26/06/2013 - Résultats du CEB : faut-il s’en réjouir ?

 

La presse relaie largement ce matin l’annonce par la Fédération Wallonie-Bruxelles des résultats du CEB.

Ce sont, cette année, 96,3 % des élèves qui ont réussi l’épreuve. Et il est probable que quelques enfants qui l’ont raté de justesse se voient accordé le précieux sésame pour entrer dans au 1er degré du secondaire. La moyenne obtenue par l’ensemble des élèves est de 78,67 % en français, 80,93 % en maths, et 78,39 % en éveil.

96,3 %, c’est bien mieux que l’an dernier où l’on comptait seulement 91,75 % de réussite ;

Peut-on pour autant se réjouir d’un tel niveau de réussite ?

Il faudrait, pour ce faire, que les résultats de chaque enfant dépassent largement la moyenne de 50 % exigée pour obtenir le certificat.

En effet, si l’on ne peut douter que le questionnaire rejoint l’évaluation des savoirs et compétences attendues à la fin de la 6e primaire, on doit se demander si, en ce qui concerne la langue d’enseignement, les mathématiques et l’éveil une maîtrise évaluée à la moitié de ce qui est attendu permet de poursuivre sans encombre le parcours scolaire.

Les échecs à la fin de la 1e année commune ne font que croître. Ils peuvent s’expliquer par la rupture trop nette entre le cadre vécu en primaire et celui qui est proposé en secondaire.

Mais ils s’expliquent aussi par le niveau de réussite au CEB.

Il ne faut sans doute pas réformer cette épreuve du CEB, puisqu’on nous assure qu’elle correspond à l’évaluation de ce qui est attendu. Cependant, il est urgent que les pratiques pédagogiques changent et que les mentalités évoluent afin que chaque enfant puisse atteindre des moyennes suffisantes qui garantissent davantage la réussite au secondaire.

Il faut dès lors que les équipes pédagogiques s’assurent qu’avec la maîtrise des savoirs et compétences acquises en français, mathématiques et éveil, l’enfant pourra suivre les cours en 1e commune et comprendre ce que les professeurs attendent de lui. Car l’échec s’explique aussi par l’incompréhension des questions posées lors des exercices, contrôles et examens.

Si l’on veut permettre aux élèves « faibles » de se rapprocher du niveau des élèves « moyens », il faut, dès le début de l’école primaire, mettre en œuvre les remédiations et les collaborations nécessaires (avec les écoles de devoirs, les maisons de quartier, les parents…) pour faire de l’école une vraie école de la réussite. Il faut que le niveau de la formation soit suffisant pour combler le fossé entre primaire et secondaire. C’est seulement une telle politique qui permettra à chaque enfant de poursuivre un parcours sans encombre et à l’école de retrouver son rôle d’ascenseur social.

 

 

Pour toute question/contact presse :

Bernard Hubien, Secrétaire général

0476/52.74.77 – bernard.hubien@ufapec.be

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