Un transport scolaire de qualité pour tous !

En matière de transports scolaires, beaucoup de choses ont changé depuis 2013, année où nous avons abordé pour la dernière fois cette problématique. Pour beaucoup d'enfants, les temps de trajets ont diminué, même si certains doivent encore supporter des temps de transport supérieurs à 1 heure. Pourtant, il faut le reconnaître, les services en charge du transport scolaire recherchent, pour chaque enfant, la meilleure solution.

Nous sommes restés vigilants et avons eu l'occasion d'aborder le sujet de diverses manières[1] et de faire bouger les choses dans les commissions régionales et territoriales où nous avons mandat pour y représenter les parents d'élèves.

Cette année, il nous semble essentiel de faire le point étant donné la situation vécue au début de l’année scolaire 2022-2023 et les projets actuels de changement en région de Bruxelles-Capitale.

Des bus pour nos enfants !

En septembre 2022, nous alertions les ministres compétents des effets néfastes de la pénurie de chauffeurs sur la scolarité de nombreux élèves, principalement ceux à besoins spécifiques scolarisés dans des établissements spécialisés, parfois fort éloignés de leur domicile.

Nous réclamions que toutes les mesures soient prises afin que l’organisation du transport scolaire ait les moyens de réaliser ses missions à Bruxelles et en région wallonne.

Dans leurs réponses, les ministres Vervoort et Henry nous ont assurés que tous les moyens disponibles avaient été déployés pour répondre à cette problématique et que les administrations, tant la COCOF que le SPW, travaillaient pour limiter au maximum l’impact de cette situation de crise sur les familles, à court, moyen et long terme.

La recherche de solutions commune et les pistes développées à Bruxelles[2] n'empêchent que la situation soit restée compliquée pendant des mois, voire, pour certaines familles, durant toute l'année scolaire dernière. Ces parents ont aussi cherché à pallier ce manque par leurs propres moyens, parfois au détriment de leur vie professionnelle.

En fin d'année scolaire, dans les deux régions, il y avait encore des circuits annulés pour cause d'absence de chauffeur ou de convoyeur.

Une situation plus sereine pour la rentrée 2023 ?

Nous savons que la pénurie de chauffeurs n'est pas totalement réglée. Elle est accompagnée d'une pénurie de convoyeurs pour assurer une présence auprès des élèves sur les circuits organisés.

En tant qu’organisation représentative des parents et des associations de parents de l'enseignement libre catholique, nous espérons que tous les circuits seront effectifs lors de cette rentrée scolaire et que tous les élèves y ayant droit seront conduits dans des conditions optimales vers leurs écoles.

Le transport scolaire est une nécessité absolue pour permettre à certains enfants d’avoir accès à leur établissement d’enseignement, mais aussi aux soins et aux thérapies dont ils bénéficient parfois dans le cadre de l’école. Une absence de chauffeurs ou de convoyeurs ne peut empêcher ces élèves d'aller à l'école et entrainer des absences injustifiées. L'accès à l'éducation est un droit fondamental !

Afin que le transport scolaire ait les moyens de réaliser ses missions à Bruxelles et en région wallonne, nous demandons de rendre les fonctions de chauffeurs et convoyeur du transport scolaire plus attractives dans l'optique de répondre au manque réel actuel.

Face à cette situation et au regard des audits réalisés dernièrement dans les deux régions, nous sommes ouverts au développement d'alternatives supportables pour les élèves sur les lignes publiques. Dans ce cas, il est nécessaire de préparer ces changements avec les élèves et leurs familles et de réfléchir ces alternatives dans une optique d'autonomisation des élèves, d'accompagnement vers cette autonomie, tout en veillant à la qualité du trajet et la sécurité de chacun.

Mutation du transport scolaire en région de Bruxelles-Capitale

La COCOF a déjà bien avancé dans la réflexion d'alternatives et prévoit du changement pour cette rentrée scolaire. Les enfants fréquentant l'enseignement secondaire spécialisé des types 1, 3 et 7 et les enfants ayant atteint l'âge de 10 ans et fréquentant l'enseignement spécialisé de type 8 seront encouragés à utiliser les transports en commun. Il s'agit de généraliser une pratique qui se faisait déjà au cas par cas pour les élèves de l'enseignement secondaire des types 1, 3 et 7. Des dérogations sont possibles, en tenant compte du profil de l'enfant, des données familiales et de la complexité du trajet sur les lignes publiques.

Les objectifs visés par ce changement sont doubles :

• autonomiser les enfants qui en ont la capacité sur le transport public bruxellois (STIB, TEC, SNCB) de manière à développer leurs compétences;
• améliorer la prise en charge des enfants les plus lourdement handicapés par une garantie de transport sur les circuits spécifiques.

Cette mutation est préparée depuis plusieurs mois avec la STIB et les convoyeurs. Une information a été faite aux écoles et aux centres PMS, avec possibilité de discussions plus précises selon les réalités de chaque établissement scolaire.

Nous regrettons l'arrivée tardive du courrier aux parents pour annoncer le changement (fin juin) et le manque de sensibilisation générale des autres familles et écoles pour les élèves de l'ordinaire et du spécialisé qui seront ensemble sur les lignes publiques.

Nous demandons, pour que cette mutation se fasse dans les meilleures conditions, d'informer au mieux les familles, pour répondre aux craintes et aux questions que cela engendre, et d'accompagner ces élèves sur les lignes publiques, comme cela est prévu, pour une réelle autonomisation. Tout changement fait peur, il faut donc pouvoir guider les différents partenaires pour que cela soit effectivement bénéfique pour chaque élève et qu'aucun ne soit confronté à des situations impossibles pour elle ou lui.

Pour toute question/contact presse :
Bernard Hubien, Secrétaire général
0476/52.74.77 – bernard.hubien@ufapec.be