05/12/2012 - Les familles seront-elles enfin entendues ?

 

Ce 6 décembre, les enfants seront heureux. Récompensés de leur innocence, de leur sagesse ou de toute autre qualité, ils auront, pour la plupart, été entendus par le grand saint. Pourtant, ceux qui sont aujourd’hui en 6e primaire - et leurs parents ! - ne seront pas tous pleinement réjouis. Pour eux, le processus d’inscription en 1e secondaire est déjà lancé et angoisses et inquiétudes deviennent leur quotidien. Les parents et les enfants concernés pensent ne pas être entendus par les responsables politiques et la colère gronde. Vivre pendant des mois dans l’incertitude de savoir où la scolarité sera poursuivie est intenable. Cela vaut particulièrement pour les zones où la pression démographique est forte et où la plupart des écoles sont complètes avec, le plus souvent, de longues listes d’attente. Nous pensons particulièrement au Nord-Ouest de Bruxelles ; cependant il faut reconnaître que le phénomène s’étend aujourd’hui aux grands centres urbains.

 

Le choix d’une école est un acte fondamental dans la responsabilité éducative des parents. Le décret qui régit l’inscription en 1e secondaire leur enlève en grande partie ce choix. De nombreux chefs d’établissement sont témoins des efforts faits dans les familles pour faire correspondre, en termes de choix pédagogiques et de projet d’établissement, l’école secondaire à l’école primaire. Ceci dans la perspective d’assurer le continuum pédagogique tant prôné en matière de réussite scolaire par la Fédération Wallonie-Bruxelles.

L’UFAPEC tire, une fois de plus, la sonnette d’alarme ! Si des améliorations du décret ne voient pas le jour, la situation deviendra ingérable pour tous. Les responsables du dossier doivent avoir le courage politique de reconnaître les spécificités régionales et prendre les mesures qui s’imposent pour que chaque enfant puisse vivre sereinement son parcours scolaire. Cela passera par la création urgente de places dans les écoles existantes où la demande est forte, et de création de nouveaux établissements d’enseignement. Pour cela, les moyens doivent être donnés aux réseaux afin qu’ils puissent offrir un enseignement de qualité accessible à tous et visant la réussite scolaire de chacun.

Il y a urgence ! Et devant l’urgence, la patience n’est pas de mise... Ce sont des actes courageux du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui sont aujourd’hui attendus par les parents qui souhaitent être rencontrés dans leurs légitimes demandes et voir le parcours scolaires de leurs enfants s’effectuer dans la sérénité.

L’UFAPEC réclame donc que des moyens suffisants soient débloqués, que soit revu le décret inscription et que son évaluation en profondeur soit faite. L’UFAPEC demande encore que des critères dans le calcul de l’indice composite soient réformés pour tenir compte de la réalité des situations familiales actuelles. L’UFAPEC attend que ce qu’elle demande depuis des années en cette matière trouve une réponse satisfaisante pour tous !

(cf. communiqué du 23/08/2012 ci-dessous).

Pour toute question/contact presse :
Bernard Hubien, Secrétaire général 
0476/52.74.77 – bernard.hubien@ufapec.be

 

Disponible intégralement sur http://www.ufapec.be/politique-scolaire/

positions-de-l-ufapec/23082012-inscriptions/ : extraits de la conférence de presse du 23/08/2012

L’UFAPEC demande donc une nouvelle fois:

-          De revoir la méthode de géolocalisation

Google Map n’est un outil ni fiable, ni certifié, ni transparent et qui ne peut, selon ses propres sources, garantir des positions cadastrales. Il est impensable pour les parents qu’il soit utilisé comme outil de référence dont les conséquences sont importantes dans le calcul de l’indice composite. D’autre part, la prise en compte de la distance à vol d’oiseau ne tient compte ni du trajet réel à effectuer, ni des possibilités de transports en commun. Il ressort de cette pratique des aberrations en termes de distance à parcourir et ne répond pas au souci d’équité prôné. Les parents proposent de s’orienter vers le logiciel GéoRoute utilisé par la poste, plus proche de la réalité sur le terrain.

-          De modifier le poids des critères et en introduire de nouveaux

Les parents souhaitent que soit donné plus de poids au facteur « 1er choix d’école » dans la composition de l’indice. D’autre part, ils souhaitent que, comme aux États-Unis, des critères supplémentaires soient introduits dans l’algorithme comme par exemple les cours de latin, l’immersion… À ce propos, ils demandent que la poursuite en immersion soit favorisée en introduisant des dispositions adéquates garantissant la continuité du projet pédagogique.

-          De supprimer les indices composites moyens

Les parents dénoncent les discriminations dont sont victimes les enfants de la périphérie, des communes à facilités et les enfants issus de l’enseignement primaire néerlandophone. Ceux-ci reçoivent un indice composite moyen qui, par le jeu des recalculs après passage en CIRI, n’ont aucune chance d’être intégrés dans une école complète, car relégués en fin de liste.

-          D’évaluer les critères de proximité géographique en relation avec l’objectif de mixité sociale

Favoriser un choix d’école à proximité du domicile est absurde par rapport à la réalité bruxelloise et va à l’encontre d’un objectif de mixité sociale, car il enferme les populations dans les quartiers ghetto décourageant ceux qui feraient le choix délibéré d’y installer leur famille.

-          De revoir l’indice ISEF

L’indice ISEF manque de transparence et ne correspond plus à la réalité d’aujourd’hui, les indicateurs se basant sur des données vieilles de 10 ans. Cet indice n’étant pas le même en Flandre, il ne peut être pris en considération pour les élèves issus de l’enseignement néerlandophone ou sur le territoire flamand. L’ISEF devrait être utilisé par rapport à l’élève et non à l’école pour éviter les abus. Mais en faisant attention à la discrimination.

-          D’adapter l’offre aux spécificités régionales

A Bruxelles, de manière criante dans le nord-ouest, en Brabant wallon et dans certaines zones de Wallonie, il y a un réel problème de manque de places. Dès lors, la demande est oppressée dans ces zones plus qu’ailleurs. Il faut tenir compte de ces phénomènes et permettre les ajustements nécessaires à chaque situation. Il faut que chaque responsable des bâtiments scolaires prenne ses responsabilités et s’attelle à trouver des solutions durables qui répondent à l’urgence d’aujourd’hui.

D’autre part, l’indice ne prenant pas en compte la différence de densité d’écoles entre des quartiers voisins, il favorise les quartiers résidentiels à faible densité.

Pour toute question/contact presse :
Bernard Hubien, Secrétaire général
0476/52.74.77 – bernard.hubien@ufapec.be

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