UFAPEC Communiqué
Conférence de presse de rentrée - 23/08/2022
La rentrée des nouveautés -

La rentrée scolaire n’est plus celle du 1er septembre. En effet, les modifications des rythmes scolaires annuels nous obligent à modifier notre manière de parler et de préciser qu’il s’agit, cette année-ci, du 29 août. Rappelons qu’il est regrettable que cette réforme soit engagée sans que l’enseignement supérieur ne suive et en l’absence de décision semblable dans les autres communautés. Cela engendre déjà des difficultés dans de nombreuses familles.

Outre ce changement, une modification bien plus importante intervient en ce début d’année scolaire : l’entrée dans le tronc commun des 1e et 2e primaires. L’implémentation progressive de ce tronc commun, jusqu’en 3e secondaire, doit favoriser la réussite de tous et faire barrage aux redoublements trop nombreux. Un accompagnement personnalisé permet également de lutter contre l’échec scolaire. De nouveaux référentiels apportent les bases nécessaires aux apprentissages renouvelés.

Cette entrée en vigueur du tronc commun et la réforme des rythmes scolaires invitent les écoles à repenser les modalités de l’évaluation. L’UFAPEC attend donc que chaque école se penche sur ses pratiques et considère la réduction des jours accordés à ces évaluations au cours de l’année.

Par ailleurs, cette année scolaire verra l’entrée en vigueur de modalités d’inscription en 1e secondaire adaptées. L’UFAPEC redit son incompréhension devant la multiplication des instances chargées d’examiner les recours, décision démagogique pour faire croire que l’actuelle CIRI ne connaît pas la réalité du terrain de toute la Fédération Wallonie-Bruxelles. L’UFAPEC redit son indignation de voir, de facto, la représentation des parents dans cet examen délicat des recours complexifiée et forcément diminuée !

 

À l'école, touche pas à mes fringues !
Les règlements scolaires et leur application à propos des tenues vestimentaires sont-ils toujours d’actualité ? -

Dans nos écoles, les règlements d’ordre intérieur et leur application à propos des tenues vestimentaires des élèves sont-ils toujours adaptés ? Si pas, faut-il les réécrire et faut-il impliquer les parents et les élèves dans la démarche ? Qu’en pensent les écoles, les parents et les élèves ? Sur base d’un groupe de travail et d’une large enquête auprès des écoles (118 réponses), élèves (2376 réponses) et parents (2292 réponses), l’UFAPEC a interrogé cet aspect de la vie scolaire qui agite régulièrement écoles, réseaux sociaux et presse.

Pour l’UFAPEC, la question des tenues vestimentaires à l’école a son importance parce qu’elle concerne des enjeux sociétaux et éducatifs de taille, tels que l’apprentissage du vivre-ensemble et des codes sociaux, la formation citoyenne, la construction identitaire et l’épanouissement de l’élève sans discrimination, entre autres, de genre.

Les règles et les limites sont nécessaires à la construction du jeune et au vivre-ensemble. Dans ce sens, l’UFAPEC considère que mettre des règles en matière de tenues vestimentaires à l’école est un apprentissage pour la vie sociale et professionnelle. L’idée n’est pas d’imposer à l’élève un certain style vestimentaire socio-culturellement marqué, mais d’amener le jeune à comprendre que là où il évolue, des codes sociaux spécifiques sont à rencontrer.

Concernant les points du ROI sur le sujet des tenues vestimentaires, le pouvoir organisateur est en droit d’exprimer l’identité de l’école et est responsable de l’adoption de ce règlement. Cependant, ces règles ne doivent pas être discriminantes, jugeantes et enfermantes. Aujourd’hui, ces règles doivent aussi pouvoir être comprises, débattues, voire co-construites.

Oser le dialogue sur ce sujet demande encore aux écoles de s’ouvrir à la pluralité de normes et aux diversités culturelles, sociales et de genre qui constituent notre société aujourd’hui. Cela demande aussi de renforcer les éducateurs dans un rôle d’accompagnement plutôt que de contrôle et de veiller à une certaine cohérence entre ce qui est demandé aux élèves et à l’équipe éducative.

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Penser l'après tronc commun -

Comment s’assurer que les réformes à venir en ce qui concerne la transition entre le tronc commun et les filières, les filières elles-mêmes et la transition vers l’enseignement supérieur, d’une part, et vers l’entrée positive dans un métier à l’issue de l’enseignement obligatoire, d’autre part, puissent à la fois s’appuyer sur la nécessité affirmée d’une orientation positive et donner les clés d’un parcours de réussite tout au long de la vie ? Quels outils et quelles structures mettre en place pour en finir avec la mécanique de relégation entre les filières, pour permettre une réelle valorisation des parcours au sein de chacune d’elles ? Voilà les questions qui se posent de manière de plus en plus urgente aujourd’hui et qui sont explorées à travers cette étude.

Le souci majeur des futures réformes en ce qui concerne les dernières années de l’enseignement obligatoire à la suite du tronc commun sera de veiller à faire de la filière de transition et de la filière métier (pour rompre avec la formulation utilisée de « qualifiant ») des filières réellement attractives pour tous les profils d’élèves. Dans cette perspective, les moyens d’accompagnement, d’encadrement et de remédiation doivent être prévus au sein de ces deux parcours de manière à prévenir le décrochage scolaire. De plus, les portes doivent s’ouvrir et se fermer de la même manière et au même moment en ce qui concerne les possibilités d’aller-retour entre les deux filières. Cette disposition est essentielle au risque d’induire ou de renforcer une hiérarchisation entre elles.

Nous pensons aussi qu’il faut prévoir la possibilité de changer de filière et d’option dans le courant de l’année qui suit le CTC (fin du premier trimestre) sans devoir recommencer toute une année, quitte à prévoir des reports d’UAA. L’Avis n°3 évoque cette possibilité, mais pour les options d’un même secteur uniquement, pas pour les filières. Cela pourrait se faire, sans obligation, à la suite d’une rencontre avec un ou plusieurs conseiller(s) en orientation, mais l’élève resterait seul maître de son choix.

Il doit par ailleurs y avoir une vraie réflexion sur l’offre d’options avec les organisations représentatives des parents. Si les parents sont bien conscients du coût d’une offre d’option riche et variée, ils souhaitent participer à la mise en place d’une offre cohérente, pertinente et qui reste diversifiée sur l’ensemble du territoire de la FWB. Par ailleurs, la question de l’offre devra toujours tenir compte du respect du choix de caractère de l’école par les parents.

Il faut conserver une offre d’alternance dans l’enseignement obligatoire. Il y a en effet une inquiétude quant à l’avenir de l’alternance pour l’enseignement obligatoire dans la concurrence avec les opérateurs de formation régionaux (IFAPME en particulier), d’où la nécessité de clarifier les périmètres entre l’enseignement et l’IFAPME. Enfin, il y a un intérêt à envisager l’alternance comme un passage obligé pour toute option de la filière métier à un moment donné de la formation.

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