UFAPEC Communiqué
Conférence de presse de rentrée - 25/08/2016

Depuis 1956, l'UFAPEC entend porter la voix et les attentes des parents auprès des responsables de l'enseignement, politiques et structurels, et veut nouer des partenariats positifs dans les écoles en vue de l'épanouissement et de la réussite de chaque enfant.
Dans cette perspective, l'UFAPEC veut pointer à la veille de cette rentrée scolaire 2016 deux thématiques : le Pacte pour un enseignement d'excellence et le décret inscription et l'urgente nécessité de créer des places. L'UFAPEC présente également une étude qu'elle a réalisée sur l'école bousculée par les nouvelles technologies et les usages numériques problématiques des jeunes à l'école.

 

Pacte pour un enseignement d’excellence : un projet d’ambition ! -

L'année scolaire 2015-2016 a été marquée par la poursuite des travaux du Pacte pour un enseignement d'excellence. L'UFAPEC est présente, depuis le début du processus, dans l'ensemble des travaux, tant dans les différents groupes de travail qu'au groupe central et au comité d'accompagnement.

L'UFAPEC a toujours soutenu que l'objectif de l'école doit être la réussite de tous et non de produire de l'échec et des exclus. Il convient donc que l'école mette tout en œuvre pour lutter contre la "culture" de l'échec présente dans l'école d'aujourd'hui. Un des points d'attention doit être le respect de la continuité des apprentissages.

Le groupe central indique : "Nous n’avons pas opté d’emblée pour un allongement de la journée scolaire ni du temps des vacances. Mais nous souhaitons clairement poursuivre l’analyse de la faisabilité d’une modification de l’organisation de la journée et de l’année scolaire qui tienne compte du bien-être des enfants, de leurs rythmes biologiques et d’apprentissage et de la diversité de leurs activités…". L'UFAPEC pense que ce débat doit être poursuivi en tenant compte du point de vue de toutes les familles, dans leurs différences d'origines, sociales, culturelles, structurelles…

Le pilotage et l'accompagnement pédagogique des écoles en difficulté doivent se vivre au plus près du terrain. Il convient dès lors de mettre en œuvre ce que le Pacte propose en cette matière. La proposition de passer à une contractualisation tenant compte des circonstances locales avec un délégué chargé de celles-ci sur le terrain paraît être très porteuse en matière d'amélioration et de réussite scolaire.

Le gouvernement doit avoir clairement conscience que les rapports ne présentent pas un catalogue de mesures possibles, mais bien un ensemble cohérent qui vise, dans la multiplicité des aspects évoqués, à refonder en profondeur notre système scolaire. Nous attendons donc que le gouvernement ne se lance pas dans des comptes d'apothicaire, mais ait le courage d'investir pour l'école, en envisageant le moyen et le long terme dans l'appréciation des résultats prévus pour le futur.

Enfin, la refondation attendue devra être accompagné dans la durée, si l'on veut que les réformes soient bien comprises et deviennent effectives. C'est en effet une condition indispensable à respecter si l'on veut que notre enseignement devienne réellement un enseignement d'excellence !

 

Décret inscriptions : on ne peut plus se contenter de discours ! Il faut des actes ! -

Alors que la question du décret inscriptions était présente dans la DPC et après plusieurs annonces de révision, il semble aujourd'hui que les parents doivent attendre les calendes grecques pour voir enfin réalisé ce qu'ils espèrent depuis trop longtemps. Pourtant, et il n'est pas possible de continuer à jouer, année après année, avec le parcours scolaire de centaines d'enfants qui se retrouvent, en désespoir de cause, dans des écoles non-choisies que, la plupart du temps, ils veulent quitter au plus vite. La première réponse à cette situation, source d'inquiétudes profondes, de stress inutile et de parcours entravés dès le départ, réside dans une volonté politique forte de passer aux actes et d'enfin répondre aux besoins de places dans les zones en tension démographique, prenant la décision de créer de nouvelles écoles. Il faut donc tenir compte des phénomènes de manque de places et de concentrations de la demande d’inscriptions et permettre les ajustements nécessaires à chaque situation spécifique.

Quant à la révision du décret, on parle d'ajustements mineurs et d'une éventuelle révision, mais pas avant 2020… soit lors de la prochaine législature. Le statu quo jusqu'à cette date est inacceptable pour les parents. Sans répéter l'ensemble des points proposés par l'UFAPEC, il faut rappeler que les parents souhaitent que soit donné plus de poids au facteur « choix d’école » dans la composition de l’indice. Ce critère doit être le premier en importance dans le calcul de cet indice, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. D’autre part, ils souhaitent que des critères supplémentaires soient introduits dans l’algorithme, comme par exemple la spécificité de certaines activités complémentaires…

L'UFAPEC appelle la ministre et le gouvernement à réagir au plus vite et à exprimer clairement leurs intentions, tant par rapport à la création de places et d'écoles dans les zones en tension démographique que dans la révision en profondeur du décret qui régule les inscriptions en 1e année secondaire !

 

L’école bousculée par les nouvelles technologies - Les usages numériques problématiques des jeunes à l'école -

Dans les écoles, la question des nouvelles technologies et des usages numériques des jeunes, notamment sur les réseaux sociaux, fait débat, questionne à tous les niveaux et peut aussi inquiéter. Dans l'étude que nous présentons, nous avons choisi de n’étudier que les usages problématiques et inappropriés (non-pédagogiques) que les élèves font d'Internet et des nouvelles technologies à l'école. Notamment pour mettre en débat les usages susceptibles de déstabiliser l’ordre scolaire.

La question des usages numériques problématiques, notamment sur les réseaux sociaux, à l’école relève de la question de l’éducation aux médias au sens large. Si l'école souhaite préserver les conditions de l'exercice de sa mission, elle se doit de proposer aussi une intervention éducative numérique à destination des élèves.

Dans ce sens, l’UFAPEC insiste sur la nécessité de lutter contre les inégalités d'une fracture numérique du 2e degré, de sensibiliser le grand public via les médias eux-mêmes (tels que télévision et radio publiques), d'avoir un référent pérennisé et rémunéré TIC/numérique dans toutes les écoles et de gérer les crises en interne.

 

Info et contacts presse : Bernard Hubien, secrétaire général - 0476/52 74 77

Siège administratif : Avenue des combattants 24
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