Union Francophone
des Associations de Parents
de l’Enseignement Catholique asbl

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

27 août 2013 - Conférence de presse de rentrée

Frais scolaires, transports et inscriptions : trois dossiers d’importance

Pour cette rentrée 2013, l’UFAPEC veut attirer l’attention sur trois dossiers particulièrement importants pour les parents : les frais scolaires pèsent dans le budget des familles et il était temps que cette question soit traitée. Le décret du 17 juillet dernier vient inscrire plus de transparence dans les dépenses. En matière de transport, trop d’enfants, particulièrement de l’enseignement spécialisé, sont encore soumis à des durées de transport interminables, parfois sans accompagnateur pour les encadrer, et la question ne semble pas préoccuper grand monde. Enfin, les inscriptions en 1e secondaire mettent encore plus crûment en lumière le manque de places dans les écoles à Bruxelles. Une situation insupportable pour trop de familles !

L’UFAPEC veut porter les questions légitimes des parents pour que ceux-ci soient davantage accueillis comme de vrais partenaires des écoles dans les processus de formation et d’éducation qui visent à l’épanouissement de leurs enfants.

Frais scolaires : un pas en avant

L’UFAPEC salue l’arrivée du nouveau décret modifiant la question des frais scolaires. Nous regrettons cependant que rendre possible l’échelonnement des frais au-delà de 50 € reste un libre choix pour les écoles. Même si nous comprenons que cela occasionne une charge administrative supplémentaire. De nombreuses écoles font le pas d’elle-même et proposent parfois d’autres solutions pour aider les parents : prise en charge d’une partie des frais par l’école ou l’association de parents, mise en place d’un système de mutualisation, d’une épargne, d’une caisse de solidarité,… Nous saluons ces initiatives et nous insistons pour, à défaut d’être imposées, qu’elles soient partout encouragées.

D’un autre côté, il faut éviter la surenchère. De nombreux parents nous disent combien il est difficile pour eux de payer des séjours/activités hors de prix ; qu’il leur est encore plus difficile d’empêcher leur enfant de participer à une activité en lien à l’école pour cette raison. L’UFAPEC en appelle à la responsabilité des écoles et de tous ses acteurs pour mettre fin à de tels abus, lesquels relèvent d’une approche consumériste et contre-éducative. Les voyages parascolaires doivent être accessibles à un maximum, à prix démocratique. Pas besoin de sensationnel ; ce qui compte, c’est le sens. L’objectif doit rester de partager une expérience enrichissante, éducative et forte pour le groupe.

D’autres bonnes pratiques existent en lien avec les frais scolaires : la coordination entre enseignants pour réutiliser le même matériel d’année en année, la mise en place de bourses aux manuels scolaires, des romans à lire dans le cadre du cours de français ou des cours de langues en 25 exemplaires rendus disponibles aux élèves contre caution, les achats groupés, divers systèmes de prêts entre élèves, l’existence d’activités sociales, culturelles ou festives lucratives organisées par l’école ou l’association de parents,…

Afin de faciliter la mise en place de systèmes de solidarité et pour que la question des frais scolaires puissent être abordée avec les différents acteurs de l’école, parents y compris, il est essentiel d’encourager les écoles à se doter d’un Conseil de participation. Toute école doit légalement disposer d’un tel conseil, mais c’est encore trop peu souvent le cas. Et lorsque c’est le cas, la question des frais scolaires doit pouvoir être abordée, comme c’est prévu par le décret de 1997 : « Le Conseil de participation est chargé d’étudier et de proposer la mise en place d’un mécanisme de solidarité entre les élèves pour le paiement des frais scolaires ».

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Transports scolaires : une situation qui reste au point mort !

Deux points posent toujours problème :

  • les conditions pénibles vécues par un certain nombre d’enfants souffrant de handicaps physiques, mentaux ou comportementaux ; 
  • les intentions de la SRWT (Société Régionale Wallonne du Transport) et donc des TEC de modifier les modalités de prise en charge des enfants.

L’UFAPEC formule les revendications suivantes pour l’amélioration des conditions du transport scolaire au niveau de l’organisation temporelle, matérielle et éducative :

  • Prendre au plus vite l’arrêté du gouvernement wallon portant exécution de certaines dispositions du décret du 1er avril 2004 relatif au transport et aux plans de déplacements scolaires, en souscrivant aux remarques de la commission wallonne, organe pluraliste, représentatif et bien au fait des problèmes de terrain en la matière.
     
  • Donner les moyens, budgétaires et autres, aux acteurs concernés (SRWT-TEC, personnel d’accompagnement) permettant de respecter ces normes.
     
  • Définir un « job description » de chaque maillon (parents, école, TEC, SRWT, ministère…).
     
  • Sortir l’enseignement spécialisé du « système d’enveloppe budgétaire fermée ». La spécificité des élèves concernés demande une adaptation spécifique et régulière des services, liée à la réalité du terrain.
     
  • Améliorer l’encadrement : prévoir un convoyeur formé dans chaque véhicule et pourvoir au remplacement des absents.
     
  • Disposer d’un nombre suffisant de bus adaptés afin de répondre à la demande des élèves à mobilité réduite.
     
  • Ajuster l’offre d’enseignement spécialisé afin de mieux répondre aux besoins.

Inscriptions : Il y a urgence !

Le premier problème du décret « inscriptions », c’est le manque de places. Les effets d’annonce de création de places projetées dans les années à venir ne suffisent pas. Il convient que ces places soient créées effectivement et que des écoles ouvrent grand leurs portes aux enfants en attente d’enseignement. L’UFAPEC attend donc avec impatience ces créations de places et d’écoles rejoignant les choix posés par les familles et correspondant aux profils des enfants, en priorité dans les zones où se marque la pénurie (par exemple, le Nord-Ouest de Bruxelles).

La demande d’inscriptions dans le réseau libre catholique augmente. Or celui-ci n’est pas traité avec équité dans le soutien à la construction de classes et d’écoles. En Flandre et en Communauté germanophone, les réseaux subventionnés sont traités de la même manière.

En Fédération Wallonie-Bruxelles, si les réseaux des communes et provinces obtiennent 60% de subvention en capital pour les constructions, le réseau libre catholique ne voit rien venir. Le taux est de 0 %. Pour répondre à la croissance démographique et aux attentes des familles, il faut que ce traitement injustifié du réseau libre catholique cesse le plus rapidement.

Devant une situation qui ne peut que s’aggraver tant que le nombre de places ouvertes ne correspondra pas à la croissance démographique, les deux régionales bruxelloises de la FAPEO et de l’UFAPEC ont décidé de créer une plate-forme de vigilance et de veille afin que les parents soient clairement informés de l’évolution en cette matière. Cette plate-forme parentale relèvera les annonces faites, les confrontera à la réalité sur le terrain et n’hésitera pas à interpeller qui de droit pour que les enfants soient accueillis et attendus dans des écoles de qualité.

En outre, la FAPEO et l’UFAPEC ont, dans ce dossier, pris des positions communes et veulent porter ensemble les revendications suivantes :

  • Comme dit plus haut, il faut des créations urgentes de places.
     
  • Il faut redonner du poids aux critères pédagogiques choisis par les parents. Il n’est pas normal que ces choix, si fondamentaux dans la formation et l’éducation des enfants, soient considérés comme des choix secondaires par rapports aux critères factuels de localisation.
     
  • Il convient donc de diminuer très sensiblement le poids des critères géographiques, surtout dans les zones urbaines en tension et il fautsupprimer les critères reliés à l’école primaire dans le calcul de l’indice composite.

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Pour toute question/contact presse :

Bernard Hubien, Secrétaire général

0476/52.74.77

bernard.hubien@ufapec.be

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