UFAPEC Communiqué
Conférence de presse de rentrée - 24/08/2017

Au seuil de l'année scolaire, l'UFAPEC veut attirer l'attention sur une dimension importante de l'enseignement qu'est l'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle en montrant les enjeux et perspectives. Deux autres thématiques doivent être abordées : le Pacte pour un enseignement d'excellence et le décret inscription, lié à l'urgente nécessité de créer des places. 

L’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) : quels enjeux et perspectives ? -

Persuadée que l’EVRAS est essentielle dans le parcours éducatif de tout élève durant son parcours scolaire, l’UFAPEC a voulu explorer l’EVRAS dans toute la largeur du champ. Nous avons en effet constaté une tendance à réduire l’EVRAS à la seule dimension sexuelle. Si une information sur les droits reproductifs et sexuels est incontournable dans le cadre de l’EVRAS, il s’agit d’éviter la subordination des aspects relationnels et affectifs au sexuel (ce qui arrive trop souvent).

Par ailleurs, l’EVRAS est un domaine complexe et fait nécessairement se rencontrer des sensibilités, des croyances, des valeurs, des vécus très divers. Il faut pouvoir en tenir compte, à tout moment. Avec l’enfant ou le jeune au centre des préoccupations. En ce sens, l’école doit être un lieu où on doit pouvoir l’écouter et reconnaître son individualité tout en promouvant un respect fondamental dans toutes les relations.

Chaque école a le devoir de développer un projet EVRAS propre ; elle a aussi le droit de le construire en fonction de ses réalités et de ses perspectives éducatives et pédagogiques. C’est à elle de veiller à proposer un parcours EVRAS varié, cohérent et adapté au développement de l’élève tout au long de son parcours scolaire. Les parents seront utilement consultés et informés du projet et des diverses animations proposées à leur enfant afin de favoriser la coéducation famille-école.

Afin de donner un coup d’accélérateur à la généralisation de l’EVRAS et suite à des témoignages relatifs à des animations EVRAS controversées, des acteurs associatifs et politiques se sont régulièrement positionnés ces derniers mois en faveur d’une labellisation contraignante des intervenants EVRAS. L’UFAPEC s’oppose à cette entreprise dans la mesure où elle craint un enfermement des possibles.

Autre chose est de rédiger une charte ou une convention comprenant les attentes a minima que l’on souhaite de la part de tout intervenant EVRAS. Cette convention inciterait les intervenants en EVRAS signataires à être en adéquation avec les principes qu’elle énonce tout en permettant à une grande diversité de points de vue d’être exprimés dans les établissements qui souhaitent proposer cette pluralité à leurs élèves. 

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Pacte pour un enseignement d’excellence : il faut avancer ! -

Les récentes turbulences politiques et l'inconnue subsistant quant au futur du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles laissent planer une ombre sur le Pacte pour un enseignement d'excellence et interrogent à ce stade du processus.

En commençant par des mesures concernant l'enseignement maternel, le gouvernement et le Parlement envoient un signal clair : c'est une étape importante dans le processus d'apprentissage et de socialisation. Le renforcement de l'encadrement à ce niveau d'enseignement, l'octroi d'une aide administrative pour les directions du fondamental, l'obligation d'une fréquentation claire de la 3e maternelle et la mise en route de la préparation d'un référentiel devraient permettre à chaque enfant d'entrer, si ce n'est sa langue maternelle, dans la langue d'enseignement et de maîtriser des apprentissages propres à cette étape de la vie. L'UFAPEC sera particulièrement attentive à ce que cette étape ne soit pas scolarisée au point de reprendre des apprentissages aujourd'hui propres aux primaires.

Rappelons que l’établissement d’un dialogue constant et constructif est indispensable à l’adhésion au Pacte et facilitera la phase de transition. Soutenir la poursuite du processus participatif et d’amélioration continue est primordial.

Quant au tronc commun, pour que son implémentation porte tous les fruits attendus, il est absolument nécessaire que les réformes soient comprises et faites par tous les acteurs, en premier lieu par les enseignants et les équipes éducatives.

Afin d'éviter que certains perdent le goût d'apprendre à cause de l'ennui que l'uniformité des apprentissages pourrait susciter, il est indispensable de conserver dans la mise en place du tronc commun les activités de dépassement. Si la remédiation est le moyen de permettre aux jeunes qui éprouvent des difficultés de vivre un parcours de réussite, il en va de même pour les élèves qui ont de grandes capacités. Ce sont alors les activités de dépassement qui maintiennent la motivation et conduisent à la réussite.

Dans la perspective d'un tronc commun qui suscite un choix d'orientation positif à sa fin, il est nécessaire d'aborder l'éducation orientante dans le respect la grande diversité des enfants. Des possibilités de stages en des lieux divers doivent pouvoir être offertes pour répondre à la réalité plurielle des enfants dans chaque classe.

Etant donné que la question du tronc commun et de ses contenus est encore largement à travailler, l'UFAPEC attend donc que le temps nécessaire pour sa conception soit envisagé et que l'on ne prenne pas dans la précipitation des décisions qui pourraient oblitérer cette réforme fondamentale que vise le Pacte dans son ensemble en vue de la réussite scolaire de chaque enfant.

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Décret inscription : où va-t-on ? -

Le décret "Inscription" fait chaque année parler de lui et, malheureusement, toujours sur le même ton, celui de l'exaspération et de l'inquiétude qu'il provoque chez de nombreux enfants n'obtenant pas d'inscription dans un temps raisonnable et chez leurs parents.

Ce qui est particulièrement inquiétant, c'est que d'autres projets d’ouverture ne sont pas arrêtés. Le dernier cahier de l'IBSA[1] annonce 16 250 élèves supplémentaires dans le secondaire, 9 950 dans le primaire et 4 600 dans le maternel pour l’ensemble de la Région en 2024-2025, situation dont il faut tenir compte dès maintenant pour y répondre. La nécessité impérieuse de créer des écoles est là et aucun plan d'urgence ne pourra répondre à ces besoins criants. Le gouvernement, quel qu’il soit, doit donc résolument prendre ce dossier au sérieux et donner déjà les signes de sa réaction.

Par ailleurs, si la question du manque de places est première, la réforme du décret inscription n'en reste pas moins une attente des parents. Ne serait-il pas temps de reprendre le projet quasiment abouti et mis au frigo avec le changement de ministre en avril 2016 et faire enfin preuve de courage politique dans ce dossier ?

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Info et contacts presse : Bernard Hubien, secrétaire général - 0476/52 74 77

 

[1] Institut Bruxellois de Statistique et d’Analyse, Projections de la population scolaire bruxelloise à l’horizon 2025, Les cahiers de l’IBSA n° 7, juillet 2017.

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