Tranche de vie d’une enseignante référente pour les élèves à besoins spécifiques

Pouvez-vous me présenter en quelques mots votre école et votre parcours ?

Je travaille dans une école secondaire d’enseignement général, technique et professionnel. Nous organisons aussi un premier degré différencié. Nous avons 760 élèves dont 30 % sont à besoins spécifiques (+/-240 élèves à besoins spécifiques (EBS)). Cela fait 3 ans que la cellule Inclusion existe dans l’école. J’y travaille à temps plein et ma collègue a un mi-temps, elle travaille davantage pour l’école des devoirs. Je suis en détachement pédagogique. Nous avons 26 élèves en intégration et pour ceux qui sont au 3e degré, il y a des heures d’accompagnement accordées à l’école ordinaire pour les types 4, 6 et 7. Et ils n’ont pas tous besoin d’un accompagnant individuel. Ainsi, on a pu mutualiser les heures pour que je sois globalement disponible pour tous les EBS de l’école. Je suis présente à temps plein à l’école, c’est-à-dire 36 heures par semaine.

Je suis infirmière de formation, j’ai donné cours 15 ans en puériculture et, à la fin de ces 15 ans, j’ai repris des études d’orthopédagogie clinique à l’U Mons. Au départ, la cellule inclusion s’est créée pour accompagner le suivi des élèves en intégration : je suis la personne relais par rapport aux différents intervenants de l’intégration qui viennent à l’école, je suis présente aux réunions d’intégration pour faire le lien vers les enseignants, les accompagnateurs d’intégration me donnent aussi des pistes, c’est avec eux que j’ai réfléchi à construire le protocole aménagement raisonnables. Ils m’ont guidée pour accompagner les élèves qui sont sur ordinateur, pour mettre en place la convention pour utiliser un outil informatique en classe.

Comment se passe la mise en place des aménagements ?

L’année dernière, j’ai mis en place les protocoles AR. Comme nous avons beaucoup d’EBS au sein de l’école, on est partis de l’idée de mettre en place des aménagements transversaux qui pourraient être utiles à un grand nombre de jeunes.

Comme aménagements transversaux, il y a une mise en page standardisée des documents (notes de cours, évaluations…) : arial 12, interligne, 1,5 et sans recto verso. De plus en plus d’enseignants donnent leurs documents avec cette mise en page à tous les élèves. Celle-ci est, en effet, bénéfique pour un grand nombre d’élèves.

Nous prévoyons aussi par exemple pour tous les EBS une période supplémentaire par bilan. Pour les interros, les enseignants essaient de prévoir dans la mesure du possible le temps supplémentaire endéans la période de cours mais aussi pratiquent la relance attentionnelle…

Une majorité des élèves rentre directement dans ces aménagements transversaux et il n’y a rien à mettre en place en plus. Mais le fait de les rencontrer, d’échanger avec eux est très rassurant pour eux : ils se sentent entendus et moi, je fais un résumé de la rencontre que j’envoie à tous les enseignants via la plateforme numérique. Dès que je fais un suivi d’élève, on a la trace de ce qui a été fait au niveau du parcours du jeune. Ainsi, s’il y a un nouvel enseignant, il peut suivre tout ce qui a déjà été fait et mis en place. S’il y a l’utilisation d’un ordinateur ou d’autres aménagements plus spécifiques, on prend le temps de mettre les choses en place.

Comment se passe le lien avec les parents ? Comment vous faites-vous connaître ?

Nous organisons en début d’année scolaire une réunion informative pour tous les parents d’EBS afin d’expliquer le mode de fonctionnement de l’école, ce qu’on essaie de mettre en place et nos limites. C’est ouvert à tous les parents d’EBS, pas seulement aux nouveaux. C’est chouette parce que des anciens parents sont revenus et ont pu témoigner. C’était bien pour les nouveaux parents qui étaient là. Des accompagnateurs de l’intégration étaient présents aussi.

Il y a deux ans, nous avons développé les projets « ordinateur en classe » et on a rassemblé tous les parents concernés par un enfant avec ordinateur. Ils ont pu échanger entre eux et on a trouvé que c’était une vraie richesse. On leur a expliqué comment on voyait les choses, les limites qu’on avait et qu’on allait construire le projet avec eux. Ils se sont aussi rendu compte des difficultés qu’on pouvait rencontrer : 6 ou 7 enfants avec des programmes et applications numériques différents.

Quand les parents viennent inscrire leur enfant, on leur demande de préciser si leur enfant présente des besoins spécifiques et de nous remettre un bilan thérapeutique. Ils reçoivent une feuille présentant la cellule inclusion et mes coordonnées pour une prise de contact. En fonction des besoins du jeune, les parents me recontactent, on se rencontre et on discute à propos du parcours du jeune, de ses forces et fragilités, de ce dont il a besoin et de ce qui pourrait être mis en place pour le soutenir. Je commence par tous ces parents qui reviennent spontanément vers moi. Ensuite, je reprends tous les bilans que j’ai reçus, je regarde quels sont les besoins du jeune et je recontacte alors les parents. J’essaie de rencontrer un maximum de jeunes avec leurs parents et ensuite, en fonction des conseils de classes je recontacte les parents là où le besoin s’en fait sentir.

Pour les EBS qui étaient déjà dans l’école, il y a un suivi de dossiers car tout est sur la plateforme numérique. Je donne aux enseignants en début d’année un document avec les noms de tous les EBS dans leur classe. En fonction de la nécessité, je rencontre le jeune, je revois les parents. Et on s’accorde sur ce qui est à réaménager pour l’année à venir. Avec autant d’élèves, je ne peux pas systématiquement revoir tous les élèves à chaque début d’année. Il y a cependant des élèves que je suis plus régulièrement car la nécessité est là. J’échange souvent avec les intervenants extérieurs. Nous sommes nous aussi parfois en questionnement. Il est déjà arrivé que le titulaire ou un enseignant rencontre avec moi le professionnel qui accompagne le jeune.

J’essaie de communiquer un maximum avec les professeurs. C’est ensemble qu’on peut y arriver : avec les parents et le jeune ; c’est essentiel de travailler dans la collaboration. Il faut pouvoir expliquer les limites aux parents. Il faut être vrai dans l’échange avec eux : dire que l’on va essayer et voir ce que cela se donne. On partage aussi ce qu’on a observé en classe, on montre que l’on est attentif aux difficultés du jeune. On insiste très fort sur la collaboration des parents et du jeune.

Comment se passe le lien avec les enseignants ?

Toutes les écoles n’ont pas une personne relais, mais cela se met de plus en plus en place. J’étais au départ enseignante au 3e degré et j’ai dû faire connaissance avec les enseignants de tous les degrés. Il ne fallait pas que j’arrive en m’imposant. Le plus important, c’est de gagner la confiance et être dans la collaboration. Ainsi on construit progressivement, on avance dans le respect, la tolérance ; tout le monde n’est pas au même niveau par rapport aux AR. Je trouve qu’on a fait un bon bout de chemin sur trois ans. On a les EBS reconnus et on a toute une série de jeunes qui ne sont pas dépistés. On travaille aussi pour ces jeunes-là. Cela doit être utile à un maximum de jeunes. Si on veut tendre vers l’inclusion, chacun doit trouver sa place dans notre mode de fonctionnement.

Notre école est interactive grâce au numérique et à notre plateforme. Je reste convaincue que, sur du long terme, au plus on diversifiera notre pédagogie, au plus l’élève trouvera sa place et au moins on sentira les troubles d’apprentissage car on va pouvoir mieux répondre aux différents besoins des jeunes.

J’essaie d’être présente en salle des profs pour communiquer un maximum avec les professeurs. Beaucoup de choses se passent dans la discussion et dans l’informel. Des collègues me partagent leurs difficultés et on réfléchit ensemble à comment aider. Cela se fait assez spontanément dans l’école. La ligne de conduite de notre équipe pédagogique : être accueillant et écouter. Les gens ont le sentiment de se sentir entendus et respectés dans leurs différences. On essaie de réfléchir ensemble, on ne trouve pas toujours. On essaie d’avoir les parents avec nous car il y a des choses qui doivent se faire à la maison aussi.

Nous travaillons aussi beaucoup avec le CPMS. Si je considère que c’est du ressort du CPMS, je peux accompagner l’élève lors de la 1e rencontre.

C’est la direction qui est le pilier et qui fait avancer le projet inclusion.

Notre école se veut solidaire et dans cet esprit, avant la période covid, nous organisions un jogging annuel solidaire (élèves, équipe éducative, direction, équipe administrative), nous courions tous pour un projet (Cap 48). Les bénéficiaires sont venus courir avec nous, des élèves les accompagnaient ou se relayaient pour pousser la chaise ou leur donner la main. On espère que l’année prochaine nous pourrons à nouveau le faire.

Comment rendre le jeune acteur dans ce projet ?

Cette année-ci, en 1e secondaire, j’avais des élèves avec des besoins très particuliers. J’ai donc donné un minimum d’informations lors du conseil de classe de la rentrée : il fallait que les enseignants ne soient pas étonnés et que les choses se passent bien au moment de l’accueil des élèves. On ne doit pas trop dire non plus, il faut aussi que le jeune trouve sa place et se fasse connaitre auprès de l’enseignant. Je demande toujours aux élèves et aux parents : qu’est-ce que je communique aux enseignants ? Il faut que le jeune soit d’accord sur ce que je vais communiquer. Il est donc déjà acteur à ce moment-là car c’est lui qui décide ce qui est à partager.

Pourquoi avoir commencé des animations « équité » ?

L’arrivée en 1e secondaire est délicate : le jeune change d’école, il se fait de nouveaux copains et on rentre dans l’adolescence : qu’est-ce que les autres vont penser de moi ? J’entends des jeunes qui utilisent plein d’outils et de stratégies en primaire et on ne voit plus rien en secondaire. Et pourtant ils ont besoin de tous ces outils. C’est pour cela que l’on a commencé les animations « équité ». Nous les organisons d’office en 1e et après, c’est en fonction des besoins. Des élèves qui arrivent avec un ordinateur en classe demandent soit au titulaire de l’expliquer aux autres élèves ou ils le font eux-mêmes.

En quoi consistent ces animations « équité » ?

Le fil conducteur de ces animations est de prendre conscience des différences de chacun et des difficultés inhérentes. Les animations « équité » se font avec les titulaires de classe et parfois avec les accompagnateurs de l’intégration. Je peux par exemple introduire l’animation en présentant aux élèves des desserts tous différents et je leur demande de choisir celui qu’ils préfèrent. Ensuite, on fait un tour de classe, on va se rendre compte qu’il y en a qui aiment le même dessert. On a des points communs et des différences dans nos choix et ces différences sont invisibles. Je les fais ensuite réfléchir deux par deux à trouver un point commun visible et invisible. Finalement, on arrive à la conclusion que l’on est tous différents. Je leur explique que nous avons beaucoup d’élèves qui ont des différences (visibles ou invisibles) dans notre école et que cela va impacter leurs manières d’apprendre. Je parle du fait de porter des lunettes, d’être gaucher ou droitier… J’organise des activités pour les mettre dans la peau de : dyslexique, écrire avec l’autre main que leur main dominante et je leur demande de dire comment ils se sont sentis par rapport à cela. L’idée est de les amener à exprimer ce qu’eux vivent comme difficulté dans leur quotidien. Je veux les faire parler d’eux-mêmes et je parle de moi aussi : je suis gauchère et j’explique que je ne sais pas utiliser des ciseaux classiques. Je leur montre un casque anti-bruit en leur disant que je l’utilise parfois pour me concentrer si je travaille avec ma collègue dans le même bureau. On montre les différents outils qui pourraient être utilisés. Certains disent alors qu’il pourrait apporter l’un ou l’autre outil en classe car cela pourrait les aider. Lors des animations, il arrive que certains élèves déclarent ressentir les mêmes difficultés qu’un élève « dys ». Je reprends alors contact avec eux individuellement et je joins les parents pour voir comment collaborer.

Voyez-vous un avant et un après l’animation ?

Je ne le vois pas pour tous les élèves de la même manière mais je pense que, de toute façon, c’est bon pour leur confiance en eux, leur estime d’eux-mêmes. Cela ne peut pas faire de tort.

Dans la même classe, il y a une élève avec une hémiparésie et une élève dyspraxique avec un ordinateur et qui manque terriblement de confiance en elle. Ce sont deux situations complètement différentes : il y en a une, cela se voit, et l’autre pour laquelle le trouble est invisible. Je dois l’aider à prendre sa place, je dois la pousser à oser utiliser ses outils. Il y a toute la question de la légitimité qui se joue là et les animations « équité » peuvent aider à ce niveau-là. Globalement, je trouve que, dans notre école, les différences sont assez bien acceptées par les autres élèves. Nous avons, en 1e secondaire, une élève malvoyante. Elle a eu en début d’année du matériel en prêt : caméra pour grossir les feuilles et le tableau. C’est un appareil très onéreux. Nous avons expliqué aux élèves en quoi ce matériel était important et nous les avons sensibilisés à veiller à ce matériel, à ne pas le toucher. On a eu beaucoup de respect de la part des élèves. Il faut essayer de prendre le temps de bien expliquer les choses. C’est important aussi de prendre le temps du dialogue avec l’élève pour comprendre ses difficultés et vraiment les prendre en compte. Pour moi, cela c’est essentiel.

Avez-vous d’autres projets pour soutenir les élèves à besoins spécifiques et les rendre acteurs ?

Nous avons le projet en 1e secondaire de créer des boîtes à outils réunissant du matériel qui pourrait leur être utile : coussin d’assise, casque anti-bruit, porteclés avec des fiches de relecture, des fenêtres de lecture… L’objectif est que cela soit mis à leur disposition dans la classe et qu’ils puissent essayer, se servir… Nous leur donnons l’occasion de les tester mais pas de les avoir à disposition toute l’année. Ils doivent se les procurer eux-mêmes. Nous allons commencer en 1e et on verra pour étendre ces boîtes à outils dans les années supérieures. L’idée est que le jeune se responsabilise aussi par rapport aux outils qui peuvent l’aider. Parfois j’utilise les outils moi-même pour dédramatiser. En primaire, je pense que les outils sont à disposition tout le temps dans les classes. Comme ils se connaissent et ont grandi ensemble, ils osent davantage les utiliser, c’est devenu normal pour eux.

On démarre ce projet BO avec les enseignants de maths car nous avons développé avec ces enseignants du co-enseignement. Nous nous sommes formés ensemble au mois d’août et donc je vais 1 h par semaine en maths dans toutes les classes de 1e, ce qui permet de faire de la remédiation immédiate et d’être disponible pour tous les enfants. Cela me permet de les observer aussi. On en a déjà parlé aux autres enseignants et il n’y a aucune opposition pour ces outils. Au contraire, ils encouragent les élèves à les utiliser.

J’ai prêté un casque anti-bruit à une élève pour étudier à la maison et sa sœur en la voyant avec ce casque sur la tête lui demandé si elle était devenue autiste. Et voilà, c’est fini le casque anti-bruit. Elle va essayer les bouchons d’oreilles ça c’est plus discret. Elle s’est sentie attaquée dans sa difficulté.

J’ai déjà fait aussi des animations en méthode de travail avec ma collègue : Comment apprendre à apprendre ? C’est quoi être attentif ? Être attentif, ce n’est pas juste être assis sur une chaise sans bouger….

EDD

L’école organise aussi une école des devoirs pour les EBS trois fois par semaine durant deux périodes en fin de journée. C’est sur inscription et gratuit. Les enfants doivent faire la demande et les parents doivent s’engager. La demande vient parfois aussi du conseil de classe. L’idée c’est de pouvoir accompagner les jeunes au niveau de la méthode de travail. Outiller le jeune pour qu’il soit autonome pour s’en sortir par lui-même. Il y a des enseignants qui font partie de l’EDD et il y a des tournantes. Il y a 4 enseignants cette année en plus de ma collègue. Nous limitons le nombre d’élèves présents pour assurer un encadrement de qualité. C’est ouvert de la 1e à la rhéto. Clairement, on a beaucoup plus d’élèves au 1er degré et au 2e degré, ce sont davantage des élèves du qualifiant. De la solidarité peut se développer entre les plus âgés et les plus jeunes mais aussi entre eux notamment dans la remise en ordre des cours.

Comment accompagnez-vous les jeunes pour qu’ils parlent eux-mêmes de leurs forces et faiblesses aux adultes qu’ils côtoient ?

Mon travail, c’est aussi, en effet, d’aider les élèves à expliquer leurs besoins à leurs enseignants. J’ai une élève en 5e professionnelle qui présente plusieurs troubles de l’apprentissage. Elle a préparé un exposé avec moi pour expliquer son parcours et les difficultés qu’elle rencontre. Elle l’a présenté devant toute la classe, ce n’était pas du tout larmoyant, elle l’a fait avec beaucoup d’humour.

Comment les préparez-vous à parler d’eux-mêmes sur leur lieu de stage ?

Je constate que, quand ils grandissent, vers 16-17-18 ans, ils en ont parfois marre d’être « différents ». Ils voudraient bien que cela se passe comme pour tout le monde. C’est souvent un tournant délicat à cet âge-là. Et par rapport au lieu de stage aussi. Qu’est-ce que je dis ? Qu’est-ce que je ne dis pas ?

On est présents aussi pendant le stage puisque nous travaillons en fonction des sections avec les élèves en stage. Quand ils vont se présenter, c’est à ce moment-là qu’ils parlent de leur profil. Pour nous école, il y a des choses que l’on doit dire ; il ne peut pas y avoir de mise en danger. Le lieu de stage qui accueille l’élève est responsable, donc il faut que chacun trouve sa place et il est important que chaque partie comprenne les besoins de l’autre. J’ai l’exemple d’une élève en intégration qui voulait faire une présentation sur son lieu de stage. Cette étape a été préparée avec l’école et avec son accompagnatrice. Nous l’avons accompagnée dans son projet. Cela s’est assez bien passé et nous étions là aussi pour répondre aux questions des personnes qui l’accueillaient en stage.

Nous préparons tout cela avec le jeune quand c’est possible : ce qu’on dit, ce qui n’est pas nécessaire de dire. Veux-tu que nous t’accompagnions ? Tu veux y aller seul (e) ? Il y a un minimum de choses à dire car il y va de la responsabilité de chacun. On a des élèves qui sont allés par exemple avec des fiches de procédure en stage. Cela ne doit pas être stressant pour l’équipe qui va accueillir le jeune. Accompagner les élèves à besoins spécifiques en stage est aussi un défi pour l’avenir.

Les milieux professionnels s’ouvrent progressivement à l’accueil de nos EBS et sont demandeurs de conseils. On doit amener les élèves à prendre conscience de qui ils sont, de leurs besoins, de ce qui les aide c’est-à-dire de les responsabiliser

J’ai rencontré un directeur de crèche qui avait engagé une puéricultrice sourde. Ils ont décidé de la mettre avec les plus petits et ils avaient mis en place tout un système de lumière pour qu’elle « entende » pleurer les enfants lors des siestes. Ils ont aussi trouvé les effets positifs : elle n’était jamais énervée car elle n’était pas saturée comme ses collègues d’avoir entendu pleurer les bébés. Quand les parents arrivaient le soir pour rechercher leurs enfants, c’était plutôt zen dans la section. Ce genre de témoignage est encourageant pour l’avenir.

 

Propos recueillis par Anne Floor

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