Analyse UFAPEC décembre 2019 par A. Floor

28.19/ Ce serait quoi une « bonne » réunion parents-enseignants dans le secondaire ?

L'amalgame est souvent fait : si on ne voit pas un parent à l'école, c'est qu'il ne s'intéresse pas à son enfant. S'intéresser à son enfant ou à sa scolarité sont pourtant deux choses différentes. Certes, certains parents ne réagissent pas comme nous le souhaiterions, selon le mode usuel d'une famille "normale", mais est-ce pour cela qu'ils se désintéressent de leur enfant ? 
C. Quittelier

Introduction

Que l’on soit enseignant ou parent, les réunions parents-enseignants sont souvent vécues avec appréhension et engendrent leur lot de frustrations et d’incompréhensions de part et d’autre. Nous avons décidé de nous limiter aux réunions de parents de l'enseignement secondaire, car c'est à ce niveau d'enseignement que les reproches pleuvent le plus. Peut-être parce que les rencontres parents-enseignants se font plus rares qu'en primaire ? Les adolescents font les trajets domicile-école indépendamment des parents ou sont déposés sur le trottoir, ils ne souhaitent pas trop d'ailleurs que les parents s'immiscent sur leur territoire. Les réunions de parents sont bien souvent le seul point d'entrée dans l'école après le rendez-vous d'inscription. Ce qui se joue lors de ces réunions est fondamental en termes de motivation, d'intégration et d'engagement de l'élève et sa famille dans l'école et de réussite scolaire. Comment faire en sorte que ces réunions aillent au-delà du simple échange sur les points bons ou mauvais de l’élève ? Comment aller plus loin et les centrer davantage sur le bien-être et le projet de l’élève ? Quels devraient être les ingrédients d’une réunion parents-enseignants idéale ? Comment inverser la vapeur et redonner du sens à ces fameuses réunions ? Ou peut-être faudrait-il les supprimer ?

Quels sont les objectifs d’une réunion de parents ?

Pour l'UFAPEC, les réunions parents-enseignants participent au partenariat école-familles. Ces réunions qui s'organisent tout au long de l'année scolaire sont d'une grande importance car elles permettent de tisser des liens entre les deux milieux fréquentés par les enfants. Le guide "Parents-Ecole : comment mieux connaître l'école et s'y impliquer ?"[1] recensent trois types de réunions de parents. Elles poursuivent chacune des objectifs différents. Il y a tout d'abord les réunions collectives qui permettent à la direction de communiquer sur l'organisation générale de l'école et ses objectifs prioritaires. Y sont aussi communiquées toutes les informations pratiques utiles au bon déroulement de l'année scolaire. Viennent ensuite les réunions en cours d'année scolaire qui permettent une rencontre individuelle avec les professeurs. A cette occasion, ils font le bilan de l'apprentissage de l'enfant et commentent le bulletin ou la décision du conseil de classe.[2] Et il existe finalement les rendez-vous en cours d'année à la demande des enseignants ou des parents qui permettent une rencontre autour d'une question particulière.

Nous avons fait le petit exercice sur internet en recherchant si les écoles précisaient sur leur site les objectifs des réunions de parents qu'elles organisent. Voici quelques extraits de règlement des études d'écoles secondaires :

« Les objectifs des différentes réunions avec les parents consistent à faire durant l’année le point sur l’évolution de l’élève, tant sur un plan scolaire qu’individuel ainsi que sur les possibilités d’orientation qui s’ouvrent à lui.

Au terme de l’année, la réunion du titulaire avec les parents a pour but d’expliquer la décision prise au sujet de l’élève par le conseil de classe lors de sa délibération et les possibilités de remédiation aux différentes lacunes. »

Des réunions de parents sont organisées au cours des trimestres et lors de la remise des bulletins de fin de trimestre. La guidance de l’élève étant une responsabilité partagée de l’école, du centre PMS et des parents, l’école insiste beaucoup auprès de ceux-ci pour qu’ils prennent contact avec les professeurs en ces occasions privilégiées.

Les parents auront l’occasion de rencontrer les professeurs en rendez-vous individuels lors des remises de bulletins de Toussaint, Noël, Pâques et juin. Certains niveaux bénéficient également de réunions d’information. »

On le voit, certaines écoles précisent le cadre de ces réunions, d'autres sont plus vagues.

A la question "Qu'est-ce que les réunions de parents vous ont apporté dans l'exercice de votre métier ?"[3], les enseignants interrogés ont tous souligné combien ces réunions étaient essentielles dans leur travail, d'abord en termes de compréhension du mode de fonctionnement du jeune, mais aussi pour guider les parents.

Ces réunions me permettent de mieux comprendre le jeune et son milieu de vie, de rectifier certaines choses (par exemple, les parents d'internes pensent que leurs enfants ne doivent pas travailler pendant le weekend, gestion des jobs d'étudiant pendant les semaines de bilans, gestion des clubs de sport énergivores…) et d'aider les parents à mieux comprendre leur adolescent. Nous vivons tout le temps avec des ados, nous savons quand on peut leur en demander plus et quand on doit lâcher la bride. Nous percevons si leur mal-être est lié à la puberté ou s'il est plus profond et demande une aide thérapeutique, nous reconnaissons les signes du mal-être derrière les échecs, nous percevons les signes de dépression ou de dépendance. (Enseignante de religion dans le 3e degré, titulaire et professeur relais élèves à besoins spécifiques)

J'attends un échange d'informations autour d'un élève dont je ne connais qu'un aspect et la possibilité de construire ensemble des aides appropriées aux éventuelles difficultés. (Enseignante latin et grec 1e-2e et 5e)

Ces réunions se révèlent aussi importantes pour modifier la pratique en classe ou s'accorder avec les parents sur un mode d'intervention simultané (en classe et à la maison).

Parfois, la rencontre avec les parents va nous pousser à changer de méthode, car on apprend des choses sur l'enfant. Plus la rencontre avec les parents est fructueuse, plus on connait l'enfant et plus on connait l'enfant, mieux on peut agir de façon efficace. Pour nous, cela reste indispensable d'entendre les parents ; que cela soit par téléphone, par réunions imposées, ou en les rencontrant par hasard dans la rue. Ou alors on met en place avec les parents un protocole pour aider l'enfant. Vous, à la maison, vous mettez en place telle et telle chose et, nous, on met en place à l'école telle et telle chose. Et on voit si cela fonctionne. Si cela ne fonctionne pas, on réadapte pour amener l'élève le plus loin possible. Mais cela n'est faisable que quand le dialogue peut se faire avec le parent ou quand on a un dialogue avec le parent. (Enseignant en étude du milieu au 1er degré et titulaire de classe)

Ces réunions sont essentielles pour montrer à l'élève que ses parents, comme l'enseignant, le soutiennent. Lors des trois premières années du secondaire, le jeune se développe énormément et sa personnalité change réellement. Il est dans une période de recherche d’identité qui s’accompagne de doutes et de défis. Il teste les limites, par conséquent, il a bien besoin de se sentir soutenu, encadré et écouté. Les mauvais résultats sont souvent dus à ces changements, à une méthode de travail inadaptée ou à un « blues » d’adolescent qui rejette les contraintes des adultes et NON à un manque de capacités. Ces réunions permettent surtout d’informer les parents que OUI leur enfant a besoin d’eux, que OUI il est important (et même plus qu’en primaire) de les suivre (et pas de faire à leur place au moyen de cours particuliers par exemple) et que OUI ce n’est pas très grave s’il faut se prendre un peu la tête avec eux (ça veut dire qu’ils sont importants pour nous) et NON tous les copains n’ont pas TOUS leur gsm dans leur chambre et ne jouent pas toute la nuit …. (Enseignante en maths et sciences au 1er degré)

Globalement, pour les enseignants, les réunions de parents ne sont pas à supprimer, elles ont tout leur sens surtout pour recevoir et donner des clés de compréhension de l'élève.

Que leur reproche-t-on actuellement à ces réunions de parents ?

  • Absence des parents aux réunions et mutation des familles

"Il y a des parents qui viennent tous les jours et ceux qui devraient venir ne viennent pas."

"Il y en a qui ne sont même pas curieux de savoir avec qui l'enfant va passer l'année."

"Ils ont peur de l'école… le jargon pédagogique, notamment, les fait fuir."

Les témoignages ci-dessus, extraits du livre Parents, enseignants… Éduquer ensemble - En restant chacun à sa place, ajoutent de l'eau au moulin concernant les parents dits "démissionnaires". Cette représentation fréquemment entendue dans le milieu scolaire ne reflète pas évidemment les opinions de toutes les enseignantes et tous les enseignants. Selon Christophe Quittelier, directeur de l'IMCE[4] à Erquelinnes, il traduirait davantage un malaise des enseignants face aux nouveaux types de familles qui émergent et à la représentation de la famille idéale qu'ont encore les enseignants (et peut-être notre société aussi ?), à savoir papa, maman et les enfants. Notre système scolaire reste bloqué sur ce modèle de la "famille classique" : l'enseignant parle des parents, on célèbre la fête des mères et des pères…. Or, il existe plein de modèles différents de familles et les enseignants sont parfois plein de préjugés par rapport à ces familles. Dans L'école… Alerte niveau 4, Christophe Quittelier déclare à propos de ce modèle classique de la famille : Est-on si certain que, puisque cette famille est dans un mode sociétal acceptable, le jeune n'y soit pas en souffrance ? De plus, suite au défi de démocratisation de l'enseignement (…), le système scolaire est maintenant amené à traiter avec tous les parents, toutes les situations, dont certaines dans le passé étaient peut-être cachées ou inconnues, au grand dam des enfants[5].

L'absence des parents aux réunions de parents est souvent perçue par le monde scolaire comme une preuve du désintérêt du parent pour son enfant, voire de la démission de ceux-ci dans l'éducation. Souvent les parents qu'on voudrait voir ne sont pas là. C'est encore une limite des réunions de parents. Quoi qu'il se passe, on ne les verra jamais. On aimerait bien pouvoir obliger les parents à venir, pour les avoir en face et échanger réellement. On aimerait avoir plus d'outils à ce niveau-là. Les parents qui viennent aux réunions de parents sont ceux qui naturellement vont suivre la scolarité de leurs enfants, qu'elle se passe bien ou moins bien. Certains ne viennent pas car ils travaillent le soir, d’autres ne viennent pas car ils n'en ont pas envie ou cela ne les intéresse pas, même si l'enfant est en difficulté. (Enseignant en étude du milieu au 1er degré et titulaire de classe)

Mais pour Christophe Quittelier, c'est un amalgame qui est trop vite fait : "Les parents d'avant" s'occupaient-ils plus de la scolarité de leurs enfants ? Rien ne peut l'affirmer ni dans un sens ni dans l'autre. Qui par ailleurs peut avancer que tel père ou telle mère soit indigne ? L'amalgame est souvent fait : si on ne voit pas un parent à l'école, c'est qu'il ne s'intéresse pas à son enfant. S'intéresser à son enfant ou à sa scolarité sont pourtant deux choses différentes. Certes, certains parents ne réagissent pas comme nous le souhaiterions, selon le mode usuel d'une famille "normale", mais est-ce pour cela qu'ils se désintéressent de leur enfant ? [6]

  • Peur du jugement et recherche d'un coupable

De part et d'autre, les réunions de parents, surtout quand il y a échec ou problème de comportement de l'enfant, risquent de tourner au tribunal, chacun se rejetant la responsabilité, comme en témoigne cet enseignant. On remarque que les situations familiales sont beaucoup plus compliquées aussi. Il faut davantage argumenter en tant qu'enseignant, les parents acceptent moins un diagnostic que l'on pourrait poser. Nous sommes un ensemble d'enseignants à observer leur enfant et, souvent, c'est mal accepté. Il faut beaucoup plus justifier ce qu'on a observé. On essaie de leur faire comprendre que l'on ne fait pas leur procès à eux, un procès d'éducation, qu'on n'est pas en train de les juger. On est là pour travailler ensemble pour amener leur enfant le plus loin possible. (Enseignant en étude du milieu au 1er degré et titulaire de classe)

Selon Christophe Quittelier, devant la pression de l'échec de leur enfant, il existe trois manières de réagir au sein des familles : l'indifférence feinte, le soutien en cherchant toutes les pistes possibles ou le désintérêt total pour cette école qui ne leur a jamais rien apporté.

Il dénonce aussi à quel point l'école fait porter le poids de l'échec sur les "entourants"[7]: Le système scolaire, culpabilisant, induit cette pression sur les "entourants", joue avec celle-ci en transférant la responsabilité d'apprenant de l'élève sur les "entourants"[8].

Cette recherche du responsable de ce qui ne va pas avec l'élève se retrouve aussi dans le témoignage ci-dessous :

J'ai le sentiment, et je l'entends parfois de la bouche du professeur, que si les premiers dix pour cent de la classe réussissent, alors cela signifie que le professeur réussit. Manifestement, ces professeurs pensent que si certains élèves comprennent le sujet, c'est la faute des autres s'ils ne le comprennent pas. Et si cette faute n'est pas le résultat du manque d'efforts de mon fils, alors cela doit certainement être le fait de quelque déficit intérieur ou de quelque carence dans l'environnement familial qui requiert une intervention extérieure, hors de la classe, hors du champ de la responsabilité du professeur. Etant le provocateur que je suis, j’ai demandé à ces professeurs "Bien. Et que pourriez-vous faire pour aider mon enfant à mieux apprendre ?" [9]

Parfois, les réunions de parents s'apparentent à des règlements de comptes, où chacun se renvoie la balle.

La relation parents-prof est de plus en plus différente, elle évolue. Elle est de moins en moins basée sur une aide entre parents et professeurs, mais davantage sur le fait de se rendre des comptes. Ils viennent voir un professeur de manière très formelle, comme ils viennent voir un médecin ou un avocat. "Mon enfant va mal, qu'est-ce que vous pouvez faire ? " Or, pour moi, on travaille en équipe. On doit collaborer, si on ne collabore pas, cela n'ira pas. (Enseignant en étude du milieu au 1er degré et titulaire de classe)

  • Contenu et moments des réunions

Dans leur ouvrage sur la co-éducation, Bruno Humbeeck, Willy Lahaye et Maxime Berger ont interrogé des enseignants sur ce qu'ils pensaient des périodes et des lieux dévolus aux relations parents-enseignants. Selon les enseignants interrogés, les rencontres individuelles sont notamment appropriées pour envisager la progression de l'élève, ses résultats, ses points forts et ses points faibles, ses comportements dans le cadre scolaire et la manière dont il réalise ses devoirs à la maison. C'est également ce lieu de rencontre qui leur apparait le plus favorable pour donner des conseils susceptibles de remédier aux difficultés scolaires de l'enfant.[10] Pour la majorité des enseignants interrogés, la rencontre avec les parents prend tout son sens quand l'élève est dans un contexte de difficultés, d'échecs ou présente des problèmes de comportement. Les parents sont donc principalement invités quand cela ne va pas. Et justement, déplorent encore les enseignants, ce sont justement ces parents-là qui ne viennent pas.

Selon les auteurs du livre, le fait de lier la réunion de parents à la remise des points notés dans le bulletin ne va mobiliser que les parents dont les enfants s'en sortent bien. Dans cette perspective, il peut paraitre logique que les parents dont les enfants sont le plus en difficulté fuient les espaces d'échange qui leur sont proposés parce qu'ils les envisagent comme des lieux de confrontation au sein desquels ils seront amenés à défendre les attitudes de leur enfant ou à démontrer qu'ils n'en sont pas, en dépit de leur position d'éducateur privilégié, les principaux artisans.[11]

  • Avec ou sans enfants ?

Pour les enseignants interrogés, la présence de l'enfant est très utile, surtout dans le but de le conscientiser et de le responsabiliser. Moi, dans l'absolu, je préfère toujours avoir l'enfant qui est là. Car je peux alors lui parler directement, je lui parle à lui devant ses parents. Les parents écoutent ce que j'ai à lui dire. J’essaye de l'impliquer, de lui poser des questions. J'essaie de le conscientiser. Mais tous les élèves ne viennent pas. On aimerait avoir les enfants qui sont là surtout quand c'est compliqué. (Enseignant en étude du milieu au 1er degré et titulaire de classe)

Pour moi, oui, sa présence est quasiment indispensable et je lui demande d'être là dans la mesure du possible car je ne veux pas "parler sur le dos", mais qu'il puisse à tout moment rectifier une information erronée ou apporter une précision afin de nous guider au mieux. (Enseignante latin et grec 1e-2e et 5e)

En règle générale, oui en secondaire car c’est l’élève qui est acteur de son apprentissage et de son travail. Parfois c’est intéressant de recevoir des infos sans lui (parents séparés dont la relation se passe mal avec un parent, mais qui viennent à deux…) (Enseignante de religion dans le 3e degré, titulaire et professeur relais élèves à besoins spécifiques)

La présence de l'élève garantit aussi que les propos échangés ne soient pas déformés lorsque le parent rapporte la conversation à son enfant. Cela permet d'une part de placer l'élève au centre de la conversation (ce qu'il est), d'autre part, d'éviter les déformations des propos (déjà vécu), sachant que les parents rapportent la conversation à leur enfant et qu'il y a toujours un biais dans les propos rapportés (dans un sens ou dans un autre, les parents minimisent ou aggravent le propos ou ne mettent en avant que quelques phrases sorties de leur contexte). Enfin, aimeriez-vous qu'un médecin, un avocat parle de votre cas avec vos parents ou votre conjoint hors de votre présence ?? (Enseignante en sciences troisième degré)

Ce serait quoi une réunion de parents « réussie » ?

  • Prendre le risque de la parole

A priori, l’enseignement doit mener à l’autonomie et au développement de l’esprit critique des élèves. C’est en tout cas ce que préconise le décret Missions dans son article 6 point 3 : préparer tous les élèves à être des citoyens responsables, capables de contribuer au développement d'une société démocratique, solidaire, pluraliste et ouverte aux autres cultures ;[12]

Or, depuis le début de sa scolarité, le système scolaire apprend surtout à se taire, plutôt qu’à s’exprimer librement. Ou alors l’élève ne pourra le faire que dans un cadre strict : tu fais silence, je te pose une question et tu réponds à la question. Les enseignants et les parents sont-ils prêts lors d’une réunion de parents à entendre ce que leurs jeunes ont au fond du cœur par rapport à leur scolarité ? Ne serait-il pas important de leur donner vraiment la parole et de leur rendre leur place d’apprenant responsable plutôt que de parler d’eux ? Cela implique évidemment de tenir compte de cette parole et d’agir en fonction, etc., sous peine d’une rupture de confiance ou d’un rejet du jeune. Sacrés enjeux tant pour les parents que pour les enseignants !

J’entends souvent le raccourci qui voudrait qu’en donnant la parole aux jeunes, cela aurait comme conséquence qu’ils pourraient se croire tout permis, qu’en donnant la parole aux « entourants », ils vont s’occuper de choses qui ne les concernent pas, qu’en donnant la parole aux enseignants, ils tireront la couverture à eux sans être capables d’avoir un souci collectif, etc. Chacun pense donc que donner la parole, c’est prendre le risque de perdre du pouvoir.[13]

Les enseignants interrogés sont en recherche d'une réelle communication, sans langue de bois, afin de cerner au mieux l'élève pour le faire évoluer.

Souvent je leur demande : est-ce que je peux être franc avec vous ? Quand on leur pose cette question, ils savent bien que ce qui se dira ensuite ne sera pas agréable à entendre. En général, ils réagissent bien, car ils nous ont autorisé à parler. C'est un peu abrupt, mais, au moins, la discussion évolue plutôt que de tourner autour du pot. (Enseignant en étude du milieu au 1er degré et titulaire de classe)

Quand on dialogue en live, on est plus intelligent pour trouver des solutions ensemble. Nous sommes là pour comprendre leur enfant afin de l’aider au mieux à apprendre. Les parents peuvent nous donner les clés pour mieux appréhender l’élève. Je pense à une élève qui avait fait une dépression enfant et qui était extrêmement désagréable en classe. Elle se butait contre moi et, personnellement, je n’arrivais pas à être empathique, car elle était agressive. Quand la maman est venue me parler, j’ai compris que l’agressivité était une carapace pour cacher son hypersensibilité, je l’ai regardée autrement et la relation comme les résultats de l’élève se sont améliorés. (Enseignante de religion dans le 3e degré, titulaire et professeur relais élèves à besoins spécifiques)

Il faut que les parents prennent une part active à la conversation, qu'ils ne soient pas là juste "parce qu'il le faut". Certaines "rencontres" se limitent parfois à un monologue du professeur. D'autres parents sont parfois bavards mais dans l'agressivité, sans souci d'entendre le message du professeur. (Enseignante de sciences- troisième degré)

  • Contenu de la réunion

Il sera fondamental de centrer les réunions sur le développement psycho-social de l'élève, celui-ci n'étant pas déterminé uniquement par ses points. Parler de ce qui va bien, évoquer les forces de l'élève et pas uniquement ses faiblesses va aussi ouvrir le dialogue. Dans la fiche outil sur l'estime de soi rédigée par des parents d'enfants à besoins spécifiques, le point des réunions de parents est aussi abordé dans le sens du soutien positif : Lors des rencontres parents-enfant-enseignants (remises de bulletin…), et surtout si les prestations scolaires de l’enfant déçoivent l’enseignant, nous devrions essayer de réorienter la réunion de telle sorte qu’elle reste positive pour l’enfant. Toute rencontre peut être orientée positivement en demandant, par exemple, de souligner les points forts de l’enfant[14]. Une enseignante interrogée veille toujours à parler de manière positive de ses élèves : pendant ces réunions, je prends garde à donner aux parents une image positive de leur enfant, car je pense que c'est important pour progresser qu'on soit tous convaincus de ce qui marche déjà et que l'on bâtisse ensemble sur une base solide. (Enseignante latin et grec 1e-2e et 5e)

Prenons pour exemple une école à Péruwelz qui, pour la première réunion de parents de début d'année, a demandé aux parents de venir avec une anecdote concernant leur enfant. Tout de suite, on a vu des réunions de meilleure qualité où il était question du développement de l'enfant/adolescent et de la façon dont il évolue. Les parents sont aussi plus satisfaits et les enseignants apprennent à mieux connaitre l'enfant et ça leur parait beaucoup plus significatif qu'une réunion articulée autour des performances. La deuxième réunion quant à elle est organisée juste avant les examens, pour envisager la meilleure méthode pour soutenir l'apprentissage de l'enfant[15].

Bruno Derbaix, sociologue, relève, lui aussi, combien le fait de convoquer le parent à l'école quand cela ne va pas avec son enfant induit appréhension, réticence, voire absentéisme des parents. Quand un élève "dys-fonctionne", l'enseignant fait une remarque au niveau du journal de classe. Il y a souvent répétition de ces remarques culpabilisantes pour l'enfant, mais aussi pour les parents qui se sentent également et inévitablement fautifs. Ensuite, l'enseignant convoque bien souvent les parents. Au moment où les parents rencontrent l'enseignant, il y a déjà un climat néfaste qui s'est créé. Beaucoup de parents précarisés vont donc au rendez-vous avec une certaine appréhension. Dans certains cas, cela peut faire en sorte qu'ils n'y vont pas. L'usage de la remarque dans le journal de classe vaut bien une thèse de doctorat ! C'est un microphénomène ethno- éducatif. Si l'on part du principe que l'école et la famille coéduquent, il s'agit bien de gérer les moments d'entre-deux et d'interactions avec les parents ![16]

Dans les conditions nécessaires à un bon déroulement des réunions parents-professeurs, une enseignante évoque la préparation de ces réunions tant dans le chef de l'enseignant que dans celui des parents. Une réunion doit toujours être préparée par l'enseignant, cela se fait déjà lors des conseils de classe qui ont lieu juste avant celle-ci. Elle devrait aussi être "préparée" par les parents dans le sens où ceux-ci sont censés connaitre leur enfant, dialoguer avec lui et être au courant de ce qu'il vit. (Enseignante de sciences-mathématiques - 1er degré)

Un écueil est à éviter, à savoir chercher à tout prix un coupable ou un responsable de l'échec de l'élève, car on tourne alors en rond avec l'apprenant entre les deux qui, au mieux, compte les points et se sent très peu concerné. Pour Christophe Quittelier, il faut sortir de cette analyse de l'élève en se limitant aux notes obtenues. Celles-ci enlèvent le sens aux apprentissages, l'élève ne travaille que pour gagner ses points comme s'il gagnait sa croûte. Les cotes ne sont qu'un thermomètre des apprentissages permettant de se situer, de se motiver et non un objectif en soi. Considérer l'un ou l'autre change tout. Elles n'auront de sens que dans un projet personnel de l’élève que l'école aiderait à faire émerger d'année en année.[17]

Les témoignages des enseignants vont aussi dans ce sens- là et ils déplorent même que les parents restent à ce point attachés aux points :

Seuls les points du bulletin attirent leur attention, et encore…

Je pense que les parents sont trop souvent informés des résultats dans un sens négatif.

Un cahier, un "outil" d'évolution serait idéal : pourquoi toujours parler d’évaluation ?

Pour certains parents, ce qui compte, c'est le résultat dans le bulletin, les points augmentent alors tout va bien. Si les points diminuent, alors que la matière était plus difficile, ils n'en tiennent pas compte.

Au niveau des bulletins, il y a trop d'attention par rapport aux notes. Il faut qu'on explique aux parents ce qu'elles signifient.[18]

Comme le revendique le groupe de croisement des savoirs "Nos ambitions pour l'école"[19] dans son manifeste "pour une école où tous réussissent", il est aussi fondamental que les parents puissent recevoir à l'école une information juste et claire des trajets possibles pour pouvoir apprendre les différents métiers. Tous les parents ont besoin d'être guidés sur les orientations possibles, les avantages et les limites de ces orientations. Nous recevons souvent au secrétariat de l'UFAPEC des appels de parents démunis après l'échec de leur enfant au CEB et qui cherchent désespérément une école qui organise le premier degré différencié dans leur région. Quand, dans la discussion, nous leur expliquons que leur enfant peut aussi recommencer sa 6e primaire, nous nous apercevons bien souvent que le directeur a "omis" de leur dire. Il n'est pas question ici de prôner le redoublement, mais bien de dénoncer une direction qui ne présente pas honnêtement toutes les alternatives possibles.

Il est aussi fondamental de remettre l'élève au centre de ses apprentissages : Il faut rappeler à l'élève qu'il est capable d'être acteur de son projet, ce qui lui demandera investissements et prise de responsabilités. Le système scolaire amène l'élève à ne plus être concerné par ses apprentissages. Ce n'est plus son souci, c'est celui des "entourants".[20]

  • Le moment de la réunion peut induire la présence ou l'absence de certains parents

Suscitant davantage d'inquiétude que d'intérêt, la réunion des parents quand elle est articulée autour des résultats scolaires transmis par les bulletins, constitue apparemment un argument de communication ambigu dans la mesure où elle mobilise essentiellement les parents dont le parcours scolaire est globalement positif.[21]

En effet, si la réunion de parents se borne à égrener les mauvais résultats sans réelle analyse des difficultés, des raisons de l'échec par les enseignants, les parents et l'élève, à quoi bon venir ? Le statut de l'erreur est peut-être aussi à revoir pour un grand nombre et il est important de rappeler que l'erreur fait partie du processus d'apprentissage. Au départ, l’enfant expérimente par hasard et l’acte, s’il est réussi, lui ouvre de nouvelles portes tandis que l’obstacle ou l’échec le guidera vers d’autres chemins. Ces multiples expérimentations serviront de tremplin pour les acquisitions futures. Il en va de même pour les apprentissages scolaires. Exercer le tâtonnement expérimental, seul ou en groupe, permet donc à l’enfant d’acquérir petit à petit un sentiment de compétence, à s’autoévaluer de manière réaliste afin qu’en cas d’échec, il ne remette pas en cause toute sa personne en s’identifiant à ce qui a été raté. Comme il n’est pas facile d’accepter les erreurs, les échecs, notre manière de réagir vis-à-vis des difficultés de notre enfant est essentielle, car elle exerce une influence directe sur son estime de soi[22]. Et si le parent apportait en réunion de parents un contrôle ou un devoir « raté » pour analyser avec l’enseignant les erreurs et chercher des solutions tous ensemble ?

Les écoles ont tout intérêt à organiser des réunions de parents avant les examens pour informer les parents sur la meilleure manière de se préparer aux évaluations plutôt que de limiter les réunions de parents à la remise des bulletins. Si vous voulez n'avoir presque pas de parents ou uniquement les parents qui n'ont pas à être là, faites votre réunion de parents au moment du bulletin. Vous verrez tous les parents de bons élèves arriver en courant, car ils se feront gratifier deux fois. Ceux qui ont des difficultés ne viendront pas ou regarderont uniquement le bulletin avec toute la tension qu'apporte la découverte des résultats.[23]

Les parents peuvent aussi être invités pour des moments plus festifs ou de découverte de ce que leurs jeunes apprennent à l'école : démonstration de gym, exposition de réalisations, pièces de théâtre…

Le moment de la réunion de parents peut aussi s'avérer tout simplement incasable dans l'agenda familial, car les parents travaillent en fin de journée et il leur est absolument impossible de se libérer. Il est important de montrer une certaine souplesse dans l'organisation des réunions de parents en cherchant des moments qui conviennent à l'ensemble des personnes concernées.

  • Minutage des rendez-vous

Quelle que soit la situation vécue par l'enfant, la durée des rendez-vous est souvent la même (en moyenne dix minutes-un quart d'heure). Que le parent rencontre le titulaire ou un professeur de branche, la durée de l'entretien est la même. Or le titulaire se fait bien souvent le porte-parole de tout le conseil de classe. Ces rencontres avec le titulaire mériteraient d'être allongées. Parfois les réunions de parents s'apparentent plus à du speed dating.

Gros inconvénient de ces réunions de parents : on ne peut pas refuser des parents, on ne peut pas écourter les réunions des parents pour qui tout va bien. On doit essayer de traiter des situations un peu complexes en dix minutes, un quart d’heure. A l'inverse, si on mettait plus de réunions de parents, les parents ne viendraient pas. On sent qu'il y a des parents qui ont besoin de parler, d'avoir cette relation avec nous. Il faut jouer entre toutes ces facettes-là : rencontrer le plus de parents possibles et octroyer plus de temps pour les situations difficiles. (Enseignant en étude du milieu au 1er degré et titulaire de classe)

  • Local pour rendez-vous individuels en cours d'année et soutien extérieur pour les « entourants »

Dédier ou non un espace de rencontre pour les rendez-vous individuels parents-enseignants au sein des écoles est aussi assez révélateur de la place que l’école accorde au partenariat écoles-familles. Si le parent et l’enseignant doivent perdre de précieuses minutes à dénicher le local qui sera resté libre pour leur rencontre, cela empiète déjà sur le temps chronométré du rendez-vous et induit, pour le parent, l’impression d’être de trop, d’imposer sa présence.

Le groupe de croisement des savoirs "Nos ambitions pour l'école" évoque aussi la possibilité d'un lieu de rencontre neutre, qui ne soit pas à l'école, pour tous les parents trop blessés par leur expérience scolaire que pour y mettre les pieds. Mais où trouver ce lieu neutre ? Le domicile des parents ? Les locaux du CPMS, d'une AMO partenaire ? L'école des devoirs ? Les enseignants accepteront-ils de s'y déplacer ?

Quels lieux pour les rencontres parents-école ? Il peut être nécessaire de les organiser dans un lieu neutre, particulièrement quand les parents ont une expérience tellement douloureuse de l’école qu’il leur est quasi impossible d’y entrer, au moins dans un premier temps. Certains évoquent des visites au domicile des familles, mais cette proposition inquiète certains parents. Ils craignent que si les professionnels prennent conscience des grandes difficultés qu’ils vivent, cela ne se retourne contre eux et contre leurs enfants (signalement aux services sociaux et même retrait et placement des enfants).[24]

Les parents qui ne maîtrisent pas bien le français ou qui ressentent de l’insécurité par rapport à l’école devraient pouvoir être accompagnés par une personne de confiance (frère ou sœur plus âgé.e, animateur d’école des devoirs, personne pouvant servir de traducteur-interprète…). Une piste pour favoriser la collaboration avec les parents est la présence de médiateurs-trices au sein de certaines écoles aux ISE[25] les plus faibles. En effet, il s'agit de quelqu'un qui maîtrise la langue des parents (turc ou arabe) et qui est présent pour un mi-temps au sein des écoles. Cette personne établit un lien de confiance avec les familles. Elle ne représente pas l'institution école, les parents n'ont pas peur de demander de l'aide ou de se confier quand il y a un problème, car il ne s'agit pas de la direction ou de l'enseignant. Malheureusement, très rares sont les écoles qui disposent d'un tel poste (classe ISE 1 ou 2, il s'agit d'un reliquat des ZEP90)[26]

Formation des futurs enseignants

Aucun enseignant interrogé n'a déclaré avoir été formé aux réunions de parents au cours de leurs études et leurs nouveaux collègues fraichement sortis semblent eux aussi peu préparés. On observe que les jeunes professeurs qui débutent ne sont pas du tout formés à cela. Moi, en tant que titulaire, je dis à mes jeunes collègues qui commencent et que j'ai dans mon conseil de classe de venir parler de ce qui s'est passé en réunion de parents. Parfois, on remarque qu'il y a des formulations pas adéquates, des parents qui s'énervent à juste titre, qui prennent le professeur en grippe parce qu'il s'est mal exprimé et alors la situation devient plus complexe à gérer. On sent bien que tout cet aspect-là relationnel n'est pas du tout explicité durant les études. (Enseignant en étude du milieu au 1er degré et titulaire de classe)

Lors de leurs stages, les futurs enseignants devraient pouvoir accompagner leur maître de stage lors des réunions de parents et des conseils de classe afin d'observer et se questionner sur les enjeux du partenariat écoles-familles. Il faudrait inclure dans les stages de venir en conseil de classe et en réunions de parents pour observer leur maître de stage. Ainsi ils seraient préparés à avoir des situations plus complexes. Ainsi le stagiaire se rend compte concrètement de comment cela fonctionne. On apprend vraiment son métier d'enseignant quand on commence à travailler au 1er septembre, les stages sont artificiels. La première réunion de parents est souvent un peu compliquée. (Enseignant en étude du milieu au 1er degré et titulaire de classe)

Une enseignante interrogée mise sur le bon sens et la bienveillance tout en suggérant d'intégrer dans la formation des outils pour entrer en lien et non en confrontation : J'ai terminé mes études en 2002 et je n'ai pas été préparée à ces échanges mais l'essentiel tient du bon sens et de la bienveillance. Une bonne préparation pourrait être un "cours" sur l'écoute active ou la communication non-violente (CNV) ou quelque chose du même acabit. Autrement dit, des outils pour entrer en relation et non en confrontation. (Enseignante latin et grec 1e-2e et 5e)

Conclusion

Nous l'avons vu, une multitude d'ingrédients sont nécessaires pour que la sauce prenne  : préciser les objectifs des réunions de parents pour en redonner le sens, parler du positif, de ce qui va bien, donner des clés pour la préparation des examens, donner des informations sur comment fonctionne son enfant, ne pas négliger l'importance de l'émotionnel et du relationnel dans les apprentissages, accepter la présence d'une personne de confiance aux côtés des parents, prévoir un lieu accueillant pour les rencontres individuelles à la demande en cours d'année, réfléchir à la planification des réunions de parents et à ce que cela peut avoir comme conséquence sur la présence des parents… Dans son dernier mémorandum, l'UFAPEC insiste sur le fait d'améliorer les échanges d'informations individuelles avec les parents et de se mettre au diapason de chaque public[27].

Un des plus grands écueils identifiés est la recherche du coupable des échecs ou difficultés de l'enfant. La réunion de parents risque alors de tourner à la confrontation et au règlement de comptes, alors que l'objectif recherché est plutôt de faire équipe, école et famille, pour aider l'élève à surmonter ses difficultés. Voici ce que dirait une enseignante à des parents évitant les réunions de parents : Je dirais à ces parents que nous sommes partenaires et que j'ai besoin d'eux, de leur expertise et de leur connaissance sur leur enfant pour m'aider dans ma tâche d'enseignant. Et aussi de leur collaboration. (Enseignante latin et grec 1e-2e et 5e)

Pour l'UFAPEC, entrer en communication avec toutes les familles et mener plus particulièrement la barque d'une réunion de parents mérite d'être préparé lors de la formation initiale, par l'intermédiaire des stages ou de rencontres avec des acteurs de soutien à la parentalité. Comment accueillir un parent, comment le recevoir avec bienveillance, comment entrer dans un véritable mouvement de coéducation…nous semblent des éléments essentiels à apprendre. En ce qui concerne la coéducation, toutes les études montrent qu’un soutien familial adapté est un plus pour la réussite et la persévérance scolaire des enfants. C’est pourquoi un apprentissage de la façon d’entrer en communication avec toutes les familles, une connaissance du vécu des familles actuelles et des rencontres avec des intervenants spécialisés dans le soutien à la parentalité sont des plus pour la formation des enseignants. (…) Nous pensons que rentrer en relation avec des parents d’élèves de tous milieux est un apprentissage qui pourrait se faire au sein de séminaires avec l’aide d’organismes extérieurs spécialisés dans le domaine de la parentalité (ONE, EDD, UFAPEC, FAPEO, AMO…) [28]

 

 

Anne Floor

 

 


[1] Guide pratique Parents-Ecole « Comment mieux connaître l’école et s’y impliquer, Bruxelles, octobre 2014, 1e édition.

[2] Ibidem, p. 6.

[3] Interviews réalisées par mail ou téléphone durant les vacances de Toussaint.

[4] IMCE : Institut des Métiers de la Construction et de l’Environnement. Ecole secondaire spécialisée qui accueille une majorité d’élèves dits « caractériels ».

[5] C. QUITTELIER, L’école…Alerte niveau 4, Coll. Pixels, Academia-L’Harmattan, Louvain-la-Neuve, 2016, p. 54.

[6] C. QUITTELIER, op.cit., p. 53.

[7] Ce terme a été choisi par Christophe Quittelier pour prendre en compte tous les types de familles.

[8] C. QUITTELIER, op.cit., p. 73.

[10] B. HUMBEECK, W. LAHAYE, M. BERGER, Parents, enseignants… Eduquer ensemble – En restant chacun à sa place, Coll. Coéducation, De Boeck, 2018, p. 49.

[11] B. HUMBEECK, W. LAHAYE, M. BERGER, op.cit., p. 51.

[13] C. QUITTELIER, op.cit., p. 88.

[15] T. ROOST, Qu’est-ce qu’une bonne réunion de parents à l’école ? 12 mai 2017, RTBF.be. https://www.rtbf.be/lapremiere/article/detail_qu-est-ce-qu-une-bonne-reunion-de-parents-a-l-ecole?id=9603568

[16] F. BAIE, Comment faciliter le partenariat école-familles dans l’enseignement fondamental à encadrement différencié ? UFAPEC n° 11.18, p. 39. http://www.ufapec.be/nos-analyses/1118-partenariat-familles-ecoles-encadrement-differencie.html

[17]C. QUITTELIER, op.cit., p. 82.

[18] B. HUMBEECK, W. LAHAYE, M. BERGER, op.cit., p. 54.

[19] Ce groupe rassemble des enseignants, des professionnels qui travaillent dans l’Ecole ou autour, des parents et des jeunes qui vivent ou ont vécu la pauvreté, l’exclusion sociale et scolaire.

[20] C. QUITTELIER, op.cit., p. 76.

[21] B. HUMBEECK, W. LAHAYE, M. BERGER, op.cit., p. 54.

[22] Fiche outil estime de soi

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