UFAPEC Communiqué
Conférence de presse de rentrée - 22/08/2023
L’UFAPEC fait sa rentrée -

À une semaine de la rentrée des classes, l’UFAPEC, consciente des difficultés que cette rentrée engendre pour de nombreuses familles, veut attirer l’attention sur deux dossiers cruciaux : le coût pour les familles des parcours dans le qualifiant et les difficultés toujours présentes dans le transport scolaire. En plus de cela, l’UFAPEC tient à souligner trois points, eux aussi importants : le Pacte pour un enseignement d’excellence, le décret inscription et le plafonnement des voyages scolaires.

Coût du qualifiant pour les familles : un frein à l’accessibilité de certaines filières ? -

Cette étude est née dans le cadre du mandat de l'UFAPEC au conseil supérieur des allocations d’études. Nous y avons suggéré d’adapter le montant des allocations d’études secondaires en tenant compte du surcoût pour les familles des élèves fréquentant l’enseignement qualifiant (technique de qualification et professionnel). La scolarité des élèves dans le qualifiant génère, en effet, des frais d’équipement de sécurité, de matériel particulier, d’outillage que les élèves suivant la filière de transition n’ont pas. À cela se rajoutent les frais de transport pour se rendre sur les lieux de stage. Et ce n’est un secret pour personne, les écoles organisant l’enseignement de qualification accueillent globalement un public plus défavorisé. C’est donc la double peine pour ces enfants et leurs familles. Par ailleurs, en plus d'être difficilement accessible, le système des allocations d'études ne prend pas du tout en considération les coûts réels de la scolarité des élèves de l'enseignement obligatoire. Mais, est-ce vraiment la solution d'adapter le montant des allocations d’études en fonction des filières dans le secondaire qualifiant alors que l'on sait que les potentiels bénéficiaires, surtout au niveau des allocations d'études secondaires, n'en font pas la demande pour de multiples raisons ? Ne faudrait-il pas plutôt travailler à une réelle gratuité de l'école et à une automatisation des droits ?

A partir d’une enquête auprès des parents concernés et d’interviews d’associations de première ligne, l’UFAPEC est arrivée à mettre en évidence le coût supplémentaire, parfois très important, qu’entraine une scolarité dans le qualifiant. 47 % des répondants ont des frais d’outillage professionnel qui peuvent aller de 10 € à 1.200 € pour une année. La moyenne globale est de 234 € par année scolaire. 38 % des répondants ont des frais d’équipement de protection individuelle ou de tenue de travail qui peuvent aller de 20 € à 460 € pour l’année scolaire. La moyenne globale est de 139 €. La fréquentation d'un lieu de stage constitue pour 44 % des répondants une source de dépenses supplémentaires (frais de transport, équipement et matériel spécifique), avec une moyenne globale de 124 €.

En attendant la mise en œuvre de la gratuité de l'enseignement obligatoire à tous les niveaux, promise dans le cadre du Pacte pour un enseignement d’excellence, l'UFAPEC souhaite que les écoles prennent leur place en réfléchissant à une diminution des coûts pour les parents (mutualisation les achats de fournitures scolaires, utilisation effective des manuels ou des fournitures scolaires, questionnement sur l’impact financier et écologique des voyages scolaires…)

L'UFAPEC soutient l'automatisation des droits en matière d’allocations d’études. Des situations comme le statut BIM ou l'octroi d'allocations familiales majorées devraient permettre d’ouvrir automatiquement un dossier au sein du service.

L'UFAPEC défend également le principe d'une majoration des allocations d'études pour les élèves des filières artistiques (transition et qualification) et des filières qualifiantes afin que celles-ci collent davantage aux réalités financières vécues par les familles de ces élèves.

L'UFAPEC appelle aussi à la gratuité pure et simple de tous les transports en commun pour les élèves et les étudiants et demande, a minima, qu'au niveau du dispositif des allocations d'études, le remboursement des frais de transport pour les élèves de toutes les filières du secondaire soit similaire à celui des étudiants du supérieur tout en supprimant la limitation kilométrique.

Lire la note complète >>     
Lire l’étude complète (77 p.) >>

Un transport scolaire de qualité pour tous ! -

Il y a dix ans, la situation du transport scolaire était catastrophique. Des améliorations ont eu progressivement lieu depuis… Mais, la situation qui prévaut depuis le début de l’année scolaire 2022-2023 et les projets actuels de changement en région de Bruxelles-Capitale inquiètent grandement les familles.

La pénurie de chauffeurs et de convoyeurs pèse lourdement sur la situation. Nous espérons, pour cette année scolaire 2023-2024 que tous les circuits seront effectifs et que tous les élèves y ayant droit seront conduits dans des conditions optimales vers leurs écoles. Afin que le transport scolaire ait les moyens de réaliser ses missions à Bruxelles et en région wallonne, nous demandons de rendre les fonctions de chauffeurs et convoyeur du transport scolaire plus attractives dans l'optique de répondre au manque réel actuel.

À Bruxelles une réforme du transport scolaire est en cours. Les objectifs visés par ce changement sont doubles : autonomiser les enfants qui en ont la capacité sur le transport public bruxellois (STIB, TEC, SNCB) de manière à développer leurs compétences ; et améliorer la prise en charge des enfants les plus lourdement handicapés par une garantie de transport sur les circuits spécifiques.

Nous demandons, pour que cette mutation se fasse dans les meilleures conditions, d'informer au mieux les familles, pour répondre aux craintes et aux questions que cela engendre, et d'accompagner ces élèves sur les lignes publiques, comme cela est prévu, en vue d’une réelle autonomisation.

Lire la note complète >>

Des points d’attention -

Pour que le Pacte porte tous ses fruits, il convient de communiquer très largement pour que chaque personne concernée (parents, enseignants, élèves) puisse comprendre combien ce qui est en cours est fondamental. Or, jusqu’à, présent, la communication est quasi inexistante. Une attention prioritaire doit donc se porter sur ce point.
Pour atteindre les objectifs fixés, il ne faudrait pas repousser des réformes primordiales trop loin dans le temps. Celle des CPMS devrait aboutir dès les débuts de la prochaine législature.

Parce que le Pacte a été engagé par l’ensemble des institutions composant le monde scolaire, l’UFAPEC souhaite que les discussions et concertations se poursuivent avec toutes. Le retrait de plusieurs syndicats des discussions, même s'il n'empêche pas d'avancer sur les dossiers, pèse sur la perspective globale et, à terme, la nécessaire implémentation de tout le Pacte.

Décret inscription : il y a urgence à réformer ce décret pour qu’il ne vienne pas dans les faits rendre caduc le tronc commun, dont la continuité pédagogique est la base en vue d’une plus grande réussite scolaire.

Plafonnement des voyages scolaires : la perspective de plafonner le coût des voyages scolaires à ce qui est à charge des parents introduit une profonde iniquité. Nous demandons que ce plafonnement soit envisagé sur le coût réel du voyage.

Lire la note complète >>

Info et contacts presse :

Bernard Hubien, secrétaire général
0476/52 74 77 - bernard.hubien@ufapec.be

Siège administratif : Avenue des combattants 24
1340 Ottignies
Tel: +32 10 42 00 50
Fax: +32 10 42 00 59
info@ufapec.be
www.ufapec.be
Problème de lisibilité? Se désabonner de la newsletter