16 décembre 2008 : Etude sur les pratiques culturelles des jeunes et l’incidence de la société de consommation

Comprendre ce que font les jeunes de leurs temps-libres et comprendre leurs représentations par rapport à leurs pratiques culturelles est l’objet d’une étude menée par l’UFAPEC. Les pratiques culturelles permettent en effet de saisir le mode d’insertion sociale et économique : les jeunes se démarquent, affirment des goûts… et des couleurs, qui ne se discutent pas… A la question : pour quoi font-ils ce qu’ils font ? La réponse des préférences individuelles se révèle incomplète et insuffisante. Même s’il reste une part de choix dans les loisirs, on remarque qu’ils dépendent de différents facteurs, hérités notamment lors des premières étapes de notre socialisation : la famille et l’école.
Premièrement, l’origine socioéconomique des parents influence considérablement les loisirs de leurs enfants. On note une corrélation importante entre le type de loisir que les parents pratiquent et les loisirs de leurs enfants. Deuxièmement, on remarque une deuxième variable qui est celle des études accomplies par les parents, le volume de leur capital culturel. Plus les parents seront proches de la « culture légitimée », plus le panel des pratiques culturelles s’élargit : sport, musées, visites culturelles, etc. et se rapprochent de la culture scolaire. Troisièmement, l’offre de loisirs disponible varie selon l’espace et le temps : le XXIe siècle offre une multitude de loisirs inexistants en début de siècle précédent. L’Internet et le monde de l’image ont changé nos repères et nos pratiques de sociabilité. En outre, habiter la ville ou la campagne amène les jeunes à poser des choix différenciés : l’offre culturelle étant généralement plus développée en ville que dans le milieu rural.
La démocratisation culturelle amorcée dans les années 60 se révèle n’être que relative. Bien que l’accès de certains équipements culturels soient facilités, la fréquentation de ces équipements restent moindre pour les franges de population qui y sont moins familiarisées.
Les loisirs, pourtant dépourvus d’enjeux sociaux de prime abord, sont devenus de véritables espaces de distinction. Les choix posés par les jeunes sont des choix souvent rationnels et conscients de leur logique de classe : les jeunes pratiquent des loisirs qui dépendent directement des capitaux économiques, culturels, sociaux, etc. disponibles. Ils se répartissent inégalement entre des loisirs et des pratiques de consommation « nécessaires » et ceux qui dépensent de manière ostentatoire, dans une perspective de « distinction ».
Une « culture de chambre » se développe en même temps que des milliers de connections, de partages qui participent désormais à la construction identitaire. Les jeunes communiquent grâce à de multiples moyens et restent dépendants de leurs capitaux qu’ils développent eux-mêmes mais également de ceux qu’ils ont « hérité » lors des étapes de la socialisation, notamment dans leurs familles et à l’école
Les jeunes sont confrontés à poser de nouveaux « choix » dans leurs expérimentations identitaires et les cultures musicales deviennent des espaces d’identification mais aussi de démarcation. Elles proposent des valeurs, des messages sur la société dans laquelle ils vivent et aiguise leur regard dans leur réalisation de « soi ».

Pour en savoir plus, l’étude complète est disponible sur le site http://www.ufapec.be
Une soirée débat sera organisée dans le courant du mois de février.
Contact presse : Marie-Noëlle Tenaerts, marienoelle.tenaerts@ufapec.be –

 

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