UFAPEC   Communiqué
 
 
 
 
Elèves « Dys », TDA/H, HP, Asperger : au-delà des discours, quels outils ?
 

L’UFAPEC vient de consacrer deux études aux enfants à besoins spécifiques qui fréquentent l’enseignement ordinaire. Dans la première, la parole est donnée aux enseignants et aux spécialistes en poursuivant l’objectif de comprendre leur point de vue, d’approcher au plus près leurs réalités. Dans la seconde, en écho, les positions des parents et des élèves concernés sont déployées. Ces deux études présentent donc une vision à 360° d’un enjeu de société crucial qui étend ses ramifications dans le monde médical, scolaire, familial, économique et social en termes d’intégration et de préparation à la vie active.

L’école occupe une place centrale dans notre société. Les enjeux scolaires sont devenus si importants que les enseignants sont mis à rude épreuve. Le cadre légal incite à mettre en place des aménagements raisonnables pour les élèves en situation de handicap et à besoins spécifiques.

Mais les enseignants interrogés dénoncent de gros manquements dans leur formation initiale. « C’est pour cela que je dis toujours que je sais apprendre à celui qui sait apprendre, à celui qui est dans cette norme-là, mais je n’ai pas été formée pour les élèves qui ont des troubles d’apprentissage », confie une enseignante. Ils disent découvrir la dyslexie, la dyscalculie… à travers leurs élèves.

Les aménagements veulent mettre l’élève à besoins spécifiques dans les meilleures conditions afin de réduire la disproportion entre sa performance scolaire et ses compétences réelles.

Pour cela, les écoles ont besoin de moyens, car le suivi de ces élèves exige du temps de formation et du temps de gestion. Il importe de conduire toutes les écoles à devenir « dysfriendly ».

Les parents des enfants à besoins spécifiques entament, avec l’entrée à l’école, un parcours du combattant. Ils devront être l’ambassadeur de leur enfant, rechercher des personnes adéquates pour l’accompagner, entamer parfois un parcours administratif énergivore pour bénéficier de remboursements de la mutuelle, d’allocations familiales majorées… Les coûts sont énormes pour ces familles. L’UFAPEC interpelle donc les instances politiques pour que la prise en charge par l’INAMI tienne compte du caractère permanent de tous ces troubles d’apprentissage.

Que deviennent, dans ce parcours, les familles moins favorisées en termes de compétences et de moyens ? Doivent-elles se résigner à l’orientation forcée, qui ne tient pas compte des aspirations, talents et lignes de force des élèves ?

Si aucun aménagement n’est mis en place durant l’année, si l’élève n’a pas droit à l’utilisation d’un correcteur orthographique, si l’élève dyscalculique se voit refuser l’utilisation de sa calculatrice, si l’élève dyspraxique ne peut pas utiliser son ordinateur, pouvons-nous parler d’une école qui prenne en compte tous les besoins des élèves et les aménagements pédagogiques nécessaires ? L’école n’est-elle pas censée préparer l’élève à s’intégrer dans la société adulte ? A utiliser les outils qui lui permettent de contourner son trouble et de retrouver sa place d’apprenant ? Ne devrait-on pas plutôt inciter et évaluer l’enfant sur sa capacité à faire appel à tous les outils qui lui sont disponibles ?

Ce n’est pas le rôle des parents d’informer un enseignant sur les besoins spécifiques et sur leurs conséquences au niveau des apprentissages. Si cela n’a pas été fait au cours de la formation initiale, si les enseignants se disent dépourvus et en manque de moyens, les parents doivent-ils rester les bras croisés et attendre ? L’enfant n’est pas que dyslexique ou dyscalculique une heure par semaine chez sa logopède. Les besoins spécifiques ne se limitent pas au temps passé chez son spécialiste. Oui, l’inégalité qui existe entre les familles est encore plus éclatante, révoltante quand les enfants, quel que soit leur contexte familial, ont ces besoins.

Pour toute question/contact presse :
Bernard Hubien, Secrétaire général
0476/52.74.77 – bernard.hubien@ufapec.be

Liens vers les études :
http://www.ufapec.be/nos-analyses/3515-dys-enseignants.html
http://www.ufapec.be/nos-analyses/0116-dys-parents.html

 
 
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