Les récentes turbulences politiques et l'inconnue subsistant quant au futur du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles laissent planer une ombre sur le Pacte pour un enseignement d'excellence et interrogent à ce stade du processus.
En commençant par des mesures concernant l'enseignement maternel, le gouvernement et le Parlement envoient un signal clair : c'est une étape importante dans le processus d'apprentissage et de socialisation. Le renforcement de l'encadrement à ce niveau d'enseignement, l'octroi d'une aide administrative pour les directions du fondamental, l'obligation d'une fréquentation claire de la 3e maternelle et la mise en route de la préparation d'un référentiel devraient permettre à chaque enfant d'entrer, si ce n'est sa langue maternelle, dans la langue d'enseignement et de maîtriser des apprentissages propres à cette étape de la vie. L'UFAPEC sera particulièrement attentive à ce que cette étape ne soit pas scolarisée au point de reprendre des apprentissages aujourd'hui propres aux primaires.
Rappelons que l’établissement d’un dialogue constant et constructif est indispensable à l’adhésion au Pacte et facilitera la phase de transition. Soutenir la poursuite du processus participatif et d’amélioration continue est primordial.
Quant au tronc commun, pour que son implémentation porte tous les fruits attendus, il est absolument nécessaire que les réformes soient comprises et faites par tous les acteurs, en premier lieu par les enseignants et les équipes éducatives.
Afin d'éviter que certains perdent le goût d'apprendre à cause de l'ennui que l'uniformité des apprentissages pourrait susciter, il est indispensable de conserver dans la mise en place du tronc commun les activités de dépassement. Si la remédiation est le moyen de permettre aux jeunes qui éprouvent des difficultés de vivre un parcours de réussite, il en va de même pour les élèves qui ont de grandes capacités. Ce sont alors les activités de dépassement qui maintiennent la motivation et conduisent à la réussite.
Dans la perspective d'un tronc commun qui suscite un choix d'orientation positif à sa fin, il est nécessaire d'aborder l'éducation orientante dans le respect la grande diversité des enfants. Des possibilités de stages en des lieux divers doivent pouvoir être offertes pour répondre à la réalité plurielle des enfants dans chaque classe.
Etant donné que la question du tronc commun et de ses contenus est encore largement à travailler, l'UFAPEC attend donc que le temps nécessaire pour sa conception soit envisagé et que l'on ne prenne pas dans la précipitation des décisions qui pourraient oblitérer cette réforme fondamentale que vise le Pacte dans son ensemble en vue de la réussite scolaire de chaque enfant.
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