore rien vu paraitre à ce sujet-là. Ce qui ne nous empêche pas de nous pencher sur le bienfondé de pareille mesure.

La loi sur le travail des enfants protège les mineurs de moins de 15 ans ou ceux de 15 ans qui sont encore soumis à l'obligation scolaire à temps plein. Dès l'âge de 16 ans, cette obligation scolaire à temps plein prend fin, que l'élève ait réussi ou non ses deux premières années du secondaire.[16] A partir de cet âge, un jeune satisfait à l’obligation scolaire, soit en poursuivant l’enseignement secondaire de plein exercice, soit en suivant l’enseignement en alternance ou une formation organisée par les Classes moyennes.

Ce n'est pas tant la question de l'âge qui est en jeu ici, mais plutôt le respect de l'obligation scolaire à temps plein qui est mis à mal avec cette nouvelle mesure. Pour la Ligue de l'Enseignement, l’obligation scolaire a pour but de protéger le droit à l’enseignement de tous les jeunes, en particulier de ceux qui, à cause de leur condition économique et sociale ou de leurs origines, seraient, sans cette obligation, privés d’école soit pour « rester à la maison », soit pour aller travailler.[17]

Pour Andrea Della Vecchia, secrétaire générale de la FGTB, les employeurs vont aller rechercher une main-d'œuvre qui n'en est pas encore une[18]. Ils sont trop jeunes selon elle, ils sont en pleine adolescence, ce ne sont pas des jeunes presque adultes comme lorsque  des jeunes de 18 à 25 ans jobent. On ne peut même plus parler de jobs étudiants, mais plutôt de jobs élèves, déclare-t-elle.

Quels pourraient être les effets du job étudiant sur la poursuite des études en termes de motivation, de redoublement, de décrochage ?

Impacts sur les études

N'ayant pas trouvé d'études sur cette question en Belgique, nous avons exploré comment cela se passait ailleurs. La majorité des études relatives au lien entre travail étudiant et abandon scolaire en secondaire et à l'université ont été menées au Canada. Soulignons que le travail étudiant est au Canada plus fréquent qu'en Belgique et depuis plus longtemps. La structure du système scolaire est également différente. Cependant les observations peuvent nous ouvrir les yeux sur un encadrement adéquat de l'élargissement du travail étudiant en Belgique. Selon les chercheurs Marc Dagenais et Tracey Bushnik qui se sont centrés sur la relation entre activité rémunérée et décrochage scolaire en secondaire, l'élève cherche à augmenter son bien-être en jobant. S'il est pris dans l'engrenage de la consommation à court terme, il risque d'abandonner l'école pour s'engager dans un travail qui lui procure un plaisir immédiat. En revanche, s'il considère l'école comme un bon investissement sur le long terme, il poursuivra sa scolarité. D'autres facteurs entrent en ligne de compte : sociaux, familiaux, le fait d'être peu investi socialement dans la vie de l'école et les activités extrascolaires. [19]

En France, le Bureau de sociologie appliquée (BSA) a conduit une étude sur le travail rémunéré des lycéens en Île-de-France et sur l’incidence que celui-ci peut avoir sur leur réussite scolaire. L'intensité du travail rémunéré lycéen[20] est plus courant chez les élèves plus âgés, socialement défavorisés. L’étude démontre que les « déterminismes sociaux » n’impactent pas fortement le fait de travailler, ou pas, mais influencent significativement l’intensité de ce travail. [21] En termes de représentations, le job étudiant est plutôt socialement bien accepté parmi les jeunes. Ils se sentent cependant en tension entre les avantages financiers et sociaux de leur job et les normes sociales qui font du diplôme un gage de réussite. [22] Ce sont souvent les familles qui rappellent à l'ordre, principalement les familles de classe moyenne et favorisée : le travail ne doit pas avoir d'effet négatif sur les résultats scolaires. Pour les jeunes en difficulté scolaire ou issus de catégories sociales défavorisées, le job étudiant devient une sorte de faire valoir auprès de leurs pairs. De manière générale, les jeunes n'ont pas conscience du poids de leur job sur leur scolarité : fatigue, démotivation, absentéisme, désorganisation. Pour eux, travailler les « revalorise » et les « rassure » et donc participe à leur construction identitaire.[23] Ne pas travailler pendant ses études est même mal considéré parmi les jeunes. Le job étudiant répondrait donc à deux incitants principaux : économique et  social.

L'étude du BSA alerte sur le manque de connaissances lié au travail étudiant. Même si ce processus n’est pas l’unique facteur pouvant expliquer l’échec et le décrochage scolaire, il mériterait d’être mieux connu et pris en compte puisque, conjugué à d’autres facteurs, il peut significativement influer.[24]

Maxime Michiels s'inquiète de l'évolution du job étudiant.[25] Pour lui, notre société opère une dangereuse volte-face : par le passé, on protégeait les enfants du travail en favorisant leur scolarisation et formation. Et à présent, on privilégie l'accès à une main-d'œuvre flexible et bon marché. En effet, si l'on pousse le bouchon un peu loin : il devient envisageable qu'un jeune de 15 ans arrive à travailler 650 heures par an dans des commerces[26] qui ouvriront 7 jours sur 7 jusqu'à 21 heures. Le lundi 16 juin, lors de la manifestation contre les conditions de travail dans le secteur du commerce, Myriam Delmée, présidente du SETCa, s'inquiétait de son avenir en Belgique : Le travail dans le commerce va devenir de plus en plus difficile et de plus en plus précaire. La question est de savoir si le seul job possible dans le commerce sera un flexi-job ou un travail étudiant.[27] Maxime Michiels évoque également l'impact négatif sur le niveau de formation des étudiants qui jobent beaucoup : Ils oublient l'impact négatif sur le niveau de formation des travailleurs de demain. On sait que les étudiants qui jobent beaucoup s'orientent vers des études courtes, n'en font pas pour entrer plus vite sur le marché du travail ou abandonnent leur cursus après échec. En travaillant 10 heures par semaine, le risque de décrochage augmente de 10 %. À moyen et long terme, tout le monde est perdant.[28]

Ajoutons également l'illusion donnée à ces étudiants de l'importance de leur revenu étant donné qu'il n'est pas imposable. Le désenchantement sera grand lorsqu'ils passeront en contrat d'ouvrier ou d'employé après avoir abandonné leurs études.

Le Conseil national du travail (CNT) a été consulté sur ce projet de loi-programme visant le travail des étudiants dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord du gouvernement du 31 janvier 2025. Il a exprimé un certain nombre de préoccupations dans son avis 2.450 du 27 mai 2025.[29] La première pose la question de savoir si cet abaissement de l'âge légal du travail étudiant respecte encore le cadre des normes de protection aux niveaux international, européen et national. Il demande aussi expressément qu'une évaluation soit réalisée sur l'impact de cet abaissement : Le Conseil souligne l’importance de garantir l’absence d’impact négatif sur les performances scolaires, ce qui devra faire l’objet d’un suivi à l’avenir.[30]

Les partenaires sociaux demandent également au gouvernement de veiller à clarifier plusieurs dispositions spécifiques applicables aux jeunes de 15 ans encore soumis à l’obligation scolaire à temps plein : dérogation pour absence scolaire soumise à l'accord du chef d'établissement, rémunération sur compte d'épargne au nom du jeune, l'interruption de 48 h après 5 jours de travail consécutifs. Le CNT propose de prévoir une protection supplémentaire concernant le travail dominical, les jours de repos supplémentaire et les jours fériés. En effet sur base d’accords sectoriels, les jeunes travailleurs sont autorisés par arrêté royal à effectuer du travail les dimanches et jours fériés dans certains secteurs, dans certaines branches d’activités, entreprises ou professions (par exemple dans l’horeca).

Être élève et jobiste à 15 ans, une combinaison gagnante ?

Les études canadiennes démontrent un lien entre le travail étudiant et le décrochage scolaire, mais ce serait plutôt le nombre d’heures prestées qui est incriminé que le travail en lui-même. L’étude conduite par Tracey Bushnik montre que les élèves qui travaillent entre une et 20 heures par semaine sont ceux qui présentent le moins de risque de décrochage par rapport aux étudiants qui ne travaillent pas du tout et ceux travaillant plus de 30 heures par semaine. [31] Les avantages pointés sont les suivants : ils connaissent la culture du travail, son fonctionnement, développent des connaissances utiles pour leur avenir professionnel, expérimentent des métiers, acquièrent des soft skills, se responsabilisent.

Ces apports positifs seront bien évidemment dépendants du type de job étudiant : en lien avec les études ou intérêts du jeune, horaires entrainant ou non de l’absentéisme, relations avec les collègues et la hiérarchie, contraintes physiques (bruit, position assis ou debout…), statut social du jeune et de sa famille. En effet, les étudiants qui présentent des ressources économiques moindres risquent d’être plus rapidement poussés à accepter un travail difficile, régulier et contraignant.[32] Par ailleurs, le fait de réaliser un travail répétitif et peu épanouissant peut justement motiver le jeune à réussir ses études et à s’investir à long terme dans celles-ci. La solution résiderait-elle dans un équilibre à trouver entre le nombre d’heures presté, la nature du travail et les études ?

Perspectives et conclusion

Les enseignants sont confrontés à des élèves qui peinent à trouver du sens à leur scolarité, en particulier ceux qui éprouvent des difficultés scolaires ou vivent des conditions sociales difficiles. Un certain nombre d'élèves et d'étudiants jobent par nécessité et cela impacte leurs études : épuisement, absentéisme, retards dans la remise des travaux… Ils pourront prester quasiment un tiers temps de travail sans grand pouvoir de négociation en termes d'horaires et avec un préavis très court… Le job étudiant semble malheureusement reproduire encore les inégalités sociales. Selon le degré de nécessité, l'étudiant prestera un nombre d'heures excessif et dommageable pour la suite de sa scolarité et il n'aura pas non plus le choix du type d'emploi. Là où le job étudiant peut se révéler une expérience intéressante, valorisante sur un CV, en lien avec la formation, d'autres s'épuiseront dans un travail répétitif et épuisant avec des horaires tardifs ou entrant en concurrence avec leurs examens.

Si la réponse à l'accroissement du coût de la vie pour les élèves, les étudiants et leurs familles se limite à cette mesure, notre société semble amorcer un grand pas en arrière en privilégiant la productivité au détriment de la formation et de l'avenir de nos jeunes. De multiples réponses sont possibles à côté du job étudiant : une meilleure accessibilité des bourses d'études pour les familles d'élèves du secondaire, un montant de celles-ci tenant compte du coût plus élevé des études qualifiantes (outillage, équipement…), des transports en commun à tarif très réduit ou gratuits pour les 12-18 ans…

Pour l'UFAPEC, ce détricotage de la scolarité obligatoire au profit du monde économique est une atteinte aux droits de l’enfant. En envisageant ainsi de donner une telle ampleur au travail étudiant, le risque est bien présent de voir se creuser encore plus les inégalités sociales dans les trajectoires scolaires. Les enseignants et les parents auront fort à faire pour convaincre leur élève ou enfant de poursuivre sa scolarité, alors que le job étudiant répond à un besoin immédiat de reconnaissance sociale, de richesse, de pouvoir vivre comme des adultes parce cet élève, cet enfant acquiert, en travaillant, un pouvoir d’achat non-négligeable.

 

Anne Floor

 

 


[1] Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale, Contrat d’occupation d’étudiants, page web consultée le 29/08/2025. https://emploi.belgique.be/fr/themes/contrats-de-travail/contrats-de-travail-particuliers/contrat-doccupation-detudiants#toc_heading_1

[2] Pour en savoir plus : Infor Jeunes Bruxelles, Puis-je travailler comme étudiant 2024-2025 ?, janvier 2024. https://ijbxl.be/wp-content/uploads/2024/01/Flyer-Puis-je-travailler-comme-etudiant-2024-2025.pdf

[3] Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale, op. cit.

[4] Cotisation de solidarité de 2.75% au lieu de 13.07% pour des cotisations sociales ordinaires.

[5] Chambre des représentants de Belgique, Proposition de loi visant à prolonger l’application du plafond de 600 heures au travail des étudiants, 21/02/2025. https://www.lachambre.be/flwb/pdf/56/0443/56K0443009.pdf

[6] Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale - Loi visant à fixer le plafond applicable au travail des étudiants à 650 heures (1) – 10 avril 2025. https://www.ejustice.just.fgov.be/eli/loi/2025/04/10/2025201380/moniteur

[7] DELVAUX J., « Sonnette d’alarme pour le travail étudiant » in En Marche, 20 mai 2025. https://www.mc.be/en-marche/vos-droits/jeunes/sonnette-dalarme-pour-le-travail-etudiant

[8] Ibidem.

[9] Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale, Salaire de départ pour les jeunes, page web consultée le 29/08/2025. https://emploi.belgique.be/fr/themes/emploi-et-marche-du-travail/mesures-demploi/salaires-de-depart-pour-les-jeunes

[10] ONSS, Statistiques annuelles complémentaires concernant le travail d'étudiant, 2024, dernière mise à jour du 04/06/2025. https://www.onss.be/stats/donnees-annuelles-des-etudiants

[11] Entre 2017 et 2022, le quota maximal était de 475 heures par an.

[12] ONSS, Statistiques annuelles complémentaires concernant le travail d'étudiant, 2024, dernière mise à jour du 04/06/2025. https://www.onss.be/stats/donnees-annuelles-des-etudiants#data

[13] SCHULLER M., Décrochage scolaire et travail étudiant – État des lieux, coll. Notes d’analyse, Pour la Solidarité European think and do thank, 2017. https://pourlasolidarite.eu/wp-content/uploads/2017/10/na-2017-decrochage-scol-travail-etudiant.pdf.

[14] Le droit social n’interdit pas aux étudiants de moins de 18 ans de travailler à la caisse et de manipuler de l’argent dans le cadre de leur travail. Il faut cependant rester prudent puisque la responsabilité personnelle ne s’acquiert juridiquement qu’à 18 ans, ce qui signifie qu’en cas de vol, il sera plus difficile d’engager la responsabilité du mineur. https://salarysolution.be/fr/actualites/consult/712/quelles-sont-les-regles-a-respecter-lors-de-l-engagement-d-un-etudiant-mineur

[16] Nous pouvons d'ailleurs nous interroger sur la possible évolution de cette obligation scolaire à temps plein avec le tronc commun qui s'achèvera à la fin de la 3e secondaire. L'obligation scolaire à temps plein devrait a minima être étendue jusqu'à la fin de cette 3e qui se clôture avec la passation du futur CTC (certificat de tronc commun).

[17] HULLEBROECK P., La fin de l’obligation scolaire à 15 ou 16 ans ?, La ligue de l’enseignement et de l’éducation permanente, 2 mars 2023. https://ligue-enseignement.be/education-enseignement/articles/actualites/la-fin-de-lobligation-scolaire-15-ou-16-ans

[18] GILLE R., Travail des jeunes de 15 ans proposé par l’Arizona : « On va rechercher des enfants. Ce n’est plus des jobs étudiants », in La Libre Eco, 03-02-2025. https://www.lalibre.be/economie/emploi/2025/02/03/ce-que-prevoit-le-gouvernement-arizona-pour-les-jobs-etudiants-a-15-ans-on-est-encore-un-adolescent-on-ne-peut-meme-plus-parler-de-job-etudiant-H34JTWKXDBE5LE2CRX6TYIJ2GE/

[19] SCHULLER M., op. cit, p. 6-8.

[20] Les années de lycée correspondent à notre 4e secondaire (seconde), 5e secondaire (1e) et 6e secondaire (terminale).

[21] SCHULLER M., op. cit, p. 7.

[22] Idem.

[23] Ibidem, p. 8.

[24] Idem.

[25] DELVAUX J., op. cit.

[26] Il n’y a aucune disposition en droit social qui interdise le travail des étudiants ou même des étudiants de moins de 18 ans à la caisse. Les jeunes travailleurs peuvent, en règle générale, manipuler de l’argent dans le cadre de leur travail. Il faut cependant faire attention aux règles sectorielles. En effet, il y a des secteurs qui interdisent que certains travaux soient effectués par des étudiants ou par des travailleurs âgés de moins de 18 ans. Dans la CP 201 (commerce de détail indépendant), aucune interdiction du genre n’est prévue. https://www.acerta.be/fr/inspiration/un-etudiant-de-moins-de-18-ans-peut-il-travailler-la-caisse

[27] RTBF Actus, Ouverture des magasins le dimanche ou réorganisation du travail de nuit : le secteur du commerce a manifesté lundi, 16 juin 2025. https://www.rtbf.be/article/ouverture-des-magasins-le-dimanche-ou-reorganisation-du-travail-de-nuit-le-secteur-du-commerce-a-manifeste-ce-lundi-11562682

[28] DELVAUX J., op. cit.

[29] Conseil National du Travail, Avis n°2.450, Accord de gouvernement 2025-2029 – Projet de loi-programme – Travail étudiant et premiers emplois, séance du 27 mai 2025. avis-2450.pdf

[30] Ibidem, p. 4.

[31] SCHULLER M., p .5.

[32] Ibidem, p. 7.

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